Bonjour, ici Melty Potts votre chère professeure, tendre comme le chou et tout aussi pleine de crème !
Ces derniers jours, pour ceux qui aiment à passer près des serres vous aurez sûrement remarqué que ma cuisine est en ébullition ! De la fumée en sort en permanence et de toutes les couleurs ! Bien que les odeurs ne soient pas toujours appréciables, on peut pas tout réussir du premier coup, j'espère que ce mélange arc-en-ciel saura au moins satisfaire vos pupilles à défaut de satisfaire vos papilles !
Ceci dit, j'ai passé commande il y a quelques jours d'œufs pour mes petits plats. Je sais à quel point vous appréciez les élever pour en faire jaillir de puissants Pokémon, je le préfère personnellement dans la poêle, en omelette, ce qui économise bien du temps et évite de supporter l'attendrissement insupportable que nous impose ces petites créatures ! Mais trêve de bavardage, à cause d'un livreur incompétent, un piaf m'a-t-on dit que je me ferais un plaisir de plumer, graisser, rôtir et... oulala excusez-moi je m'emporte. Je reprends, à cause de ce piètre fonctionnaire les œufs se sont retrouvés éparpillés dans l'académie. Et c'est aussi à cause de l'administration de l'école, en grève hier, oui oui en grève un jour férié, faut dire qu'ils font pas semblant d'être cons ici, que je me retrouve contrainte de vous annoncer la nouvelle aujourd'hui.
Si je vous l'annonce c'est parce que je n'ai jamais été douée dans la chasse aux œufs, fouilles et autres choses farfelues et à un moment, comme disait autrefois une savante personne « On a beau expliquer tout ce qu’on veut expliquer… Au bout d’un moment, pour savoir faire du cheval, il faut faire du cheval ! » Et moi j'ai pas que ça à foutre d'aller chercher les œufs. Donc les omelettes ça attendra et en attendant on leur préférera un bon morceau de viande... Si un jour la curiosité vous pique je vous amènerai voir mon bel élevage d'Ecremeuh, lauréat de la viande la plus tendre de l'île Lansat par Cook'ie magazine, faut dire que la concurrence se fait rare par ici... Et dans notre folle découverte je vous montrerai avec la tendresse et l'amour qui m'est propre comment ces gros tas de chair finissent dans votre assiette !
D'ailleurs si vous entendez des cloches aujourd'hui, elles risquent de retentir dans toute l'Île, c'est seulement que les demoiselles sont en déplacement pour atteindre la destination finale, cloche au cou bien sûr ! Pour résumé, il vous est possible de découvrir un œuf Pokémon dans l'Île et de le garder ! Je vous laisse imaginer que je ne commande pas de la camelote et qu'il y aura de la variété !
Bon vent, au plaisir de vous retrouver autour d'un bon rôti de Gruikui !
Je sais. J’ai toujours su. Melty n’est pas une innocente. Je me remémorais son sourire tendre de femme mûre, sa façon candide de planter les couteaux au ras de la capillarité de ses élèves, ses petits rictus enjôleur quand un silence de mort tombait dans son cours, autant de signes – que dis-je de preuves ! Elle était née dans la peau d’une nymphe enchanteresse avec pour seule vocation détruire avec tendresse. Sa cruauté rieuse faisait plisser mes yeux de chercheuse avertie. Quelle étrange conception de la vie entre ses lignes enjouées dans lesquelles ma référente appelait familièrement le peuple à la chasse. Une énigme qui abîmait mon cerveau, engluait mes réflexions, une pensée sur le cas complexe que je finissais par envoyait valser en clignant mes paupières pleines de crasses. J’étais encore cachée sous mes draps, enveloppée comme un nourrisson dans ses langes, je savourais ces précieuses secondes arrachées au jour naissant. Le dortoir était en effervescence depuis cinq petites minutes, seulement deux après la réception du message de Melty. Les portes battaient l’air, claquaient dans un va-et-vient d’enfant et de femmes qui faisait vibrer le message. Les unes s’indignaient de ne pas avoir été prévenues en avance par cette adorable miss Potts qui décidément enchaîner les maladresses en classe et en cours, les autres c’étaient cette brutalité cruelle avec laquelle on leur parlait de l’académie comme l’annexe d’un abattoir géant. A choisir, je me serais plutôt rangées du côté des secondes mais les querelles venimeuses que cela semblaient engendrées m’avait convaincue de ne pas m’en mêler.
Je fermais les yeux, inspirais l’air parfumé du dortoir, sur mon corps reposait celui de Bel. Le jeune Héricendre comme un gras Miaous feignait le sommeil pour ne pas être dérangé. Des fois les libertés qu’il prenait m’étonnaient, d’un geste vif je défaisais les couettes l’envoyant roulant par terre. Sa mine boudeuse n’y fit rien, j’agitais un index négatif, pointais le corps de Thor qui roupillais encore dans la lucarne avant de repose mon doigt sur ma bouche. Du silence, pour le crocodile, j’avais besoin de calme pour penser à l’étrange fouille qui allait être lancée. Je n’avais joué à capturer des œufs de chocolats. Je m’étais parfois amusée à les chercher pour dresser leur cartographie, les répertorier par tailles, les ranger par variétés et classer les informations acquises avant que les autres marmots ne viennent tous défaire employer mon temps. Mais ce n’étais pas juste des coques sucrées et creuses, c’étaient des créatures tièdes et pleines. Des âmes endormies que la naissance doterait d’une conscience et d’un avenir. Je ne me projetais pas éleveuse, trop de crasse et de travail pour des compagnons qui malgré leurs fascinantes capacités restaient avant tous nos serviteurs. Je fermais les derniers boutons de ma chemise devant la glace. Le renouvellement d’une partie de ma garde-robe avait été un joyeux méli-mélo d’essayage qui s’était soldé par deux chemises, l’une blanche et l’autre d’un céladon tendre, ainsi que mon premier pantalon. J’étais restée austère me parant d’une pièce de tissu noire et fluide qui cachait mes jambes maigres de façon efficace. J’espérais qu’il me porterait chance. Mon sourire se refléta dans le miroir et je désertais le repère des Mentali.
Les grandes fumeroles des cuisines. Elles montaient dans le ciel comme les grands tuyaux de l’échafaudage d’un songe, me faisaient plisser le nez. C’était une vraie machine dont Melty se disait reine. Je l’imaginais narquoise derrière les immenses pianos de l’académie, peut-être accoudée sur son Ipok en train de scruter les réactions de la bombe qu’elle venait de lancer. A plusieurs reprises, je croisais des petits groupes revenir du parc les bras chargés d’un œuf, ils me lorgnaient comme de Grahyena soucieux de vérifier que je n’avais pour ma part pas fait de prise. Je leur répondais par un mépris silencieux, mieux valait être seule que mal accompagnée. Humph. Mon regard tomba sur Bel. J’avais confiance en lui. Ca me rassurait de savoir qu’il était là tout près, c’était un piètre gardien mais il jouait bien son rôle d’assistant en fouille. Il n’avait attendu mes ordres pour lever sa longue truffe, à l’affut. Le parc était aussi impeccable et soigné que dans mon souvenir. Les fleurs transpiraient une bonne santé si rare que je ne pouvais m’empêcher de m’arrêter quelques fois pour griffonner leur corolle bouffante sur les pages de mon carnet. Très vite, je glissais des annotations sur la terre dans laquelle elles avaient germé et il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que je sois ventre à terre en train d’extraire le plus délicatement possible les racines de l’une d’entre elle. Incroyable, la membrane était si fine que normalement le sol lui-même aurait dû la broyer. Cela tenait du miracle ! Le jardinier était définitivement un homme dont le talent m’échapper. Comment un garçon aussi brillant avait-il pu atterrir dans les parterres sans cesse saccagés de l’académie ?
« Héri ? »
Le bruit d’un objet qui tombe de mon sac dans le gazon tendre et puis un jaillissement aisément reconnaissable. Un compagnon venait de se libérer et bien que Thor fut d’office rayé de la liste, je craignais qu’il s’agisse de Verseau qui même par maladresse aurait pu littéralement écraser tous les précieux miracles que je m’entêtais à consigner. Un pépiement me soulagea. Callie était de sortie et c’est avec mauvaise humeur qu’elle déchiqueta de son bec une splendide fleur de Pavot dont la plus grande avait été de naître ici. Je fusillais la coupable du regard, grondante.
« C’est cette histoire d’œufs ? Tu te sens concernée peut-être ? Méfie-toi, je peux être sans pitié moi aussi. »
Vexée, l’oiseau partit s’amusait dans les cimes où il était surement plus à l’abri. La petite avait tempérament si acide et changeant que j’en perdais très vite patience. S’il y avait bien une chose que je ne supportais pas c’était cet élan naturel qui semblait pousser les bêtes à réfuter mon autorité. J’étais souveraine de mon peuple et cela depuis suffisamment longtemps pour ne pas tolérer de révolte. J’avais donné un but à la vie de monstres qui me suivaient, en échange j’exigeais leur respect et leur dévouement. J’étais contrariée et remballait rapidement mon crayon et mes croquis. Je voulais trouver un œuf et partir m’enfermais dans une salle de classe vide au plus vite. Là-bas au moins, on était libre de se concentrer sur ce qu’on voulait. Ma recherche ne fut pas immédiatement fructueuse. La colère brouillait ma vue, me rendait aveugle aux pistes les plus nettes et je pataugeais ainsi pendant une longue heure qui acheva d’user mes nerfs. Près de moi, mon starter d’agitait nerveusement incapable de fouiller avec attention sans mon calme habituel pour lui donner la marche à suivre. Je m’asseyais en tailleur pour prendre le temps de réfléchir. Ce n’était pas la bonne méthode. Le roucoulement des oiseaux de printemps ramenèrent mes pensées sur Callie. J’eus l’illumination. Je sifflais doucement et le rouge-gorge apparut dans l’arbre qui me faisait face. Elle n’était pas restée loin finalement, nous n’étions pas si différentes. Je toussotais.
« Callie, j’aimerais que tu survoles le parc. Si c’est un pigeon qui a dispersé les œufs, il en a surement oublié un dans les hauteurs. Je compte sur toi. »
La concernée émit deux notes et parti voltigeait dans le ciel. Toujours sa capacité à traîner son corps maigrichon me surprenait, comme si elle avait voulu compenser cette tare par physique par un moral infaillible. Callie ne tarda pas à revenir tenant dans son bec un rameau d’olivier. Je lui adressais un sourire parce qu’elle était aussi ingénieuse que furtive. Nous arrivâmes au pied de l’arbre au tronc noueux et aux branchages vert pâle. C’était un gros olivier, bien fourni, ce n’était pas surprenant que personne n’est remarqué la coque bigarré qui s’y trouvait. J’escaladais et me saisissais du bien. J’en étais désormais la mère, mais surtout la maîtresse. La vie qui y palpitait m’appartenait et c’est dans cette optique que je regagnais les locaux de l’académie.
Assise sur le tabouret autour de la petite table ronde de ma chambre, je mangée du chocolat. Joker, elle me regardait avec des yeux touts brillants au centre les pupilles toutes grosses. Mais je ne pouvais pas lui en donner, on ma dit que la race canine de pouvait manger du chocolat, à ce qu'il parait, c'est toxique et dangereux pour eux. D'accord, je sais que Joker est un pokémon et non un chien, mais elle avait des relations avec les chiens.. puis voilà, je n'ai pas envie de prendre de risque pour l'être qui m'est très chère. L'Aspicot, lui était entrain de manger une feuille que j'avais ramassé de l'exterieure. Ah, vous vous demandez surement pourquoi je n'ai pas donné à manger à Joker ? Et bah parce qu'elle a fait une grosse bêtise, et je veux lui faire comprendre que c'est pas bien, qu'elle doit arrêter. La bêtise ? Joker a voulu croquer l'Aspicot, et si elle le croque, ça va mal finir... En pensant à l'Aspicot, je ne vous ai pas dis, il n'a pas de surnom. J'aime l'appelée l'Aspicot, et lui aussi aime qu'on l'appelle comme ça. Line était en train de faire le portrait de son Goupix sur son lit. A ce moment, mon Ipok qui se trouvé sur mon lit vibré. De même pour celui de Line. Moi, j'avais un peu, voir, trop la flemme de le prendre de mon lit, c'est tellement loin. Line, elle l'ouvrit de suite et parla avec Espoir. Celles-ci partirent sans rien me dire en souriant et en criant un nouveau copaiiiin !. Que se passait-il ? Sortie capture ? Non, c'est pas possible, la sortie capture s'est passé il y a des semaines avant où j'ai eu l'Aspicot. Je finis ma dernière tablette de chocolat et me lève regarder mon Ipok. Un message Melty Pots.
Après l'avoir écouté, je regarde Joker et l'Aspicot toute contente.
« Alors ? Un troisième coupain ? »
L'Aspicot s'enfichait un peu, mais comme pour la première fois en ayant l'Aspicot, Joker était folle de joie. Mais avant de partir à la recherche d’œuf, je mis à la disposition de Joker de l'eau, après avoir souffert par l'entraînement de Jackie, j'avais compris que sans eau, c'est impossible. En même temps que Joker buvait de l'eau, j'expliquais ce qu'on allait faire.
« Joker, l'Aspicot, aujourd'hui, une chasse aux œufs a été déclaré. Il faut trouvé un œuf qu'on pourra garder par la suite. Dans cet œuf se trouvera un pokémon... qu'on ne sait pas, il faut attendre qu'il éclos ! »
Je pris l'Aspicot et le mis sur mon épaule et puis, Joker elle, elle me suivait hein, j'allais pas le prendre dans mes bras avec son poids. Dans le message de Mlle.Melty, elle disait que les œufs se trouvaient dans le parc. Joker et moi nous y dirigions.
On est arrivé au parc. L'Aspicot se trouve toujours sur mon épaule et Joker sur ses quatre pattes. Tous les trois, on observe les horizons pour trouver un œuf. Il y avait tellement de personne qu'on arrive presque plus à ce repérer. Je me dirige vers une petite rivière qui ressemblait à un ruisseau où des canards nagent et comprennent rien à la raison de cette énorme quantité de dresseurs présent. L'Aspicot essayait de pousser des cris dont je n'y comprenais rien. Puis il descendit de mon épaule, et se mit devant le bord de la rivière où il montré avec sa tête les nénuphars où à coté il y avait des grandes fleures.
« Mais qu'es-ce qu'il y a, l'Aspicot ? »
Il râle parce que je ne comprends rien. Joker aboi et pose sa tête en direction du même lieu que l'Aspicot me montrait. J'observe bien et je vois quelque chose de blanc entre deux nénuphars et des fleures.
« Un œuf ! C'est bien l'Aspicot ! »
Je n'avais pas envie d'aller dans la petites rivières j'ai trop peur même si l'eau est douce. Etant petite, j'ai faillis être emporté par le courant d'une rivière et depuis, je n'ose plus m'y tremper. Je regarde Joker. Elle tourne la tête. Je la supplie à genoux. Elle finit par craquer et lâche un soupire.
« Je sais que tu n'aime pas l'eau, mais l'entraînement avec Charlie et Azur t'a surement aidé à surmonter ta peur, Joker ! Allez tu peux le faire ! Regarde, même l'Aspicot t'encourage. »
Joker met une patte dans l'eau pour s'y habituer. Puis elle met entièrement son corps d'animal. Elle bouge ses petites pattes très vite. Le courant ne lui fait rien, elle est trop forte ma Joker. Elle nage, nage, nage puis arrive à l’œuf. Tout en remuant ses pattes pour flotter, Joker essaye de prendre le gros œuf par sa gueule. Elle bouscule sans faire exprès l’œuf qui est emporté par le courant.
« Joker ! Nage, nage ! Rattrape l’œuf, Jooooker !! »
J'avais trop peur pour ma Joker. Je m'agenouille au sol, presque en train de pleurer. Mais Joker nage très vite, et rattrape l’œuf avant qu'il part trop loin. Sans le prendre par la bouche, en nageant, elle le pousse avec le museau vers le rivage. Je prends l’œuf et le pose à coté de l'Aspicot et lève Joker pour l'aider à sortir vite de la rivière.
« Joker, tu as été formidable ! Tu es l'héroïne du jour ! Bravo ma belle ! »
Toute contente, Joker se secoue pour faire partir l'eau. Maintenant, c'est sûr, elle a vaincu sa peur de l'eau. Merci Charlie. Merci Azur. Merci journée de chasse aux œufs !
BELLE the Victreebel | ||
Tendre et affectueuse, elle traite les élèves comme ses propres enfants, comprenant caresse, léchage et autres douceurs matinales. Elle n'en est pas moins autoritaire et ayant la main-mise sur son dresseur, elle l'a aussi sur le reste de l'école. Si jamais vous souhaitez vous accorder ses faveurs, elle adore les poffins et autres offrandes ! | perso' le plus badass |
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Tendre et affectueuse, elle traite les élèves comme ses propres enfants, comprenant caresse, léchage et autres douceurs matinales. Elle n'en est pas moins autoritaire et ayant la main-mise sur son dresseur, elle l'a aussi sur le reste de l'école. Si jamais vous souhaitez vous accorder ses faveurs, elle adore les poffins et autres offrandes ! | perso' le plus badass |
Pâques ne lui était pas inconnu. C’était dans le manoir Faust, une belle occasion de sortir les grands moyens, d’exposer l’argent à quelques couples d’amis de la façon des plus innocentes. Chacun se vêtait avec goût et on battait le rappel des meilleurs chocolatiers du pays. Greg, de son vrai nom Grégoire Jusquiame DelaRiverine, était l’habitué de cette grande cérémonie. Il venait avec son sourire aimable, sa balafre d’une autre vie et des caisses et des caisses de chocolat. Du blanc, du lait, du noir, jusqu’aux étranges variétés conçu pour les enfants allergiques et les palais difficiles. L’héritière s’enhardissait souvent à fourrer ses doigts dans les grandes cuves trop impatiente de ce moment de libération où l’on pouvait saisir le prétexte d’une paire de cloques perdue pour se rouler dans les buissons et se faire des bleues sur tout le corps.
La fille éternua et l’enivrante odeur de son souvenir s’effrita. Elle était postée en tailleur sur son lit, penchée sur l’écran de l’Ipok avec un air de grande contemplation. Melty était folle. Cette femme devait surement dans le complot de la direction qui voulait asservir le monde et réduire les élèves au plus petit effectif possible. Adèle inspira, un jour elle aurait des preuves à tout ça. Un jour ils ne pourraient plus nier. La grande question s’était plutôt de savoir si oui ou non, le Cadoizo avait aussi perdu de vrais œufs. C’était bien beau de tenter de leur refourguer encore un encombrant partenaire mais se cachait-il dans le parc quelques chocolats dont elle aurait fait exploser sa panse. Mais qu’on tourne l’enfin à l’envers ou qu’on tapote l’écran, l’information n’apparaissez pas. C’était un peu l’ennui avec ces mini-consoles, elles ne répondaient jamais. C’était toujours à l’utilisateur de trouver et comprendre. La Coordinatrice avait quand même autre chose à faire, non ? Un cri derrières elle figea sa silhouette. Les filles s’entredéchiraient pour parvenir les premières au lieu de rendez-vous, le bruit courrez que l’information était parvenue en avance à certaines. La bourgeoise sourit, certaine chose ne changeait pas.
Elle étira ses petits muscles que les courses avaient raidis au point d’en faire autre chose que des bouts de chair flasques. La brune s’habilla en bourgeoise par automatisme, sa nourrice l’avait toujours forcé à en filer une robe verte pour Pâques, on verrait moins les traces de gazon qu’elle disait la vieille femme. Son petit cortège était encore au repos sauf Zola qui s’était empressé de se cacher dans son chapeau de paille où il ricanait comme un sot. Adèle attrapa un bâton de bergère, l’arme secrète pour attraper les cocos les mieux cachés. Elle fut dehors, inspirant l’air pur du printemps. Ce bol la régalait. Bien moins que ses futures trouvailles mais quand même ! C’était Potts qui lui avait mise l’eau à la bouche avec ses histoires d’œufs brouillés. Adèle entendant maintenant son ventre gémir et exiger de quoi le remplir. La Styliste lui aurait bien conseillé de se taire, si elle n’avait pas su l’action vaine. Les fouilles furent entreprises et la cadette trouva la direction bien radine. Deux heures plus tard pas un seul œuf. Elle en devenait verte de rage ce qui dans sa robe était assez…. Comique. Elle finit par shooter dans les buissons, frustrée. Son starter ne l’aidait pas du tout. Il était bien trop content de se foutre d’elle et d’électrocuter les pauvres dresseurs qui s’obstinaient à vouloir chercher au même endroit. La brune finit par se lever avec sa perche tordue, son visage calme et passif n’augurait rien de bon.
« Hum… Hum… Si un œuf ne tombe pas TOUT DE SUITE, je vais dans les cuisines de Potts pour me plaindre. »
Son écureuil en tomba de son perchoir pour se rouler par terre de rire. Il était sans pitié. Adèle le pourchassa avec son bâton en hurlant de noms d’oiseaux à sa suite. Les gens se retournaient, outré, effrayés, rieurs, indifférents. La Faust s’en moquait, elle ne ressentait plus que la morsure cruelle du rire de son compagnon et le besoin grandissant d’exorciser sa maigre patience que la fouille avait usée jusqu’à la moelle. Les pensées meurtrières dont son crâne se remplissait brouillèrent ses yeux, elle ne vit pas la fontaine de marbre droit devant. Elle y fonça tête baissée, y tomba et fut toute entière aspergée par l’eau glacial. Un cri passa la barrière des lèvres, alors que la gamine se mettait à sanglotait face à temps d’injustice. Dans l’eau pourtant, une coque ronde. D’un bel ivoire sur lequel des tâches informes de couleur olivâtre, il se tenait humblement. La Givrali sécha ses larmes de ses poings fermés, son visage s’était éclairé du plaisir de la découverte. Elle jubilait désormais, plaquant son présent humide contre sa poitrine trempée.
Pâques. Blablabla. Chocolats. Blablabla. Cloches. Comme il y en a beaucoup autour de toi. Blablabla. Administration incompétente aussi. Vous envoyer rechercher des œufs. Mais de qui se moque-t-on. Tu soupires. Le seul point positif étant que vous allez pouvoir récupérer un œuf de pokémon. C'est tout ce qui peut t'intéresser là-dedans. Tu fermes ton ipok. Pour une fois qu'il était allumé. Bah. Il le fallait bien, ne serait-ce que pour Pâques. Mais tu n'as pas vraiment l'habitude de vérifier les messages que l'on peut t'envoyer. Disons que les fêtes sont de ces moments exceptionnels où tu sors de ta bulle pour te rapprocher un peu du monde extérieur. Ou du moins tu fais semblant. A vrai dire ça ne t'intéresse pas. La seule chose qui a piqué ton attention, c'est cette histoire d'oeufs. Et la possibilité d'en obtenir un. Sachant que tu n'as encore jamais assisté à une éclosion, ce serait une première... Ce serait amusant. Ce serait intéressant. Ce serait excitant. Et c'est bien la seule chose qui te motive à bouger ton derrière pour aller chercher cet œuf.
Tu sors de ta chambre, Yamato sur les talons. Tu as laissé ton Goinfrex dans sa pokéball. Disons que même si tu le laissais sortir, il n'y aurait pas de changements majeurs puisqu'il se contenterait de comater en avançant à pas lents. Très lents. Donc, mieux vaut le garder sur toi plutôt qu'à côté de toi. Ca t'évite de devoir traîner un poids mort. Surtout pour des recherches. Chercher un œuf... N'importe où sur l'île ? Amusant. Très amusant. Tu arques un sourcil en y repensant. Ils sont doués n'empêche. N'importe où sur l'île... Tss. Tu soupires de plus belle. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin. Les probabilités sont à peu près... Oui, infinies. C'est le mot. Et tu ne sais absolument pas par où tu pourrais commencer alors que tu sors du bâtiment.
Tu te décides finalement. La plage. C'est assez proche. Et il y a des chances pour que tu trouves là-bas. Où peut-être pas. Il n'est pas si tôt que ça, d'autres ont déjà dû passer. Et si c'est le cas et qu'il y avait quelques œufs, ils auront été pris. Mais ça vaut toujours la peine d'essayer. Et puis le temps n'est pas si moche. Yamato devrait se plaire, à courir sur le sable. Ce sera déjà ça de pris. Tu prends alors la direction de ladite plage, contournant le dortoir. Il ne te faut pas longtemps pour arriver sur le sentier menant à la plage. Mais si tu avais pu deviner ce qui se passerait... Tu n'y aurais pas cru. Vous savez ce que c'est, avoir une chance de cocu ? Et bien c'est ce qui t'es arrivé. Tu marchais. Tu marchais tranquillement. Et ton pokémon t'a arrêté, d'un cri, te signalant qu'il avait trouvé quelque chose. Que tu t'es empressé d'aller voir. Un œuf. Oui. Dans un buisson sur le bord du chemin. Aussi simple que ça. Tu as eu de la chance. Plus que jamais. Et c'est assez fascinant pour toi de voir à quel point les pokémons peuvent être surprenants parfois. A moins que ce ne soit juste ton Yamato qui soit observateur, pendant que tu passes ton temps à procrastiner en te reposant sur tes acquis. Mais te remettre en question ? Non. Jamais.
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Tendre et affectueuse, elle traite les élèves comme ses propres enfants, comprenant caresse, léchage et autres douceurs matinales. Elle n'en est pas moins autoritaire et ayant la main-mise sur son dresseur, elle l'a aussi sur le reste de l'école. Si jamais vous souhaitez vous accorder ses faveurs, elle adore les poffins et autres offrandes ! | perso' le plus badass |
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Dès que l’iPok s’était mis à sonner, Cleve savait que sa journée risquait d’être une énorme embrouille. Elle avait jeté un coup d’œil, l’air de rien, sur l’instrument qui allait annoncer la torture du jour, en rédigeant son testament de sa main valide. La rouquine savait qu’en général, un flash info iPokien ne présageait rien, mais alors vraiment RIEN de bon. Elle ne s’était pas trompée. Peppéroni avait détourné la tête des « Feux du Glamour » en clignant un de ses grands yeux azur en direction de la mine dépitée de sa petite humaine, puis avait jugé que les déboires amoureux de Stéphanie et Jonathan étaient plus intéressants. Il était alors retourné se plonger dans les mirobolantes péripéties de ces feuilletons du dimanche, pendant que la Givrali se trainait sur le sol telle la larve qu’elle était. Melty Potts avait besoin d’aide. Et comme de coutume, c’était les élèves qui allaient se coltiner le sale boulot. Chouette. Cleve ne pouvait pas être plus ravie que ça.
Enfilant une veste légère en cette agréable après-midi d’avril, la jeune fille se coula doucement hors de son dortoir. Pep’, son imposant Lokhlass, avait décidé que la télévision méritait plus d’attention qu’une vulgaire chasse à l’œuf. La rouquine l’avait alors laissé là, heureuse de pouvoir se débarrasser de son encombrant compagnon pour quelques heures. Elle avait choisi dans sa petite équipe de travailler avec Biske, son Marill fraîchement évolua en Azumarill. Allez savoir pourquoi, mais Cleve aimait bien faire sortir Biske dès qu’elle le pouvait, depuis qu’il s’était transformé en un imposant lapin-nageur, lors d’un cours en compagnie de Leonidas Blackhart. Elle trouvait sa nouvelle apparence fascinante, même si l’incroyable aquasouris était toujours aussi intenable. La seule différence résidait dans le fait qu’il avait certainement doublé de volume, et écrasait sa dresseuse de tout son poids à chaque fois qu’il lui sautait sur le dos.
Pour le moment cependant, Biske était relativement calme, probablement grâce à cette odeur de chocolat qui flottait dans les airs et chatouillait ses narines affutées. Ça sentait Pâques à plein nez, et Cleve était coincée à la chasse à l’œuf –œuf pas en chocolat, en plus. Quelle honte !-. Décidemment, cette administration… Ils redoublaient d’effort pour se faire détester à chaque nouveau jour férié. La demoiselle pesta un moment, mais elle s’attela tout de même rapidement à sa tâche, ses longs cheveux écarlates ramenés en une queue de cheval haute. Elle ne savait pas vraiment par où commencer, mais les innombrables crétins qu’étaient ses camarades s’égosillaient dans les sous-bois à sa droite. Elle décida donc de prendre le chemin de gauche histoire d’éviter le moindre contact avec la faune locale –à comprendre, une ribambelle d’adolescents hormonalement détraqués-.
Biske était d’une aide précieuse. Il sautait de branches en branches, regardait au loin, et lui indiquait les directions à ne pas prendre. Quelques fois, son nouvellement imposant derrière lui faisait casser une branche d’arbre, et il tombait alors en chute libre avant de se rattraper in extremis avec sa queue extensible, se balançant tel un agile Capumain. Il n’avait pas perdu en dextérité, mais il fallait dire que son nouveau poids l’handicapait un petit peu. Cleve devait peut-être envisager un régime, mais il fallait se rendre à l’évidence : avec toute cette graisse accumulée, elle allait devoir le priver longuement de sucreries avant qu’il ne redevienne aussi léger que son Marill d’antan. Quoi qu’il en soit, les mésaventures de son Pokémon la faisaient rire, et la chasse devint rapidement un petit jeu entre Cleve et Biske.
« Eh attention gros tas, tu vas finir par tom-» commença Cleve, avant de trébucher sur une racine et de s’étaler de tout son long sur le sol avec toute la grâce qui la caractérisait.
Biske ricana un moment, mais vint tout de même voir sa dresseuse pour s’assurer qu’elle n’avait rien. A peine égratignée mais blessée dans sa fierté, Cleve se redressa larmoyante, avant que son visage ne s’éclaire brusquement.
« Oh ben ça alors ! » chuchota-t-elle, en voyant devant elle un énorme œuf tâché de vert qui l’attendait devant un bosquet, comme une récompense de Pâques déposée spécialement à son attention.
Elle récupéra son bien et le glissa dans son sac. Si elle l’avait trouvé, elle pouvait probablement le garder. Oh et puis… ça ne ferait pas grand mal à Melty de perdre UN œuf. Elle était curieuse de savoir ce que renfermait la coquille, et quel petit diable pouvait s’agiter avec autant de frénésie. Mais une chose était sûre : cette année, Pâques allait apporter bien plus que des œufs en chocolat !
It's Easter time !
C’était une journée comme les autres. Je dormais puisque j’avais encore le temps pour les trucs que je devais faire aujourd’hui. Étrangement, mes pokémons m’avaient laissé tranquille. Ils n’avaient pas essayé de me lever de force. À moitié plongé dans les bras de Morphée, l’autre moitié éveillée dans le monde réel. J’avais les yeux fermés et je voyais mon rêve se continuer. Je voyais la maison ainsi que les pokémons de mes parents, Arcanin et Noctali. J’avais une photo de famille avec eux comprise, sur le bureau d’étude de ma chambre. Les dernières volutes de Morphée se refermaient sur une journée très chaude d’été passée sous l’ombre des arbres, accompagnée du Noctali. Il faisait bien trop chaud pour l’Arcanin, qui était parti se réfugier dans sa pokéball. Je souriais, car de l’intérieur, je pouvais entendre mon père qui se prétendait être un véritable gourmet grâce à la force du kiwi. Pour lui, ce fruit était la base d’une saine alimentation. J'avais plutôt l'impression que la canicule commençait à avoir des effets sur sa tête.
* Les kiwis, c’est le maaal. * pensais-je alors que je basculais vers le côté sombre de la force : l’éveil. C’était en sursaut que je m’étais réveillé, dû à un bruit : celui de mon iPok. Je venais de recevoir un message, mais c’était le genre qu’on recevait des professeurs.
« Calme-toi Eric, on dirait que tu venais d’entendre le bruit de la lame d’une guillotine. » pensais-je à voix haute, encore dans les vapes du sommeil. Je n’avais pas mis les pieds sur le plancher que Ryuusa était à mes côtés, ses grands yeux me fixant comme si elle ne m’avait pas vu depuis une éternité. C’était le bruit de son estomac gargouillant qui l’avait trahi et en voyant l’heure, je me sentais un peu coupable. J’aurais dû laisser la fenêtre ouverte, comme ça, Taka aurait pu aller chercher de quoi manger pour elle et les autres.
Je devrais ramener de la nourriture pokémon pour ce genre d’occasion, quand je sais que je vais me lever tard. pensais-je alors que je prenais mon iPok pour lire le message. Cela venait du professeur Potts. En lisant de manière rapide, j’avais accroché sur les mots oeufs pokémons.
« QUOOOI ? » criais-je, me levant soudainement pour me retrouver face contre sol, après avoir perdu l’équilibre. Je marmonnais des mots d’une jolie couleur avant de me relever en vitesse pour bien lire chacun des mots du message du professeur de Biologie. Le Parc, il fallait que j’aille au Parc sur le champ. Après m’être habillé en toute vitesse, j’étais sorti à la course, mes pokémons dans leur pokéball respective. Je zigzaguais entre les élèves de mon dortoir, leur disant de se bouger.
Sur les lieux, je pouvais voir que je n’étais pas le premier. Plusieurs élèves faisaient leur propre recherche et d’autres partaient avec un oeuf dans leur bras, le sourire aux lèvres. Je fis sortir mes pokémons de leur pokéball, ayant bien l’intention de trouver un bel oeuf avant qu’il n’en reste plus.
« Taka ! Chercher depuis le ciel pour un oeuf. Kame et Ryuusa, cherchez vous aussi ! Plus vite qu’on trouve un oeuf, plus vite qu’on va tous manger ! » disais-je avec un grand sourire. Chacun était parti de leur côté. La recherche était commencée !
Pendant une demi-heure, je fouillais le parc au grand complet. Sous les bancs, dans les buissons et même dans les fontaines. Je voyais des gens qui trouvaient des oeufs où je croyais avoir fouillé et je commençais à perdre patience. Ce n’était qu’après une heure de recherche que Taka était venu me rejoindre. Il semblait avoir trouvé quelque chose. Sans attendre, je l’avais suivi jusqu’à un arbre reculé du parc. Derrière ce feuillu, il y avait plusieurs buissons d’où surgissement Kame et Ryuusa. Tous les deux semblaient fort contents et en écartant les buissons, je fis une découverte qui m’avait rempli de joie : un oeuf aux couleurs douces et agréables à l’oeil était confortablement placé. Délicatement, je l’avais pris dans mes mains et après m’être assuré qu’il était en bon état, j’étais parti tranquillement de ce lieu connectant les différentes annexes de l’académie. J’avais seulement fait un crochet pour attraper de quoi manger pour mes pokémons et moi avant de retourner dans ma chambre, pour admirer cet oeuf. Quelle sorte de pokémon s’y cachait à l’intérieur ? Mystères et boule de gomme.
Bruit sec, signifiant que je venais de fermer mon I-pok. Je soupirai et fermai à nouveau les yeux. C’était quoi ça là à l’instant ? Des oeufs éparpillés dans l’Académie ? À cause de la mauvaise organisation de l’administration ? C’était un poisson d’avril ? Un peu tard pour un poisson d’avril… Mais ça semblait bien être très sérieux pour un poisson d’avril. Je repris donc ma marche lente, Grey qui marchait juste à côté. J’étais justement sorti de ma chambre quand j’avais reçu ce message. Drôle d’idée venant de cette professeur de vouloir faire un repas avec des oeufs… Je n’étais pas sûr de vouloir manger à nouveau ses omelettes moi maintenant… J’avais eu un doute sur la provenance de ses plats, maintenant que je le savais je me disais qu’il fallait bien encore se méfier de ses nouveaux repas. Ça commençait à devenir de plus en plus douteux…! Je vis des étudiants courir avec leur pokémon. Ils avaient dû avoir le même message que moi et avaient sûrement dans l’idée de prendre des oeufs pour eux. Moi je n’en voulais pas non. Après avoir cédé le tadmorv que j’avais capturé lors de la sortie, je n’avais plus vraiment envie d’avoir un nouveau pokémon. Je ne me sentais pas concerné avec la chasse aux oeufs. Peut-être que ça ennuyait Grey, mais moi je savais que je n’en étais tout de même pas capable de gérer deux pokémons. Surtout que ça faisait déjà quelques mois que j’étais à l’Académie et toujours pas de lettre de mon père. Je commençais à en avoir marre. En plus de m’être fait un ennemi à la bibliothèque, y avait de quoi être assez dans les nuages ces derniers temps. Je m’arrêtai tout de suite, voyant Grey courir devant moi avant de s’arrêter. Je soupirai sous un ton ennuyé.
« Non Grey. Je ne suis pas dans mes pensées et arrête de me donner des coup de boules… Ça fait déjà mal je te l’ai déjà dis plusieurs fois. »
Oui, je commençai à m’habituer à ses charges. Je l’entendais déjà venir maintenant et j’évitai dès que possible ses coups de tête sur ma jambe. Tout ça pour qu'il ait mon attention. Cependant, je n’avais pas prévu sa réaction… Il m’avait regardé et puis il m’avait tourné le dos comme s’il me boudait. Même maintenant mon propre pokémon me boudait… Ce n’était pas de ma faute si je ne voulais pas jouer avec lui et que je n’étais pas d’humeur pour ça. Il prit la marche et accéléra au fur et à mesure. Je le suivis, lui demandant d’attendre. Ce n’était pas du tout le chemin où je voulais emprunter ! Je courus après mon pokémon assez intrigué, c’était vraiment moi qui l’avait mis dans cet état là ? Mais qu’est-ce que j’étais pas doué…! Ou encore je venais de découvrir un nouvel côté de Grey: il était devenu susceptible. Et ce, grâce à qui ?
« Grey attend-moi. Où est-ce que tu vas ? »
Fis-je calmement, bien qu’on pouvait percevoir dans ma voix que j’étais intrigué. Il m’emmenait dehors, dans un parc… Il voulait faire une balade je vois… Redressant mon sac qui était à mes épaules, je lâchai un léger soupir en voyant les plantes et les arbres. En effet, je vins à comprendre que Grey m’emmenait ici pour me changer les idées. Il était quand même intelligent ce pokémon. En revanche, il ne m’attendait pas du tout: il était toujours en tête du chemin et s’arrêtait des fois pour chercher quelque chose. Oui, Grey se mettait à fouiller et des fois je trouvais des objets. Je continuai à marcher, je pouvais voir des étudiants marcher, escalader dans les arbres, descendre avec des oeufs. Hein ? Eh non !
«Grey qu’est-ce que tu fais ? »
Je ne le voyais pas. Où était-il passé ? Oui, je venais de comprendre ses intentions, il cherchait un oeuf ! Il était vraiment intelligent comme pokémon quand même… Non seulement il avait réussi à me faire venir ici, il savait sûrement que je penserais qu’il me faisait venir pour me faire changer les idées. Sans que je viendrais penser tout de suite qu’il y avait un autre but. Je cherchai mon pokémon du regard, m’étant même arrêté. Je fronçai les sourcils quand j’entendis un « kiiiiiiiiiid » de joie. Je me dirigeai vers lui, il était caché dans les buissons. Je pouvais voir sa petite tête au milieu de ces feuilles avant qu’il disparaisse. Je m’arrêtais devant, mettant mes genoux au sol et j’écartai les feuilles de mes mains. Je lançai un regard surpris.
« Un oeuf ? »
Je reculai et fit refermer les feuilles. Je lançai un regard autour de moi et lâchai un soupir. Ça faisait combien de fois que je soupirai en une matinée ? Je vis mon pokémon sortir et sautiller. Il savait que je n’étais pas d’accord pour avoir un oeuf. C’était bien une trop énorme responsabilité. Je n’en étais pas capable ! Puis… Non je n’allais quand même pas laisser cet oeuf dans les buissons. Enfin, quelqu’un d’autre pouvait facilement le retrouver.
« Aie ! »
Je tombai sur mes fesses au sol. Mes deux mains qui frottaient frénétiquement mon genou. Je fronçai les sourcils en regardant Grey qui avait visiblement adopté la même expression. Il m’avait donné un coup de boule en plein genou et ça, ça faisait encore plus mal qu’à la cheville. Je lui lançai un regard qui voulait tout dire, je n’étais pas d’accord et je ne voulais pas de cet oeuf. J’écarquillai les yeux quand je le vis s’apprêter à charger. Non mais il me menaçait ?!
« Ok ok Grey. »
Je me relevai en grimaçant légèrement, capitulant tout de suite. Je n’étais pas sans savoir que ce pokémon avait une tête très dure et franchement ses coups, ça pouvait faire très mal et je pouvais même aller à l’infirmerie pour ça. Je n’avais pas vraiment envie d’y aller. Je plongeai à nouveau mes mains dans les feuilles afin de les séparer. Je revis à nouveau cet oeuf qui était à la même place. C’était quand même étonnant que cet oeuf n’était pas cassé, si c’était un oiseau voyageur, il devrait l’avoir fait tomber du ciel et…. C’était bien assez haut. Je regardai le ciel, légèrement impressionné. Je laissai les yeux se refermer entre elles, le temps que j’enlevai mon sac de mes épaules et sortit mon sweat que j’avais pris au cas où si je prendrais froid… Chose qui m’étonnerait et je n’allais pas vraiment m’en servir durant cette journée. Je déposai mon vêtement par terre, je replongeai mes mains à l’intérieur du buisson et attrapa délicatement l’oeuf. C’était bien assez lourd quand même, je pensais que c’était vraiment léger. Bref quoiqu’il en soit. Grey semblait être content et tournai autour pendant que moi je déposai l’oeuf sur mon sweat. Je l’enveloppai tranquillement. Je repris mon sac et le remis à mes épaules avoir l’avoir refermé. Je pris l’oeuf dans mes deux bras et me relevai avec. Je n’allais franchement pas l’emmener dans la cuisine de cette folle, je fis un geste de tête demandant à mon pokémon de me suivre. J’abandonnai l’idée de retourner travailler, j’allais sûrement chercher toutes les informations possibles sur comment s’occuper d’un oeuf. D’en parler tout de suite à Charlie, elle saura sûrement quoi faire… et…. Bon sang, dans quoi m’étais-je fourré ?
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