Habitant des îles d'Alola, plus précisément la ville de Ho'ohale sur l'île d'Akala, se cachait une personne. Se cacher n'était pas une métaphore : il était sous ses couvertures, avec une lampe de poche, un livre et son casque pour lire dans l'isolation la plus totale.

Plongé dans sa lecture sur les différentes formes de certains Pokémons d'Alola etde Kanto, il ne remarquait pas qu'il était appelé par une de ses sœurs à travers sa porte verrouillée. Ce n'était pas la première fois qu'il lisait ce livre, mais il le lisait toujours avec autant de passion, comme la plupart de ses livres de sa bibliothèque garnie. Le livre précédent étant sur l'histoire de la fondation des différentes régions et l'implication des créatures indigènes.

C'était à ce moment, plongé dans sa lecture, qu'un éclat de lumière provenant de son bureau avait attiré son attention. Le jeune homme sortait de ses couvertures, car depuis quelques semaines, il avait un œuf de Pokémon de confier par ses parents. Il en prenait soin tous les jours.

La coquille continuait à s'illuminer d'une lumière vive. C'était le montant de vérité. Alors que l'œuf prenait les formes de deux boules bleues avec des petites oreilles sur le dessus, il se questionnait sur l'origine du Pokémon. Lorsque la lumière se dissipait, c'est une créature à la couleur azur qui se présentait devant lui. Dans l'excitation, il cherchait avec frénésie dans ses livres, car il se souvenait avoir lu sur ce Pokémon : c'est un Azurill !

Le bébé Pokémon se jetait dans ses bras à ce moment, étant la seule personne qu'il voyait à sa naissance. D'un geste, le benjamin retirait son casque d'écoute puis en gardant la nouvelle créature dans ses bras, il se précipite en dehors de sa chambre après avoir déverrouillé sa porte. Le geste brusque manquait de faire tomber ses deux sœurs qui cognaient contre sa porte et il était passé sans les ménager en direction de la cuisine familiale.

« Maman, il a éclos ! L'œuf a éclos ! C'est un Azurill ! »

L'asocial était vibrant d'énergie et montrait la petite créature à sa mère, ne remarquant pas que toute sa famille était dans la cuisine autour d'un gâteau avec des chandelles aux couleurs de Pokémon populaire sur l'île d'Akala. C'était un gâteau d'anniversaire. Celui de Bubba, pour ses 18 ans.

La confusion s'installait en lui alors que tous les membres de sa famille lui parlaient en même temps, puis se mêlait l'émerveillement de cette petite créature à d'autres sentiments qu'il n'arrivait pas à identifier. Son regard fuyait vers le sol et la panique faisait peu à peu son chemin dans les moindres recoins de son corps. Le bébé Pokémon se débattait dans ses bras jusqu'au moment où sa mère prit en charge le nouveau-né. L'anxiété prenait le dessus et Bubba commençait à paniquer. Sa vision s'assombrit puis tout vint au noir.

Ce n'était que le lendemain matin que le jeune homme avait repris connaissance. Sous sa couverture, Azurill dormait contre lui. Sur sa table de chevet à sa gauche, il y avait de quoi nourrir le nouveau-né et de quoi lui-même se nourrir. Il y avait aussi une lettre avec un pamphlet sur une certaine école sur l'île de Leiar. La lettre contenait essentiellement que comme cadeau d'anniversaire, ses parents l'avaient inscrit afin qu'il aille faire des études de son choix à la Pokémon Community. L'idée d'un changement soudain dans sa vie, de déménager et tout élément inconnu le rendait extrêmement anxieux.

Ses parents expliquaient dans la lettre qu'ils avaient attendu de l'envoyer dans une autre école. L'académie prenait des élèves de 12 à 18 ans, donc c'était le moment ou jamais.

Après relecture du pamphlet, il était indiqué qu'il y avait même un centre de recherche pour tout étudiant voulant poursuivre dans un domaine axé la science et la recherche, ce qui intéressait énormément le jeune homme. Il ne pourrait pas emmener Azurill avec lui, mais ce n'était pas grave : ce n'était pas SON Pokémon, mais un Pokémon de ses parents dont ses parents voulaient qu'il prenne soin. Un pas de plus vers son indépendance. Il était spécifié qu'un Pokémon lui serait attribué sur l'île et que tout étudiant ne pouvait pas en apporter un.

Est-ce qu'il avait peur ? Oui ! Anxieux ? Oui ! Il restait encore quelques mois pour s'y faire, mais cela serait bon pour lui, peut-être ? Il était bien dans la maison familiale, mais il était conscient aussi de ses lacunes pour le monde « réel » et qu'il ne pourrait pas rester toute sa vie avec ses parents. De plus, découvrir plein de créatures, de les observer et d'apprendre sur leurs vies, c'était quelque chose qui lui emmenait une autre émotion : de la joie ? Plein de choses l'attendait et pour une rare fois, il ne ressentait pas seulement de l'anxiété. C'était une victoire en soi.