Une promotion. C'est le temps qu'il a fallu à Matthew pour s'occuper de sa scolarité. Trop "léger", en termes de résultat, il avait dû mettre en pause sa vie social et tout le reste pour se remettre à niveau, évitant la moindre sortie ou test de grades. La raison ? Revenir avec des bases plus solides, de meilleures connaissances, et surtout, être plus à l'aise avec lui-même.
Et aujourd'hui, c'était sa première véritable sortie depuis tout ce temps, en dehors du lycée. La chaleur ? La sécheresse ? Le soleil de plomb ? Pff ! Qu'importe ! Il était du genre à supporter la majorité des températures, mais son besoin grandissant d'enfin s'autoriser à reprendre une vie un peu plus... normal, lui permettait d'ignorer, en quelques sortes, l'aplomb solaire.
Alors que le référent Noctali présentait les lieux, sous le spectacle qu'offrait la référente Mentali, il se mordit la lèvre d'excitation. Il se contenait, et n'avait qu'une envie : exploser d'énergie.
Une fois le top départ lancé, il put s'élancer sous le cagnard, armé de ses rangers pour marcher sur la rocaille brulante, et de son sac à d'eau. Oui ! Sac à d'eau, car il contient presque uniquement des bouteilles de liquide qui semble si précieux en ce coin.
Il marche alors sous le feu solaire, Brindipou, pour une fois, a préférée restée dans sa Pokéball, la chaleur aurait été un élément trop compliqué à gérer pour elle, de même pour Coco. Lalass n'aurait pu se mouvoir sans, au moins, une rivière un peu profonde, ou un peu de neige. Ce n'est pas le genre de la maison, ou plutôt, du lieu actuel.
Seul Maar et Gigi arrivait à trottiner, dans le cas de l'Embrylex, au côté du jeune homme. La Griknot s'était résigné à se mettre au pas au côté de l'adolescent. Elle avait tenté sa chance de se déplacer sous terre, comme tout requin des sables, afin de profiter de la fraicheur. Raté. La roche, trop chaude, était particulièrement dure. Tout Pokémon creuseur et fouisseur qu'elle pouvait être, ce n'est pas avec ses petits doigts griffus qu'elle allait y faire quelque chose. Sa bouche pouvait servir, à la limite, pour absorber et recracher, rapidement, la terre ou la roche, mais elle ne faisait cela qu'en situation d'urgence. Elle était clairement adaptée au sable, sa peau, rugueuse, était taillé à la manière d'un fuselage d'avion de chasse pour n'éprouver que peu ou pas de friction avec le sable (l'air aussi se faisant).
— Enfin un peu d'air frais !
Enfin, chaud, plutôt. Voilà qu'il marchait sur cette zone plane, où tout pouvait être aperçu d'assez loin. L'air diffractait la lumière à cause de la chaleur, et pouvait, par incidence, provoquer quelques mirages.