Intrigue #12 Yuna Akabara Ivan Torrent - Icarus |
Au moins, elle aurait essayé.
Salomé se doutait qu'Ana lui offrirait une réponse de la sorte. Elle était bien trop impliquée pour faire marche arrière aussi facilement. Tout comme Salomé, en vérité, même si cette dernière se contentait de suivre les pas de la Coordinatrice. Pas qu'elle allait devoir laisser de côté, au moins pour un temps, Olsen paraissait avoir une toute autre mission pour Ana, ainsi que pour d'autres pointés du doigt ici et là. Son regard se vrilla en voyant que Logan était lui aussi choisi pour s'isoler avec la Mentali, avec d'autres personnes certes, mais cela ne l'inquiétait pas moins.
L'absence des mains d'Ana lui créa un vide. Un frisson la parcourut, le froid la saisit et elle ne put que l'observer s'en aller, son Feurisson sur les talons. Elle la reverrait bien assez tôt. Et avec Django à ses côtés, elle se doutait que son ex aurait du mal à l'approcher mais rien n'était moins sûr. Tout reposait sur le type Feu, désormais.
Tic...
Entre défendre son camp de Palladium et attaquer A2P, le choix de Salomé était déjà fait. Elle aurait aimé pouvoir s'entretenir avec Ana au préalable mais le destin l'avait choisie pour une autre voie.
Quelque chose frôla la gitane, elle eut juste le temps de baisser les yeux pour apercevoir son Farfuret qui en avait fini d'explorer les alentours, désormais prêt à obéir, au moins pour un temps. Faulkner était bien trop imprévisible pour pouvoir lui faire entièrement confiance mais il lui faudrait s'en contenter. Un sourire éclaira le visage de la Médecin avant qu'elle ne prenne la parole :
— Ça te dit d'aller refroidir tout ce monde du côté d'A2P ? T'as carte blanche mais interdiction de blesser qui que ce soit.
Faulkner baissa les yeux vers ses griffes affûtées qui ne lui seraient pas d'une grande aide au vu de cette mission. C'était dommage. Mais il y avait d'autres moyens à sa disposition pour ralentir les écologistes.
— Peut-être que Django te rejoindra quand Ana sera revenue, de toute façon, tu seras pas seul contre eux.
À peine la rousse eut-elle lâché ces quelques mots qu'elle aperçut un Seviper filer du côté d'A2P. Dommage que la demoiselle ait préféré laisser son Abo à l'académie mais avec un spécimen comme Ankou, mieux valait ne prendre aucun risque, le reptile était plus incontrôlable encore que le Farfuret.
Ce dernier s'élança, disparaissant du champ de vision de la demoiselle pour rejoindre les troupes de A2P. Elle avait omis de lui préciser la discrétion mais ce n'était pas nécessaire vu comme le double type était un prédateur né. Ce n'était là qu'une partie de chasse supplémentaire à ses yeux, sans Sabelette mais avec des écologistes à la place.
Et Ana qui n'était toujours pas là.
L'attente la tuait, et surtout son imagination qui prenait un malin plaisir à la torturer.
La demoiselle en profita pour accrocher son insigne, même si elle représentait désormais une cible visible de tous, ce serait déjà ça pour que ses pairs puissent la reconnaître. Un accident était si vite arrivé.
Salomé n'eut pas à attendre longtemps avant d'avoir un signe de la part de Faulkner ; de la Grêle se mettait à tomber du côté d'A2P. Elle aurait dû s'en douter et anticiper ; c'était toujours ainsi lorsqu'il commençait à chasser.
D'ailleurs, Olsen n'avait-il pas parlé de micro-climats dans son discours un peu plus tôt ? Ses intentions n'avaient pas été très claires mais au moins le Griffacéré avait-il plus ou moins repris l'idée des Rouage mais en se l'appropriant à sa manière.
Tac...HRP :Blabla Anamé.
Son Feurisson suit Ana.
Salomé décide d'attaquer A2P.
Elle envoie son Farfuret du côté d'A2P, il s'en va lancer une attaque Grêle là-bas.
Le chef de la Team Rouage, Aaron me semble t-il, commence à échafauder un plan plus ou moins bien pensé. Défendre ici et attaquer A2P. Celà semble être une bonne idée d’autant que Palladium s’est retiré dans ses quartiers, il y aura moins de monde à enfoncer et aussi moins d’assaillants à repousser pour le moment. Mais Aaron semble avoir une autre idée en tête et me désigne moi, Idalienor, que j’ai du voir une fois à Haloween je crois, une fille aux cheveux bleu loin de nous dans des escalier au près de deux filles dont l’une à terre, et Ana.
Au moment où je la regarde elle dépose un baiser à Salomé. Ça me fait l’effet d’un coup de poing, c’est comme si je découvrais les derniers sentiments amoureux les moins nobles à ce moment là. Je connaissais déjà la jalousie et la possessivité à petite échelle avec les amis d’Ana, mais là c’est un autre niveau. Tous ces sentiments étaient poussés à leurs extrêmes et tout ça à cause d’une personne, Salomé. Est-ce qu’elle vraiment amoureuse d’Ana ou fait-elle ça pour me détruire. Au fond de moi je savais la réponse mais comme j’ai vu Ana l’embrasser d’elle même, je me pose des questions. Je voulais vraiment tuer Salomé, je voulais la voir disparaître pour pouvoir peut-être me remettre avec Ana. Et encore c’était peut-être. J’avais brisé inconsciemment sa confiance envers moi, j’avais brisé ce qu’il restait entre nous. C’était aussi de ma faute, si j’étais moins sanguin, si j’étais moins jaloux, si j’étais moins possessive. Alors peut-être qu’elle ne serait pas avec Salomé à cet instant. Je jure intérieurement qu’elle se prendra un terrible retour de bâton.
Le sbire de Aaron me tire de mes pensées et me tire vers le groupe d’habitant choisi par Aaron. Tiens, Salomé n’accompagne pas Ana ? J’aurais pu lui en toucher un mot si la situation n’était pas aussi tendu, alors je préfère me taire et suivre de loin la marche rapide du Sbire. Ce qui me fait le plus mal c’est qu’elle ne s’énerve même pas contre moi, c’est qu’elle m’ignore, et il n’y a rien de pire que de se faire ignorer par l’être aimé. Est-ce qu’elle veut elle aussi me blesser ? Pas elle, je refuse d’y croire. Elle doit avoir ses raisons, enfin j’espère. De plus la présence de Django auprès d’Ana me fait poser encore plus de questions. Mais la seule qui revient en boucle est, est-ce que j’ai encore une chance avec elle ?
Terry et Elsa avaient abandonner leurs postes pour me soutenir par leurs présence. Speedy, elle, regardait attentivement depuis un toit la manifestation et communique avec Ban qui communique avec moi. Depuis que je l’ai, sa portée de psycho-communication à bien augmenté et ça me rend des services. Phoën sort de sa ball comme un grand et décide d’aller voir Django. Lui aussi est amoureux et lui aussi ne voudrait pas voir son âme sœur être blessée dans toute cette agitation.
Nous arrivons enfin devant une porte rouillée assez grande pour me laisser passer. Il va y avoir quoi de l’autre côté ? Un entrepôt abandonné avec pleins de racailles ? Un piège ? Des armes ? Trop de questions en moi qui n’auront peut-être pas de réponse.
Un Trousselin nous ouvre la porte nous laissant découvrir un endroit agréable peuplé de pleins de Pokémons chromatique. Un Wailmer jaune, un Ouisticram rose… Il y en a pour tout les goûts. Et en plus tous sont des machines à combattre. . . Quoi ?! Ça veut dire qu’ils sont tous entraînés à se battre ? Mais c’est pas ça être un dresseur Pokémon. Ont me l’a assez rappelé ces derniers temps. Un dresseur Pokémon doit avant tout être là pour ses Pokémons, il doit apprendre des choses d’eux et leurs apprendre des choses. Les combats ne sont qu’une facette pour apprendre à mieux connaître les Pokémons, ils ne doivent pas être utilisé pour faire la guerre, ou pour se venger. Finalement la Team Rouage est peut-être pas si innocente qu’elle aurait voulu nous laisser croire. Mais mes compagnonnes s’avancent et choisissent plus ou moins d’elles même leurs nouveaux Pokémons. Alors moi, je suis le mouvement en m’asseyant par terre les larmes aux yeux. Pourquoi me demanderiez vous ? C’est évident. Je sais pas quoi faire avec Ana, je ne sais pas quoi faire avec mes parents et je ne sais pas quoi faire avec cette situation. Je suis paumé sur tous les points.
Un énorme cou de Tropius crème vient se poser sur mes genoux. Par réflexe je commence à le caresser et je me sens de mieux en mieux. Je ne sais pas si c’est grâce à l’odeur dégagée par son corps ou bien parce que je le caresse mais je sais ce qu’il me manque dans ma vie. De l’amour.
Il reste là sans broncher à se faire caresser et agitant doucement ses feuilles pour sécher mes larmes. Il avait l’air de me comprendre, et il avait l’air d’avoir besoin de douceur, comme pour échapper mentalement à cet endroit. Pourtant à première vue ils n’ont pas l’air malheureux. Alors qu’est-ce qu’il se cache ici ? Est-ce que ils nous mentent et tente de nous amadouer.
Le sbire était partit en nous demandant d’y retourner rapidement. Je me relève et avance vers le groupe des filles. Apparemment Ida voulait nous parler. Elles étaient toutes là. J’écoute Ida avec attention et quand Ana parle, ma poitrine se sert manquant de m’étouffer. Elle est si proche et je ne peux rien faire. Tropius pose une de ses feuilles sur moi et me caresse la tête. C’est peut-être bizarre mais ça m’apaise et doucement ma poitrine se libère. Il m’a bien trouvé celui-là. Ana termine de parler en se présentant. Puis Yuna se met à parler. Toutes sont d’accord sur un point, il faut stopper A2P et Palladium. Yuna se range aux côtes des autres filles me souriant. C’est à mon tour de prendre une décision.
-Moi c'est Logan.
Tropius reste près de moi et tente de me calmer avec son attaque doux parfum. Ça me détend et je commence à parler.
-Je suis d’accord qu’A2P et Palladium sont dangereux, mais je préférerais stopper A2P. Un groupe de quatre partisans m’a attaqué récemment pour m’enlever mon Poichigeon. Je sais qu’ici certains savent ce que j’ai fait subir à mes Pokémons ou à des élèves...
Je me tourne vers Ana et affronte son regard.
-Et je suis désolé. J’ai sombré dans la folie. Heureusement certaine personne m’en ont tiré.
Et je pense particulièrement à Ana, à Mr Ghost, à Lucile et à tous ceux qui m’ont à un moment tendu la main. Je regarde de nouveaux le groupe de filles avant d’appeler Kupo.
-Depuis sa naissance, il ne sait pas bien voler et un élève s'est introduit dans ma chambre pour filmer ses essais en vol avant de l’envoyer à A2P. Ils ont voulu m’écraser avec une camionnette pour que je ne puisse pas le récupérer. Haru était là pour celles qui le connaisse. Enfin voilà, tout ça pour dire que je préfère attaquer A2P. Ou au moins parler à tous les élèves pour raconter mon histoire. A2P ne sont que des meurtriers à mon sens et je refuse catégoriquement que ce sérum ne se diffuse. Alors moi et Senay on est d’accord avec vous.
Le Tropius blanc crème pose son long cou sur mon épaule pour réclamer des caresses que je lui donnes volontiers.
-On ne peut pas attaquer dans le tas A2P, il faut neutraliser Vega et Gamble. Quitte à les mettre dans une arène de combat pour qu’ils s’expliquent. Je refuse de blesser des innocents qu’il soit pro A2P ou pro Palladium.
Il reste un point sur lequel je n’ai pas encore parlé.
-La Team Rouage nous fait certes confiance mais ces Pokémons me font mal au cœur. Et je n’ai pas envie de les laisser là. Je n’étais pas présent lorsqu’ils ont frappés mais j’ai entendu dire qu’ils ont kidnappés Pokémons et élèves. Alors j’ai plusieurs propositions à vous soumettre. Soit on libère les Pokémons d’ici dans la ville, soit on part essayer de raisonner les élèves avant de venir secourir les Pokémons ici, soit on tente de raisonner le chef des Rouages.
Je me dirige avec Senay vers la porte pour voir si un sbire nous attends et pour leur laisser du temps de réflexion. En passant à côté d’Ana, je lui murmure deux mots sans penser une seconde aux possible morsure ou brûlure de Django.
-Ana, pourquoi ?
Je voulais savoir la raison qui l’avait poussée vers Salomé. La raison qui fait que je suis à moitié mort. Même dans ce conflit, j’ai le droit de savoir. Même si elle m’ignore encore plus, même si elle se rapproche de Salomé encore plus, j’ai besoin de savoir.
Alezar Ilea L'échec n'est qu'une opportunité de recommencer plus intelligemment ~ |
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Intrigue #12 devant la SARL Palladium le 29 juin 2018 |
palladium |
Sarah posa sa main sur celle de Cloé réconfortant encore plus Cloé. Elle était bien à ses côtés, les problèmes lui semblaient loin désormais. Elle ne voyait plus que Sarah pour le moment. Sa tête, posée sur ses genoux, semblait avoir un véritable impact bénéfique pour Cloé. Elles étaient bien là. Si bien que Sarah décida de se remettre à parler prononçant le nom de Cloé. Cette dernière ne savait pas comment réagir si bien qu’elle laissa parler son cœur.
Elle ouvrit en grand les yeux avec un « Oh » silencieux de surprise avant de lui sauter au cou avec un sourire radieux.
-C’est trop bien ! T’arrives à parler maintenant ! Mais ça veut dire que tu vas guérir ? C’est beaucoup trop bien.
Elle s’écarta un moment d’elle pour la laisser respirer un peu. Le manque de réponse de la part de Sarah ne lui enleva pas son sourire.
-Ne force pas trop d’accord ? J’ai pas envie que tu te blesses.
Elle était désormais à genoux comme Sarah. Elle pouvait lire dans ses yeux la peur de la perdre et le soulagement de l’avoir retrouvée. Depuis qu’elles se connaissaient, Cloé et Sarah avait appris à communiquer d’une manière que seule elles pouvaient comprendre. Elles arrivaient à ressentir des choses compliqués à expliquer, mais que les mots ne pouvaient décrire.
Mais Erika arriva et commença à parler de choses peu joviales pour Cloé. Elle pouvait sentir la tension de la situation au travers des paroles d’Erika. Elle savait. Elle savait qu’elle ne devrait pas rester là. Alors quand Erika s’accroupit pour embrasser le front de Cloé la petite voulue attraper sa manche pour la garder elle aussi. Mais ses mains glissèrent laissant Erika confier la garde des filles à Kenaï, éternel garde du corps, et Ran, éternelle soigneuse.
-Tu me le promets ?
Elle baissa un peu la tête. Elle voulait croire à une blague, à un poisson d’été, à une truite d’été. Mais non, Erika s’en alla en laissant Cloé et Sarah seules. Cloé prit ça comme un abandon de la part d’Erika, mais elle savait qu’au fond, Erika ne voulait que son bien. Depuis le temps, elle le savait. Mais elle ne supportait pas devoir Erika partir au front. Alors quand Sarah se leva pour partir affronter les grandes puissances de l’île, Cloé lui attrapa la manche en silence. Elle ne voulait pas qu’elle y aille, vraiment pas.
Elles restèrent comme ça un bon moment avant que Cloé ne se décide à parler.
-J’ai peur… Sans toi, j’ai vraiment peur. Je veux pas que tu y ailles. Tu pourrais te blesser ou pire… Et je te le pardonnerais jamais. Je sais que je comprends pas tout à tout ça, mais je sais que je veux rester avec toi. Alors…
Elle la regarda dans les yeux.
-J’aimerais qu’on s’enfuie sur la plage et qu’on y reste le temps que ça se calme. Je m’inquiète pas pour Erika et je sais qu’elle va revenir. Je me fais pas de soucis pour elle, c’est une adulte. Mais nous, on est des enfants et on comprend pas forcément tout de ce qu’il se passe. Alors s’il te plaît, n’y vas pas et enfuyons nous sur la plage, d’accord ?
Cloé ne voulait pas paraître égoïste, mais elle voulait conserver ce à quoi elle tenait le plus. Comme Erika l’avait laissé en plan, il ne restait que ses Pokémons et Sarah qu’elle pouvaient conserver alors elle ferait tout pour les emmener loin de cette guerre. Peu importe le prix.
Intrigue #12 29 juin 2018 |
C'était la merde.
Un peu partout, le climat se déréglait et tout n'était pas de la faute de son Farfuret. Un banc de Brume venait côtoyer la Grêle qui n'en finissait pas de chuter du côté de A2P. Et des éclairs crevaient le ciel pendant que de la pluie tombait en rafales à un autre endroit. Pour l'heure, Salomé était au sec mais cela risquait de tourner à tout moment.
Elle se retourna pour apercevoir une Ana essoufflée, avec un nouveau compagnon sur l'épaule. Le Natu était chromatique et venait de la part d'Olsen ? Cela le ferait presque passer pour un chouette type si l'on mettait de côté son passé de criminel. La rousse laissa la brune lui exposer les faits, rassurée à l'idée que Logan ne se soit pas approché de la Mentali, du moins n'en avait-elle pas fait mention. Son regard glissa vers Django désormais assis entre les deux dresseuses, attendant la suite des opérations qui ne saurait tarder. Elle se sentait davantage rassurée avec le Feurisson à ses côtés et se contenta de suivre en silence Ana près d'A2P. Peut-être finirait-elle par recroiser son Farfuret ?
Le duo s'arrêta vers un quatuor hétéroclite. Salomé faillit ne pas reconnaître Haru avec sa drôle de combinaison noire pas franchement adaptée aux fortes chaleurs. À quoi jouait-il ? Ce n'était pas carnaval, aujourd'hui, loin de là.
Mais le cœur de Salomé manqua un battement lorsqu'elle aperçut le brassard d'A2P arboré fièrement par ce nouveau groupe.
Pas Haru.
Pas lui.
La rousse s'approcha du blondinet, ne pouvant croire que le Phylalli s'était fait retourner le cerveau par Vega et toute sa clique.
— Tu peux m'expliquer ça, Haru ? demanda la rousse en pointant du doigt le brassard, de tous les camps, il fallait que tu choisisses le pire... Vraiment ?
Et comme si cela ne suffisait pas, l'adulte présente à la réunion d'A2P deux jours plus tôt était là elle aussi. Avec ce même putain de brassard. Le monde entier était-il devenu fou ? Elle n'avait pas rêvé lorsque l'adulte s'était mise à pleurer après l'annonce ce soir-là, n'est-ce pas ? Elle n'avait rien imaginé, à moins que la chaleur de ce jour-ci lui ait fait voir des choses inexistantes.
— Vous aussi... ? Mais pourtant... Vous étiez contre leurs idées...
Elle avait murmuré sa dernière phrase. Pas envie que des hostilités débutent et qu'elle soit prise en grippe par des pro-écologistes.
Ecouter Ana et seulement Ana.
Mais la rousse devait d'abord se calmer.
Elle eut un regard pour la Coordinatrice qui menaçait de s'effondrer à tout moment. Pas maintenant, Ana. Ni maintenant, ni jamais. Salomé attrapa sa main sans se soucier du regard des autres, attendant que les larmes qui risquaient de ruiner son visage sèchent et refluent d'elles-mêmes.
Le chromatique grogna en direction du groupe d'écologistes. Pas maintenant, Django. Pour ça aussi, ce n'était pas le moment. La rousse le fit taire d'un mouvement de la main, paraître belliqueux n'était pas l'idée du siècle et mieux valait appliquer le plan d'Ana.
— M'enfin, comme a dit ma copine, nous on veut juste arrêter ce conflit, on vient tous de la même académie, non ? Du moins en ce qui nous concerne, élèves, précisa la demoiselle en observant tour à tour la rousse et la blonde qu'elle voyait pour la première fois, mais on vit sur la même île, ça devrait être une raison suffisante pour que l'on soit ensemble plutôt que les uns contre les autres.
Même si cela la tuait de devoir s'allier avec des pro-A2P, elle qui s'était tant époumonée contre Vega et ses sbires lors de la réunion deux jours plus tôt.
Cela lui faisait bizarre d'avoir parlé explicitement d'Ana comme étant sa petite-amie devant Haru et tous ces visages inconnus. Les deux étudiantes n'en avaient pas discuté au préalable mais vu comme la Mentali s'était laissée aller à l'embrasser dix minutes plus tôt, à la vue de tous, difficile d'imaginer que cette appellation allait la déranger.HRP :Salomé suit Ana vers le groupe Caroline/Ilea/Calua/Haru.
Elle bug devant le brassard A2P de Haru.
Elle bug encore plus devant le brassard A2P de Ilea.
Elle est paumée et a besoin d'explications mais prône la solidarité entre gens de Lansat comme a si bien dit Ana.
Elle est accompagnée seulement de son Feurisson.
Intrigue #12 Yuna Akabara Ivan Torrent - Icarus |
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