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année 11, semestre 2
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Bienvenue sur Leiar ! Une île hébergeant la Pokémon Community, campus universitaire accueillant de tous les profils, humains comme Pokémon. Élève ou adulte, vous vivrez au jour le jour une vie trépidante au sein du campus, votre quotidien ponctué de mille et unes folles histoires typiques de la Pokémon Community. Cette île couverte de cristaux vous réserve quelques surprises, tout ça entre deux cours ou mission pour devenir le meilleur dans vos spécialités respectives ! En savoir plus ?
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Josh Aéris
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https://pokemoncommunity.forumactif.org/t3736-josh-aeris-adulte
Icon : Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] S-l300
Taille de l'équipe : 19/35
Région d'origine : Kanto
Âge : 22
Niveau : 50
Jetons : 1340
Points d'Expériences : 1438
Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] S-l300
19/35
Kanto
22
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pokemon
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19/35
Kanto
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Josh Aéris
est un Adulte Meneur d'Étage


Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles.  

Alex J. Lovell


- On peut plus s’en sortit seuls Josh.

- Tu déconnes ? On gère tous ensemble !

Le type psy soupire en faisant le tour de l’arène et de l’étage que vous essayez encore et toujours d’aménager pour lui donner une identité propre et des règles de combat qui collent. Ce lieu sobre et force souvent l’humilité et le silence. Mais un problème de taille se dresse pour toi, les élèves de l’académie et les quelques adultes qui viennent te défier n’ont le droit qu’à deux types de formule très déséquilibrée.

- C’est pas possible, tu vas finir dans l’oublie, ton étage ça va devenir le Vierzon de la tour. T’as envie d’être un effet tunnel et que le mec qui rentreras dans ta pièce te dise, « c’est ou chez la spé feu et ses Méga-Dracofeu trop badass ? » On a un double problème absolument terrible à gérer.

La première, c’est le menu enfant, ce qui ressemble à un menu tacos baby avec du kiri à la place des sauces épicées et un petit capri-sun en guise de boisson. Forcément ça donne pas super envie d’affronter des Smogo, Fantominus, Moufouette, Rozbouton et autres bébés pokémons. Ils ont beau être entraîner, ils ne font pas véridiquement le poids vers des dresseurs un minimum expérimenté. Même si tu estimes aujourd’hui avoir rallié le haut du panier de l’académie, beaucoup de tes pokémons n’ont pas le niveau. À côté de ça, la deuxième formule, c’est le tacos maxi king, huit viandes triple sauce algérienne, samouraï, harissa avec Coatox, Brutapode, Gallame et ta Florizarre qui doit prendre l’habitude de son nouveau corps bien plus massif que l’ancien et l’évolution de ses capacités.

En raison de ce cet écart de niveau dans ton équipe, tu te trouves dans l’obligation de faire appel à un suppléant dans l’étage, quelqu’un, part son niveau intermédiaire pourra prendre en expérience et profiter du type poison. Ce sera l’occasion pour toi de profiter encore de nouvelles rencontres, les spécialistes du type sont rares et pas forcément très appréciés.

- Bon, je te l’accorde. Il faut qu’on fixe ce qu’on cherche.

- Déjà, une meuf qu’à une Gardevoir avec un c… Ouais, c’est pas la priorité.

- C’est bien ce qu’il me semblait. J’opterai pour au minimum deux pokémons poison, dont un évolué si possible.

- Deux ça fait peut-être un peu léger, trois ça me semble être un bon compromis, avec deux Pokémon, tu peux facilement t’adapter une fois que les rumeurs et les noms des équipes tournent. À ton avis pourquoi tout le monde pète la gueule à Pierre et personne à Blue ? Parce que tout le monde connait les pokémons de Pierre !

- Effectivement. Pas forcément un top-dresseurs, parfois les médecins utilisent le poison à leur avantage, les agents, peut-être même des chercheurs ?

- Pas de limite à ce propos en effet. Je pense qu’un élève de minimum seize ans sera bien, il faut un semblant de maturité au combat et une année minimum de présence sur le campus, les gamins qui sont arrivés en février dernier ça passe ?

- C’est honnête ouais, faut aussi les rémunérer. C’est pas gratuit, ici, on bosse pas en visibilité.

- Je propose la moitié de la somme qu’on me verserait en cas de victoire, puis du coup, ils peuvent ensuite t’affronter avec l’équipe la plus forte et s’ils perdent face à notre collaborateur, tu adaptes l’équipe et voilà, miracle.

Suite à cette discussion, tu rédiges donc une offre, aidé par les talents de designer graphique de ton Gallame, autant dire que ça fait moche quand même. Une illustration avec ton badge et plein d’icone de type poison et un gros « RECRUTEMENT » en comic sans MS gras taille 40. Les conditions pour postuler, sont donc les suivants : posséder trois pokémons de type poison, dont un évolué. Avoir seize ans ou plus et être arrivé au plus tard en février 2022 à l’académie. Le salaire sera donc de cent jetons par victoire. Il est précisé de se présenter directement à l’étage de la témérité et d’entrer. Les horaires de présences sont de 14h à 22h du mardi au samedi. Faut pas déconner, t’as d’autres activités et une vie, le fait de finir si tard pour les élèves en option ou en sorties, c’est déjà bien aimable de ta part de sacrifier tes soirées. Par contre, les horaires de présences du suppléant seront à négocier en fonction du parcours et autres projets.

Tu mets ces affiches dans le hall de la tour de combat, à l’entrée de tous les dortoirs et des restaurants. Tu penses qu’après Noël et le nouvel an, tu auras plusieurs demandes. Il est temps de s’en remettre au destin.

Quelques jours plus tard, après la reprise scolaire, toujours rien. Tu commences à te dire qu’on boude véritablement le type poison et tu as demandé à la direction de te désigner quelqu’un prochainement, cette personne aura bien sûr tous les avantages d’une candidature spontanée. T’es dans ton étage, tu as eu deux défis cette semaine, mais pareil, rien de tonitruant. Tu désespères un peu en te disant que cette année ne commence pas de la meilleure des façons.

Un soupir passe sur tes lèvres, alors que tu passes encore le balai en laissant ta petite ménagerie s’amuser et s’entraîner en autonomie sous les directives des plus expérimentés de tes pokémons. On toque à la porte de l'étage. Plutôt surpris, tu réponds en t'arrêtant.

- Entrez !

© BBDragon


Le militaire s'exprime en D46100


Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_454_EBCes mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_545_EB Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_042_LGPE Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_406_EBCes mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_848_EB
Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Gallade_sprite_2 Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_768_EB Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_074_Alola_LGPE Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Hel
Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_302_EB
Alex J. Lovell
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Taille de l'équipe : 8/15
Région d'origine : Kanto
Âge : 19 ans
Niveau : 29
Jetons : 765
Points d'Expériences : 598
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Kanto
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Alex J. Lovell
est un Adulte Comportementaliste Pokémon
6 janvier 2023
De la poussière d'étoile
dans la poche gauche
Des peintures de toi
enfin quelques ébauches

Ca faisait quelques jours que la rouquine avait débarqué au port de Leiar et posé ses bagages dans un petit appartement de la résidence Aquali. Quelques jours qui lui avaient évoqué un nombre de sensations pour le moins étranges. Il y avait quelque chose d'assez surréaliste à se confronter d'un coup à tant de nouveauté, et tant de nostalgie, mêlées. L'île de Leiar et son gigantesque campus n'avaient rien de familier pour Alex. Les installations flambant neuves, la topographie surprenante de l'île, les boutiques, les étudiants qui la peuplaient — Alex ne connaissait rien d'eux. Elle arrivait, étrangère, totalement extérieure à leur monde. Pourtant, malgré ses mésaventures et ses déménagements, la Pokémon Community ne semblait pas vraiment avoir changé. Alex reconnaissait cette atmosphère de petite ville côtière, les différentes expressions sur les visages des jeunes étudiants qu'elle avait pu croiser au cours de ses déplacements sur l'île, quelques visages connus du corps enseignant et administratif de l'académie... Non, vraiment, c'était une bien étrange expérience, de se sentir également traitée comme une enfant de retour à la maison, et comme une parfaite inconnue.

Ses premiers jours sur l'île avaient servi à régler ses dernières formalités, et à découvrir son nouveau cadre de vie. A priori, elle était là pour une durée minimum de trois mois. Elle rencontrerait son jeune client dimanche matin. L'académie lui avait déjà suggéré au passage quelques activités parallèles pour s'intégrer et s'impliquer sur la vie du campus au-delà de sa mission première, comme la possibilité de donner quelques cours de sport en option aux étudiants et résidents de l'île. Et puis elle tombait à pic, s'était-on empréssé d'ajouter, en lui faisant part d'une autre proposition qui, sans le moindre doute, lui conviendrait par-fai-te-ment.




Plantée devant la porte close, la jeune femme hésita un instant de plus. Peut-être aurait-elle mieux fait de faire demi-tour, en fin de compte. A la façon presque désespérée dont on lui avait présenté la situation, elle n'avait pas eu le coeur de refuser. Elle pouvait visiblement retirer une bonne épine du pied à son alma mater, et rendre service à un vieil ami. Elle était étrangement qualifiée, cochait toutes les cases recherchées, à l'exception du statut d'élève. Son engagement serait relativement temporaire, mais donnerait le temps de chercher sans pression une solution plus durable. Et si elle ne s'était jamais véritablement tournée vers la stratégie des combats pokémon, au final, elle avait effectivement envisagé assez sérieusement à l'époque un second parcours en spécialiste du type poison. Sur les conseils mêmes de son futur interlocuteur, d'ailleurs.

Pourtant, elle doutait que son aide soit bien reçue. Si elle abordait ces retrouvailles avec la nostalgie de ceux qui ont laissé l'eau couler sous les ponts, elle devinait que la réciproque était peu probable. Ses derniers mots, ses derniers gestes envers l'intéressé, sont de ceux que l'on ne pardonne pas aisément.

Elle inspira brièvement, et toqua à la porte.

Et comme on le lui offrit, elle entra dans la salle au marbre froid.




Elle était là, devant toi, sortie des ombres de ta mémoire. Quelques années de plus depuis votre dernière rencontre, et elle semblait grandie. Elle ne savait pas si tu le comprendrais, mais la solitude lui avait fait du bien. Elle arborait moins d'artifices, en atours comme en fierté factice, mais elle avait la beauté des forces tranquilles, et c'est un teint que tu ne lui avais pas vraiment connu. Le cache oeil, toujours là, accepté comme une partie d'elle — et c'était en grande partie grâce à toi. Les cicatrices, estompées sous un fond de teint naturel et une tenue sportive couvrante qui épousait son corps sans la gêner, dans son rouge carmin signature. Son oeil électrique accrocha ton iris, lui n'avait pas bougé, toujours le regard perçant. Et c'est un sourire tendrement taquin, emprunt d'un soupçon de mélancolie, qui vous ramena l'espace d'un instant trois ans en arrière, ou une année de plus — un peu des deux, dans ce mélange douloureux de souvenirs à deux.

Elle brisa le silence sans le laisser s'installer.

« Salut, Superman. »

Parce que pour elle, peu importe les horreurs qu'elle avait pu te dire, votre relation esquintée, la façon dont elle avait pu te jeter — ça, rien ne le changerait jamais. Tu serais toujours son héros. Tu aurais probablement préféré qu'elle t'épargne l'affront de ce surnom qui devait avoir perdu pour toi la douceur d'autrefois. Mais il lui tenait trop à coeur pour qu'elle te le cède. Elle y trouvait juste une signification différente.

« L'académie m'a dit que tu recherchais des dresseurs avec une affinité pour le type poison, il paraît que je pourrais faire l'affaire. »



Dernière édition par Alex J. Lovell le Lun 23 Jan - 1:00, édité 1 fois


Josh Aéris
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Taille de l'équipe : 19/35
Région d'origine : Kanto
Âge : 22
Niveau : 50
Jetons : 1340
Points d'Expériences : 1438
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Josh Aéris
est un Adulte Meneur d'Étage


Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles.  

Alex J. Lovell


Objectivement, tu es devenu incapable de prononcer son prénom, pourtant, c’est souvent son visage qui revient le plus lorsque tu penses aux années passées. Les souvenirs de certaines erreurs qui bouclent parfois dans ton esprit. C’est probablement les traits les plus gracieux que tes yeux eurent à côtoyer et ceux qui furent les plus douloureux à ressasser. Lorsqu’elle t’apparaît, tu as une sorte de flash émotionnel durant lequel tu luttes intensément pour conserver la solidité de tes appuis. Bien conscient de l’élément que tu maîtrises, tu ignores pourquoi à cet instant les dieux te gratifient de poison le plus toxique et guérisseur à la fois. Tu ne parviens pas à articuler quoi que ce soit, et même Ringabel reste scotché sur place, aucun de vous deux ne s’y était préparé. Pourtant, tes iris se surprennent à la décrire. Elle a toujours cette même tignasse rousse, son cache-oeil apparaît moins timidement sur son visage et tu reconnais plus aisément les détails de sa peau, même maquillée, elle n’a plus les mêmes artifices, une sorte de naturel sublimé plutôt qu’altéré. « Qu’elle est belle », penses-tu en premier lieu. Tu en as presque oublié le venin de ses mots, les blessures de ses phrases, l’infection de son souvenir et une rémission fastidieuse. Tous ces efforts pour que soudainement la récidive apparaisse, pour remettre en cause cette guérison dans laquelle tu commençais à prendre tes marques.

Sa voix remplace rapidement le silence qui tentait de s’installer, en vain. Tu as un faible rictus, toujours silencieux, tu ne parviens pas à identifier si cela te fait sourire sincèrement ou s’il est teinté d’une amertume impossible à dissimuler.

C’est douloureux. C’est moche et cruel de lâcher ce surnom que tu n’as autorisé à personne sauf elle. Cette désignation que tu as interdit avec une vigueur zélée ou tout autre nom se rapprochant de l’héroïsme. Tu n’as rien de tout ça.

- C’est non !

Ton type psy a pris les devants après avoir repris un peu de consistance suite à la justification d’Alex sur sa présence. Ton regard glisse sur le colonel de réserve un bref instant. Autour de toi, c’est l’interrogation et le silence. Delta, Hel et les autres militaires de réserve de ton équipe suivent ce qui se passe, mais les deux précédemment cités ne dissimule nullement leur animosité.

- Si on voulait fermer cet étage de combat, on aurait pu le faire seuls, comme des adultes responsables ! On a pas besoin de personnes lâches, cruelles et qui se servent des sentiments des autres pour se sentir exi

- Il suffit, Ringabel.

Tu as une voix morne, rectiligne et un regard dont la lueur pâlit, mais tu n’as dérivé ton regard de ton interlocutrice. Comment peut-elle se tenir devant toi avec une attitude si lointaine de vos derniers échanges. La dernière fois que tu l’as entendue, elle reniflait difficilement entre deux mots, la voix sanglotante et tu luttais pour ne pas l’imiter.

Ce n’est pas ce qui arrête le chromatique qui dévisse l’ancienne Givrali du regard sans se garder de vociférer à voix close le fond de sa pensée.

- La vermine ne fait pas partie des profils qu’on a demandés pour le job. Tu veux pas plutôt te jeter du haut d’un p

Même si tu n’as rien entendu, tu as préféré le rappeler dans sa pokéball pour éviter de rendre la situation plus malaisante qu’elle n’est déjà, car tu as très bien compris ce qu’il était en train de faire. Tu as un long soupir avant de jeter la capsule à ton Coatox. De nombreux regards curieux et désapprobateurs décorent la scène, mais personne ne se risque à dire quoi que ce soit.

- S’il sort à nouveau, tu sais ce que tu as à faire ? Je vous laisse vous entraîner seuls.

En silence, ton acolyte de départ acquiesce. Tu soupires brièvement, avant de reprendre en désignant du menton la pièce à l’extrémité de la pièce, celle qui te sert de bureau privé.

- Je te présente mes excuses pour ce qui vient de se passer, car lui ne le fera sans doute jamais. Suis-moi, puisqu’il s’agit d’un entretient professionnel.

Tu n’as pas grandi, en fait, tu n’as pas changé physiquement depuis le temps, tu as affûté ton corps pour le métier que tu excerçais et que tu entretiens toujours. Tu as simplement les cheveux noirs, longs et ces boucles d’oreilles à laquelle se tient ta gemme sésame. C’est peut-être cet accessoire qui témoigne à lui seul de ton évolution personnel et professionnelle. Tu commences à marcher lentement vers le fond, sans rien dire, sans rien répondre. Le stade, c’est l’espace public et ce qui se passe en ce moment, c’est personnel. À cet instant, tu ne te sens pas capable de gérer cette situation seul, mais tu pardonnes exceptionnellement l’état de Ringabel, pas ses propos. Tu excuses Delta, il y a une ménagerie dont il doit s’occuper en ton absence. Tu te sens terriblement petit et faible face à tout ça. Tu es crispé, ça se voit, tu n’as rien oublié, tu n’as rien pardonné, tu as appris à vivre avec le souvenir de ce soir-là, c’est tout. Finalement, peut-on parler de traumatisme quand on sait que tu n’as plus jamais rien essayé avec qui que ce soit, tu n’as jamais tenté de t’approcher romantiquement d’une femme, tu as refusé chaque relation ambiguë.

Tu ne t’avoueras jamais à quel point tu as peur en ce moment, c’est une menace invisible que tu ne peux pas décrire, mais c’est impensable pour toi de te soustraire à tes obligations. Tu as ces quatre murs, car tu as signé, car tu as sacrifié ta carrière de militaire à Adala pour celle sur le campus. Refuser de voir la coach, de l’auditionner convenablement, ce serait te montrer indigne des responsabilités qu’on t’a confié.

Les « responsabilités ». C’est un joli mot pour dire « se cacher derrière quelque chose pour éviter de dire et faire n’importe quoi ».

Cette porte en bois, tu l’ouvres et tu la pousse. C’est assez spacieux, il y a plusieurs rails au sol, ils servent à bouger des murs amovibles lorsqu’il a besoin de plusieurs pièces de préparations. Le lieu n’est pas impersonnel, mais on ressent que tu as été militaire, c’est spartiate, mais on y trouve quelques photos de la 24e division, de camps d’entraînements, ton Badge que tu exposes fièrement et ton képi de colonel entouré de tes médailles dans un cadre vitré soigneusement entretenu.

- Tu peux prendre place sur cette chaise. Veux-tu un verre d’eau ?

Le ton est froid et pas spécialement assuré. Ta voix trahit ta nervosité et les efforts que tu fais pour tenir ton rang, ton rôle et ton ego. Tu as cette fierté cloué à toi, tu ne veux pas montrer que « tout ça » t’affecte. Quelle que soit sa réponse à la question, tu poses une carafe d’eau et deux verres qui ne seront pas forcément remplis tous les deux.

À nouveau, tu la regardes, simplement vêtue ton ensemble classique de militaire, pull blanc, veste et pantalon camo, un type de tenue que portait souvent lorsque vous vous voyiez.

Pour commencer, nom et prénom complet, ton âge et le semestre auquel tu es entré dans l’académie.

Tu sors une feuille et un crayon pour noter les informations, à l’exception de son identité que tu notes seulement d’un « C.S.E ». Ce ne même pas réellement son surnom, ça s’en rapproche, tu utilisais souvent l’abréviation pour parler d’elle avec Ringabel.

- Très bien, quels sont les pokémons poisons dans ton équipe ? Combien sont évolués ? Il est prévu par le poste qu’au moins un d’entre eux doit l’être. Il prévoit également une rémunération supplémentaire de cents jetons par victoire, même s’il s’agit d’un taf volontaire, aucun effort n’est gratuit.

Tu continues de prendre les informations, cette même voix monotone, sèche tout en écoutant attentivement la pokéathlète.

- L’étage est ouvert du mardi au samedi de 14h à 22h. Il faudra convenir d’horaires spécifiques où tu prendras les combats dans l’étage. Celui-ci se nomme l’étage de témérité, c’est une notion centrale dans la façon que j’ai de combattre mes adversaires et je tiens à ce que mes collaborateurs en soient conscients. Quelle est ta définition de la témérité Al

Tu clos ta phrase pour la faire passer pour une question avant d'ajouter immédiatement après.

- As-tu également des questions ?

Tu te laisses le temps de boire pour détendre cette gorge sèche et légèrement nouée.

© BBDragon


Le militaire s'exprime en D46100


Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_454_EBCes mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_545_EB Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_042_LGPE Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_406_EBCes mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_848_EB
Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Gallade_sprite_2 Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_768_EB Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Miniature_074_Alola_LGPE Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles. [Josh / Alex] [En cours] Hel
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Alex J. Lovell
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Région d'origine : Kanto
Âge : 19 ans
Niveau : 29
Jetons : 765
Points d'Expériences : 598
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Alex J. Lovell
est un Adulte Comportementaliste Pokémon
6 janvier 2023
And we broke
Everything that was right

Elle s'y était préparée, mais la façon que ton regard a de se durcir face à elle lui serre le coeur. Ton allure n'a pas vraiment changé, comme tout ce qu'elle retrouve à moitié sur cette île tu lui évoques quelque chose de si familier, tout en étant différent. Mais ce ne sont pas les cheveux bruns et longs, ou ta position de meneur d'étage qui te donnent des airs d'inconnu—

C'est ce regard.


Elle comprend rapidement que tes pokémon l'accueillent en ennemie, Ringabel en première ligne. Il y a dans la fureur qu'il a pour elle — mais, surtout, dans la sévérité avec laquelle tu l'écartes — quelque chose qui lui fend l'âme. Tu t'excuses pour des torts qu'on ne saurait te reprocher. Tu restes professionnel, et les émotions que tu n'exprimes pas la submergent un peu.

Elle t'en a fait, du mal.

Elle regrette presque sa décision d'être entrée sans son nucléos. Sa présence mentale aurait été réconfortante. Mais c'est à elle, et à elle seule, de vous faire face.

« Il n'y a pas de quoi. »

C'est tout ce qu'elle trouve à te répondre, en t'emboîtant solennellement le pas. Si c'est cette distance qui te protège d'elle — si, à présent, c'est toi qui en as besoin — elle la respectera. Elle te doit bien ça.

Elle s'installe dans le bureau où elle reconnaît certains de tes effets personnels, en acceptant le verre d'eau que tu lui proproses. Les symboles de ta carrière militaire lui évoquent autant vos coeur-à-coeur nocturnes que tes longs silences. Elle se demande ce qui t'a poussé à t'en détourner.

Mais tu la ramènes vers l'ordre du jour. C'est toi qui poses les questions, pour l'instant.

« Alex Jim Lovell » répond-elle d'une voix posée, en articulant clairement. « 22 ans, arrivée à la Pokémon Community en septembre 2015, promotion 5. »

Si son pokémon psy n'était pas dans sa pokéball, c'est probablement à cet instant précis qu'elle aurait finalement cédé à l'envie de l'envoyer sonder tes pensées. Ce qui se serait, sans nul doute, très mal terminé.

« Spectrum, florizarre, nidoran mâle, venipatte. Quatre pokémon de type poison, dont deux évolués. »

Elle intègre les détails que tu lui présentes petit à petit, dans un discours que tu récites de plus en plus vite. C'est ta première question qui finit par lui faire trahir l'affectation qu'elle t'aidait à maintenir. Elle esquisse un rictus railleur, tandis que sa main vient recouvrir son cache oeil.

« La témérité, c'est confondre courage et impatience. Agir de façon inconsidérée, sans avoir anticipé les conséquences. »

Elle laisse ses pensées s'étendre dans le blanc qui suit, mais s'interrompt sans en aller au bout. Elle redresse un peu sa posture, détend ses traits.

« J'aurai généralement d'autres engagements de 18h à 20h les soirs de semaine. Je peux m'adapter à ce qui te conviendra le mieux en-dehors de ça. »

Puis, ayant gagné la parole, elle passe à l'interrogative.

« Tu as des habitudes particulières que tu aimerais me voir adopter ? Tu as beaucoup de challengers habituellement ? »

Elle hésite un instant, avant de finir par proposer :

« Tu veux que je te trouve une raison de refuser ? »

Parce que tu ne le feras pas de toi-même, et qu'elle était, fut un temps, plutôt forte pour se trouver des excuses. Elle a tenté d'arrêter depuis. Mais si c'est ce que tu veux, elle s'en trouvera une pour disparaître.

Encore une fois.



Josh Aéris
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Taille de l'équipe : 19/35
Région d'origine : Kanto
Âge : 22
Niveau : 50
Jetons : 1340
Points d'Expériences : 1438
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Josh Aéris
est un Adulte Meneur d'Étage


Ces mêmes portes qui ouvrent le champ des possibles.  

Alex J. Lovell


L’ambiance est d’un froid peu rassurant. Tu écris lentement les informations, ta graphie d’un naturel très sale et brouillon t’oblige à certains efforts pour être capable de te relire. Compte tenu de la situation, le stress, le flux inconstant d’émotions qui s’enchevêtre dans ta pensée, c’est aussi un moyen pour toi de canaliser ce qui se passe, avoir le sentiment d’exercer un peu de contrôle sur ce qui se passe. Dire qu’elle est entrée en 2015 à l’académie, promotion 5, trois semestres avant toi, ça te donne un coup de vieux alors que tu n’as même pas encore le quart de siècle, c’est d’un comique.

Elle remplit tous les critères, l’avantage d’avoir une forme intermédiaire permet même plusieurs options, tu es surpris que son starter n’ait pas encore évolué, mais que veux-tu, chacun à son rythme et son propre développement. Le plus important, c’est son bien-être et celui de ton équipe. Tu ignores ce rictus qui esquisse ses lèvres fines lorsque ta fourche langue, ce n’est pas le moment de t’attarder sur pareils détails. Pour en revenir au cœur du sujet, sa définition est celle que tu attends. Il n’y a pas de formulation type, mais il y a les intentions que tu désires entendre. Tu estimes très important de dire à voix haute ce qui doit être planté. Les mots ont un sens et la discussion, c’est le moyen d’accorder les définitions et les intentions, cela limite les quiproquos également.

- Nous en rediscuterons pour fixer l’emploi du temps en détail, je me baserai sur le tiens, fourni le moi dès que possible s’il te plaît.

Tu rends la parole, un entretient n’étant pas à sens unique, c’est avant tout un dialogue pour poser les règles, les limites, les rôles et missions de chacun. Les premières questions sont assez raccord avec l’entretient, alors tu y réponds sans que le ton ne change véritablement, mais ta passion pour le combat pokémon parle à ta place.

- Actuellement, il y a un système de combat sur lequel je travaille qui pourrait offrir aux affrontements un objectif pédagogique avant d’être seulement un combat de brutes. Où la victoire des challengers n’aie pas que dû à la force, mais avant tout à une maturité sur cette notion de témérité, mais c’est encore très flou. Hélas, je ne suis pas très populaire, le manque d’effectif et de pokémons à différents niveaux d’exigence et d’entraînement rend la tâche compliquée. L’étage de Yuna attire plus de convoitise et offre un plus beau spectacle que le mien, il n’y a donc pas foule. Mais qu’importe, je préfère cette situation à l’obligation de me travestir en un champion que je ne suis pas. J’ai le temps.

La prochaine question te glace le sang, tes traits se tendent, ta mâchoire se crispe immédiatement. Ton œil noir vient fusiller la femme devant toi. C’est un jeu dangereux. Lentement, tu prends une grande inspiration, remplissant tout ton corps d’air, ton ventre se gonfle, puis ton torse s’ouvre, la tête droite tu clos les yeux quelques instants pour te concentrer sur quelque chose et ne pas dire de conneries. Tu ne veux pas briser ce fragile équilibre que tu maintiens. Aucun de vous n’est dupe, tu as conscience de ne pas être opaque à cette situation et qu’une personne elle, sait lire en toi, car elle te connaît bien Josh.

- Jusqu’à cette phrase, j’ai pensé que tu avais certainement mûri.

Tu bois le reste de ton verre, une poigne plus assurée que la précédente.

- J’apprécierai de ne pas me tromper sur ton évolution.

La carafe en main, le verre se remplie à nouveau, si celui de la dame face à toi en a besoin, tu égalises sa hauteur avec le sien.

- L’antidote ne se forme qu'à partir du poison.

Le sous-entendu de cette phrase n’a rien d’occulte, tu assumes pleinement ce que tu balances à la figure de celle que tu aimes. Tu aimerais une issue si différente, des retrouvailles d’un autre ton, pouvoir échanger ici et maintenant à cœur ouvert, mais ça, vous n’en avez jamais été capables, pas même au téléphone il y a trois, il aura fallu que la fatigue, l’alcool, la spirale négative de la tristesse pour vous avouer ce qu’il y avait à dire. Dès que vous êtes lucides, vous n’avez jamais osé poser les mots.

- Tu t’es présentée ici en connaissance de cause. En connaissance du souvenir de chaque événement qui nous unit. Si nous sommes ici, c’est que nous connaissons ce qu’implique le fait de travailler ensemble. Je n’ai aucune confiance personnelle en toi, mais je ne saurais me passer de tes qualités de spécialiste et de professionnelle.

C’est uniquement en tant que professionnel que tu parles Josh, peut-être songes-tu qu’avoir sa présence régulièrement à tes côtés te permettra de réellement guérir. Tu finis par te reculer et pleinement t’adosser à ta chaise, vu que vous êtes bloqués ici pour des formalités, ta curiosité taraude progressivement tes lèvres de céder. Tu romps le contact visuel le temps de ranger tes notes, c’est un moyen de signaler que pour l’instant, tu as eu ce que tu voulais. Un soupir passe avant que tu ne reviennes fixer son iris de la tienne, à nouveau terne.

- Pour en revenir au sujet de base. Le premier besoin de l’étage, c’est d’offrir une difficulté intermédiaire que je n’ai pas entre mes pokémons, puisque c’est soit des pokémons du niveau de Delta, Ringabel ou Bob, mon grand Brutapode ou des bébés pokémons comme Rozbouton, Fantominus, Toxizap etc, etc. Je ne considère pas mon équipe militaire à l’exception de l’idiot qui me sert de colonel adjoint comme apte au combat en arène. C’est la que tu entres en jeu puisque de ce que je comprends, ton équipe peut parfaitement convenir à ce rôle. Je peux m’engager à te faciliter l’accès à des pokémons du type poison si tu le veux.

À nouveau, tu décris les formes de son visage, de son cou, ses épaules, son corps en entier qui à évolué comme le tien et qui ne trahit pas ses efforts et son entraînement de coach. C’est elle qui est à l’origine de ta volonté de t’investir avec une approche plus personnel et pédagogique dans l’évolution de tes pokémons.

- En ce qui concerne l’étage en lui-même. Il est adapté aux volants, rampants, sous-marins, creuseurs, bref, à tout type de pokémon. Je veux cependant élaborer des conditions de combat qui obligent les challengers à venir préparer et en quête d’un combat justement équilibré pour eux. Les victoires faciles ne sont pas gratifiées d’un badge, les décisions suicidaires sont refusées. Le projet, c’est donc un combat où c’est le discernement fragile entre le courage, la bravoure, la témérité et la folie prime pour tirer le meilleur de ses pokémons et renforcer une relation saine. En somme, un combat réfléchis, mais dans les mêmes conditions qu’une escarmouche à mort. J’aimerais que nous travaillions sur cette thématique, ensembles.

C’est finalement très proche de tes conditions de travail lors de ta carrière de militaire. C’est la lucidité, la prise de conscience et la sagesse qui font un bon dresseur avant d’évaluer sa force. Peut-être qu’au fond, tu perçois dans cette mauvaise surprise qu’elle représente, un moyen d’appliquer ta propre doctrine.

- Notre but n’est donc pas d’exhiber notre force, nous n’avons rien à prouver si nous sommes ici. Nous sommes les évaluateurs, pas les évalués, c’est quelque chose que tu dois intégrer, c’est une posture que tu dois avoir pour garder une contenance face aux challengers.

Tu marques une pause, pour ne pas l’inonder d’informations. Comme toujours, lorsque tu parles du boulot ton œil reprend de la vie pour finalement exprimer tout l’amour et le goût que tu as pour ton travail.

- Y a-t-il autre chose, quoi que ce soit ?

© BBDragon


Le militaire s'exprime en D46100


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Alex J. Lovell
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Région d'origine : Kanto
Âge : 19 ans
Niveau : 29
Jetons : 765
Points d'Expériences : 598
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765
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Alex J. Lovell
est un Adulte Comportementaliste Pokémon
6 janvier 2023
and i'll shiver like i used to
just for you

Tu es un passionné, Josh. Tu es de ceux qui, sous la rigueur et la discipline personnelle dans lesquelles tu t'ériges, alimentent un feu intérieur d'une rare beauté. Et c'est cette passion qui, l'espace d'un instant, vient raviver ton regard, alors qu'elle t'éloigne d'elle pour te ramener vers ce qui semble désormais t'animer. Pour la première fois depuis qu'elle a franchi le seuil de cette porte, l'espace d'un moment à peine, tu oublies de l'abhorrer. Bref répit, comme un soupir, où elle t'aperçoit enfin, tel qu'elle s'en souvient. Petit miracle impensable, lueur vacillante qui l'adoucit en retour. Elle pourrait presque en pleurer. Elle est soulagée de discerner sous les décombres de son désastre, de deviner tes accomplissements. Tes projets, l'étage, tes compagnons, mais surtout, plus qu'une démonstration de force, ce sens de l'enseignement. Tu as quelque chose à construire, quelque chose à transmettre, patiemment et résolument. Des leçons de vie plein le coeur et le corps, un calme et une générosité d'âme qui poussent à la réflexion—

( Ce côté de toi l'avait toujours fascinée. C'était aussi ça qui l'avait sauvée. Elle ne comprenait toujours pas comment tu n'avais pas pu voir la façon dont elle te contemplait, le souffle retenu. La façon dont elle t'avait attendu, sa réponse, au bord des lèvres. Elle que tu voyais pourtant si bien, comme personne jusque là ne lui avait donné l'impression de la voir. Quelques fois, à la lueur de votre été, elle regardait cette flamme dans ton regard lancé au loin, bien droit, fixé sur des idées qu'elle ne voyait pas. Elle était plongée dans le noir, mais toi, c'était comme si tu y voyais toujours clair. Sans trop t'en rendre compte probablement, par tatônnement plus que par certitude — pourtant tu savais où marcher, dans la pénombre qui la faisait chavirer, tu savais toujours avancer. Elle t'écoutait parler, comme elle lisait dans ton silence. Elle y avait puisé la force, elle aussi, de se réparer. )

Bref répit, comme un soupir, où elle croit presque te retrouver, tel qu'elle t'avait laissé. Petit mirage insensé ; qui se dissipe aussitôt qu'elle revient tout gâcher. C'est plus fort qu'elle, faut croire qu'il y a des gens face auxquels on ne sait jamais vraiment changer. En l'espace de dix mots, elle t'écharpe à nouveau, et le regard sauvage, tu tombes en morceaux.

Elle ravale sa langue de vipère, trop tard — bien trop tard. Elle ne sourit plus, mesurant enfin pleinement les implications de sa venue. Elle accuse le poids de tes vérités, les dissèque, les digère, prend le temps de les accepter. Elle t'écoute, pleinement, mesure ses efforts aux tiens. Elle n'est plus là pour tout arranger, elle est là pour travailler. Comme tu travailles à ton idéal. Comme tu travailles à ne pas flancher. En se laissant oublier, c'est elle qui se retient désormais de trembler.

« Y a-t-il autre chose, quoi que ce soit ? »

Il y a tant à dire. A démêler, à implorer. Elle aimerait s'excuser. Rattraper ce qu'elle a manqué. Te montrer le Florizarre. Te parler d'elle, te dire comme ça a compté, qu'elle n'a pourtant rien oublié.

« C'est très clair, je te remercie pour toutes ces informations, et d'avoir partagé ta vision. Je vais prendre le temps de m'en imprégner. »

Elle ne veut pas s'en aller. Elle aimerait chercher des questions. Te redemander un verre d'eau. Prolonger la conversation. Mais elle se lève.

« Je peux commencer mardi, si ça te convient, de 14h à 18h ? Je confirmerai mes disponibilités exactes pour la suite d'ici là. »

Elle se demande si toi aussi tu la trouves âpre en étrangère, ou si tu la préfères vraiment comme ça. Elle aimerait te sourire, te dire qu'elle se réjouit de te revoir, tout de même. Te souhaiter un bon weekend. Mais elle te tend poliment la main, pour une poignée d'entente aseptique.




La porte de l'étage s'est refermée en engouffrant la silhouette de la jeune femme. De l'autre côté, elle a laissé Josh et ses pokémon, qui n'auront pas manqué de lui trouver moins de contenance qu'à son arrivée. Elle sait qu'elle ne devrait pas s'attarder, mais elle se laisse malgré tout glisser le long de la porte pour s'acroupir un moment, les mains jointes devant sa bouche contenant à peine un soupir.

Elle fléchit sous la tristesse qui l'envahit, et se formule, simultanément, deux serments balbutiants. Celui de le guérir d'elle-même. Et celui de ne pas s'y essayer. Il contredisait tout ce qu'elle s'était jamais validé au cours des dernières années. La ramenait aux erreurs qu'elle avait tenté de se pardonner. Aux leçons qu'elle pensait apprises, dépassées, lentement estompées dans le vide dont elle les avait séparés.

Mais aujourd'hui encore, il portait le parfum de ses regrets.



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