-PHYSIQUE-
Ereynne est une jeune fille de taille moyenne et pour le moins mince. Elle mesure le mètre soixante-trois pour un poids compris entre quarante et cinquante kilos. Relativement mince, elle paraît plus grande qu'elle ne l'est réellement. Sa silhouette svelte lui confère une apparence sportive, chose à moitié véridique.
En effet, Ereynne n'est pas la plus grande des sportives, même si faire de l'exercice ne lui est pas étranger. La jeune fille s'entraine souvent mais déteste repasser ses limites. Elle préfère se reposer sur ses acquis, ce qui ne l'aide pas souvent. Si quelques séries d'abdominaux ne sont pas pour lui déplaire, en faire durant un quart d'heure ne l'enchante pas le moins du monde.

Les cheveux noirs de la jeune fille sont éclairés par de multiples mèches colorées, contrastant avec sa peau claire. Ils font en quelque sorte sa fierté et son identité : une fille avec des touches multicolores sur la tête ne s'oublie pas bien facilement. Si ses parents ne sont pas du même avis qu'elle sur ces couleurs, ils n'ont pas réussi à la décourager pour les faire. Ereynne ne leur a pas laissé la possibilité de riposter non plus : la jeune fille était déjà bien décidée. Les multiples regards qui se posent sur elle à cause de son étonnante chevelure l'amusent. Il fut un temps où elle détestait être détaillée par les autres, à présent, c'est terminé.

Si ses yeux sont parfois violets, rassurez-vous, ce n'est pas sa couleur naturelle. La teinte initiale de ses iris est bleue, bien qu'elle penche vers le gris. C'est lorsque Ereynne eu le besoin de porter des lunettes à cause d'une vilaine myopie qu'elle décida d'opter pour des lentilles. En réalité, elle les porta durant quelques semaines avant de décider que cet objet était bien trop encombrant pour elle. La jeune fille troqua alors ses lunettes contre des lentilles de contact. Elle eut la possibilité d'en choisir des colorées et elle opta pour cette couleur violette qui la fascinait. A présent, même si sa vue s'est corrigée depuis bien des mois, Ereynne choisit de garder des lentilles colorées, ne serait-ce que pour perturber les autres. Il lui arrive néanmoins de les enlever.

Ses lèvres fines sont ornées d'un piercing. Là non plus, ses parents n'étaient pas forcément pour, mais Ereynne les a finalement convaincus. Il s'agit là d'une façon de s'exprimer et de s'affirmer.

Ereynne affiche la plupart du temps un air impassible qui paraît blasé. Elle n'est pas vraiment expressive en présence d'inconnus, il faut dire. Si elle semble toujours lassée de tout, il suffit d'aborder le sujet des pokémons de type Dragon pour voir ses yeux briller d'intéressement. Si vous vous liez d'amitié avec elle, Ereynne vous semblera plus joyeuse à vos yeux, mais cela, c'est dans l'autre partie que nous creuserons le sujet.

Question vestimentaire, la jeune fille a un style bien particulier qu'elle assume complètement. Elle aime s'habiller de manière rock. Aussi, il n'est pas rare qu'elle ait une mitaine rayée sur un bras et un bracelet de l'autre, de même que plusieurs accessoires sur son cour ou autour des poignets. Peu attirée par les jupes, pantalons et shorts composent la majorité de sa garde-robe. Si le noir domine, Ereynne possède des couleurs parfois vives. L'adolescente ne porte désormais plus attention aux regards des autres sur sa tenue. Elle a décidé que personne ne réussirait à la blesser en la critiquant sur son style vestimentaire peu commun.
Elle porte souvent un casque audio autour de son cou, bien qu'elle ne l'utilise pas en présence des autres élèves : on lui a enseigné que mettre des écouteurs dans oreilles en présence des autres n'était pas bien respectueux. Si toutefois elle se sent mis à l'écart, elle n'hésitera pas à allumer son casque et à se laisser bercer sur sa musique pour le moins...bruyante. Le meilleur moyen qu'elle a de vous prouver son mépris est notamment d'écouter sa musique tandis que vous essayez de l'agacer ou de ne serait-ce que lui parler.


-CARACTERE-

Ereynne est quelqu'un de naturellement calme. Elle n'est pas du genre à s'énerver dès que quelque chose cloche et à hurler sur les autres. Non, Ereynne est plus du genre à être silencieuse et à réfléchir avant de parler. Si parfois elle ne répond pas immédiatement à une question posée ou une provocation, c'est qu'elle cherche la formulation la plus juste ou celle qui vous énervera profondément lorsqu'elle sortira sa réplique avec un air suffisant ou sa désinvolture habituelle. En revanche, si quelque chose la dérange profondément, elle ne se gêne pas pour le dire haut et fort, après avoir toutefois réfléchit à ses faits et gestes.

Ereynne n'aime pas écorcher les mots et, à la grande surprise de beaucoup -ils la rangent dans le sac des "métalleux" irrespectueux, comme chacun qui s'habille de la sorte-, la jeune fille emploie parfois un langage soutenu -rassurez-vous, ce n'est pas récurrent pour autant. Néanmoins, lorsqu'elle perd patience ou qu'elle est profondément énervée, il lui arrive de lâcher bon nombre d'injures, toutes plus variées les unes que les autres.

On pourrait décrire Ereynne de distante et peu loquace, mais il ne s'agit là que d'une protection. On l'a souvent méprisée à cause de son style particulier qui ne revient pas à tout le monde, alors plutôt que se faire blesser à nouveau, la jeune fille a préféré prendre des mesures. Elle est du genre à être méfiante avec ceux qui veulent se lier d'amitié avec elle sans lui avoir jamais adressé la parole : des coups bas, on lui en a fait beaucoup et elle n'a pas pour intention de se faire reprendre.
Si vous réussissez à obtenir sa confiance, Ereynne vous sera loyale. Elle n'hésitera pas à prendre votre défense en public quitte à s'en prendre plein le visage. En revanche, il faut que cela soit raisonnable. Si vous empruntez la mauvaise voie et que vous faites une idiotie, la jeune fille essaiera de vous éviter un minimum de problèmes mais vous fera comprendre qu'elle ne prendra plus de risques pour vous si vous persistez à vous engager du mauvais côté.

Ereynne tient ses promesses et, si elle en fait, vous pouvez être assuré qu'elle ne les trahira pas, sauf en désespoir de cause. Mais rassurez-vous, cela n'arrive que très rarement. A ce jour, l'adolescente a d'ailleurs respecté toutes ses promesses. En revanche, elle n'en fait pas souvent. N'essayez pas de la faire jurer pour tout et n'importe quoi, de toute manière, cela se solderait par un échec.

Si vous souhaitez attirer l'attention d'Ereynne, le meilleur moyen est d'aborder le sujet des pokémons dragons. Elle est passionnée par ce type et apprécie débattre dessus. La jeune fille peut s'entretenir des heures sur ce sujet et tous les autres qui lui tiennent à cœur.

Assez curieuse, notamment en ce qui concerne ses pokémons favoris, Ereynne aime savoir ce qu'elle ignore. Il y a des instants où elle se pose beaucoup de grandes questions et aime réfléchir dessus.

Ereynne déteste être contrainte à faire quelque chose. Si tant est qu'elle fasse ce que vous l'obligez à réaliser, elle le fera le plus rapidement possible sans prendre le temps de vérifier s'il n'y a pas de fautes ou autre. Vous feriez mieux de le faire à sa place, car l'adolescente pourrait bien avoir glissé des erreurs exprès pour vous agacer.
Elle a besoin d'avoir de la liberté.

Une chose qu'elle déteste est les personnes superficielles. Ereynne n'aime pas le moins du monde l'aptitude de ce genre de comportement et en a d'ailleurs fait les frais par le passé. Un battement de cils et les garçons sont à leurs pieds. Un autre battement de cils et elles s'inventent des responsabilités. Un dernier battement de cil et elles se sentent au-dessus des autres et se permettent de les rabaisser.

Mais s'il y a bien une chose qu'elle hait plus que tout et qui ne manque pas de l'énerver, c'est le cliché auquel les gens l'assignent. Si une personne s'habille avec des perfecto et des bottes style ranger en plus d'écouter de la musique rock, cette personne est forcément ce que l'on qualifie de metalhead. Et tout le monde sait que les metalhead sont irrespectueux et agressifs. Ereynne bataille fermement contre ce cliché. L'adolescente ne manque aucune occasion de démentir ceux qui se leurrent et qui sont persuadés de leur bêtise. Quand bien même Ereynne se rapproche du cliché à cause de son esprit rebelle sur les bords, elle se tue à le démentir.
A vrai dire, elle a tant souffert de ces idées arrêtées qu'elle souhaite les briser. C'est pour elle un but à accomplir.

Ereynne naquit un vendredi 13 mars à Janusia, une des grandes villes de la région d'Unys. Ses cheveux aussi noirs que les écailles de l'un des dragons vénérés de la région furent issus de sa mère, tandis que sa peau pâle et ses yeux aussi bleus que les flammes de la réalité lui furent donnés par son père.

Dès petite elle fut plongée dans les récits légendaires des pokémons, qui luttèrent pour leurs dresseurs afin de faire reconnaître leurs valeurs. Combien de fois lui conta-t-on ces légendes aussi vieilles que les premières civilisations ? Combien de fois eut-on à répéter le passage où les dragons de l'idéal et du réel s'affrontèrent puis disparurent sans laisser de trace ? On lui répéta cette histoire tant de fois qu'elle finit par la connaître par cœur. Ce fut probablement grâce à ces légendes qu'Ereynne s'intéressa et voua une affection toute particulière aux pokémons dragons.
Mais arriva un temps où le temps se fit atrocement rare pour qu'on lui récite à nouveau ces histoires.

Sa mère était une avocate, elle n'avait donc pas assez de pauses pour s'occuper d'elle autant qu'elle le voulait. Certes, dès qu'elle était présente, elle s'occupait d'Ereynne, mais ses devoirs l'appelaient tout le temps. Si Ereynne décrivit, elle eut très certainement dit que sa mère était une femme pleine d'attention mais bien absente à la maison ou alors qui travaillait jusqu'à pas d'heure, enfermée dans son bureau. Elle eut bien évidemment mentionné la volonté de voir sa fille suivre ses pas et obtenir un métier similaire. Elle voulait le meilleur pour son trésor, comme elle se plaisait à appeler Ereynne.

Son père était journaliste. Il travaillait pour la gazette de Janusia et se rendait donc un peu partout dans la région. Certes, il était plus présent que la mère, mais lorsqu'il partait pour un point d'Unys où il y avait un scoop, il pouvait s'absenter durant facilement une bonne semaine. Ereynne l'admirait, d'autant plus qu'il lui racontait toutes ses anecdotes du travail. Elle adorait lorsqu'il lui arrivait quelque chose de drôle ou une aventure trépidante au cours d'un de ses voyages : cela la passionnait.

La petite fille fut donc confiée à une nourrice jusqu'à être scolarisée.

Sur la volonté de sa mère, Ereynne fut inscrite à une école dès qu'elle en eu l'âge. Si les premières semaines furent difficiles, elle s'habitua rapidement à se lever tôt le matin et à suivre les paroles de l'instituteur durant plusieurs heures. Comme tout enfant de cet âge-là, elle se fit des amis. L'enfant de la famille Rosara se révéla pour le moins studieuse et avide de connaissance. C'est ainsi que, pour le plus grand plaisir de sa mère, Ereynne obtint de bonne notes, notamment lorsqu'elle fut scolarisée au primaire. Les matières où elle excellait furent sans aucun doute celles concernant les pokémons. Les dragons la passionnaient toujours autant. Elle voulait les connaître en détail, savoir tout sur eux.

Durant les vacances, Ereynne suivait parfois son père durant ses quelques voyages. C'est ainsi qu'elle découvrit la merveilleuse région d'Unys.

Lorsqu'elle passa à une école de niveau supérieur, l'avocate l'inscrit à un établissement réputé pour la qualité de ses leçons. Pourtant, ce que la mère n'avait pas prévu était la crise d'adolescence. Ereynne la fit bien tôt. Du haut de ses onze années, elle commença à ne plus supporter toute la pression sur ses épaules. Sa mère, toujours sa mère. Le journaliste, lui, rassurait sa fille en lui assurant que ses notes le comblaient déjà. La mère, elle, voulait toujours mieux. La jeune fille se braqua et décida de s'affirmer. Elle en avait plus qu'assez de devoir travailler sans cesse, elle voulait sa liberté.

Ereynne commença à changer ses habitudes. Elle changea peu à peu de style de vêtements, troquant ses habits suivant la mode -selon sa mère- contre des pantalons sombres et déchirés, des vestes en cuir et des colliers à pique.
A l'école, on commença à la regarder avec surprise. Surprise qui se muait bien souvent en regard critique. S'habiller de la sorte, quelle idée ! Ereynne commença à avoir de mauvaises fréquentations. Cela l'enfonça dans le cliché dans lequel elle venait tout juste d'entrer. Ses notes chutèrent. Sa mère en fut surprise. Mauvaisement surprise. De nombreux conflits parents-fille s'en suivirent, n'ayant pour résultat que de renforcer Ereynne dans ses idées.
Elle devint bientôt l'une de ces personnes peu amicales, un cliché même.

Ce qu'elle n'avait pas prévu, en revanche, étaient les coups bas de ceux qu'elle s'amusait à appeler les populaires. Critiques et fausses rumeurs allèrent bon train, la blessant vivement. Finalement, Ereynne finit par se forger une carapace et à ne plus y prêter attention. Cela lui coûta de nombreux efforts, mais le fait est qu'elle y parvint.

Ereynne passa ainsi deux années, enchaînant tags sur les murs et les portes. Plus rien n'arrivait à lui faire entendre raison, à défaut des innombrables essais de ses parents. Elle se teinta les cheveux à plusieurs reprises et se fit même un piercing pour leur prouver son choix, et le fait qu'elle s'assumait.

Parallèlement, si elle était devenue une rebelle aux yeux des adultes, Ereynne continua a aimer les pokémons, notamment les dragons, sans pour autant les étudier.

Ce fut durant les vacances estivales, lorsqu'elle suivit son père à Flocombe -en réalité, elle y fut obligée, afin de ne pas risquer de commettre encore de bêtise selon ses parents. Cela expliquait notamment la mine boudeuse qu'elle arborait alors- que le goût de la recherche sur les pokémons dragons lui revint. Elle avait oublié que la Tour s'y trouvait. Même s'il était impossible d'y entrer, la voit de l'extérieur lui était largement suffisant. Les récits légendaires lui revinrent en mémoire. Cela suffit à lui donner le sourire, à la grande joie de son père.

Ce-dernier avait involontairement réussi à lui redonner le goût du savoir.

Ereynne s'intéressa à nouveau aux cours. Elle arrêta brutalement les bêtises qu'elle commettait alors. Néanmoins, elle garda son style vestimentaire si particulier. Cela faisait son identité, disait-elle.

Sa mère ne chercha pas à comprendre le brusque changement de sa fille. A vrai dire, elle n'en avait pas le temps. Elle n'avait jamais le temps. Peut-être ne s'était-elle même pas aperçu qu'Ereynne avait décidé de se reprendre. Ce qui était sûr, c'est qu'elle la considérait comme si elle était toujours une rebelle.

C'est ainsi que, un beau jour, durant les vacances scolaires d'été de ses quatorze années Ereynne apprit que sa mère l'avait inscrite à l'Académie Pokémon sur l'île de Lansat. Il s'agissait là d'une prestigieuse école, où les élèves arrivaient des quatre coins du globe. L'avocate prétendit qu'elle serait confrontée aux strictes règles de l'établissement, que grâce à cela elle serait de nouveau dans le droit chemin.

L'adolescente se sentie pour le moins trahie. Trahie de voir que sa mère ne lui faisait plus confiance et qu'elle n'était pas capable de remarquer son changement. Trahie de constater que son père n'avait pas tenté d'intervenir.
Pourtant, si les adieux furent extrêmement tendus entre les parents et la fille, au moment du départ pour Lansat, Ereynne jubilait. Enfin, elle allait pouvoir accomplir un rêve de petite fille : devenir un Top Dresseur spécialisé dans les pokémons Dragons.