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« Le truc, avec la perfection, c’est que ça n’existe pas. »
« Plaisir partagé ! J’ai également hâte qu’on travaille ensemble sur un nouveau sujet d’étude ! Attends, quoi ?? »
« Moi Apsu, fils du grand Bahamut, Héritier du dragon créateur, Futur souverains des Carchacrok de l'ancien Hisui, avatar de la Sainte baie Nanana, sauveur légendaire d'oeuf draconique, et libérateur des opprimés de la prison de cristal, je ne laisserai personne faire du mal à l’humaine qui m’aidera à monter aux sommets. »
parApsu
« Je ne suis pas toi. Je ne suis pas fainéante au point de ne pas vouloir faire d’effort. Je ne suis pas de mauvaise foi au point de refuser changer. Et je ne pense pas qu’abandonner quelqu’un soit une solution à ses problèmes. »
« Tout à l’heure, tu m’as demandé ce qu’était le spectre de l’hétérosexualité. Ça n’a rien à voir avec Star Wars ou les fantômes. »
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Staff
Ginji, Cael, Max et Idalienor sont disponibles (principalement) sur Discord pour répondre à vos questions !
année 11, semestre 2
promotion 22
Contexte
Bienvenue sur Leiar ! Une île hébergeant la Pokémon Community, campus universitaire accueillant de tous les profils, humains comme Pokémon. Élève ou adulte, vous vivrez au jour le jour une vie trépidante au sein du campus, votre quotidien ponctué de mille et unes folles histoires typiques de la Pokémon Community. Cette île couverte de cristaux vous réserve quelques surprises, tout ça entre deux cours ou mission pour devenir le meilleur dans vos spécialités respectives ! En savoir plus ?
Nouveautés
Avr - Nouveautés du mois d'Avril. En savoir plus →
07/04 - Cours spécialisés : Coordinateur & TopDresseur En savoir plus →
15/02 - Défi des Champions En savoir plus →
15/02 - Cours spécialisés : Scientifique & Pokéathlète En savoir plus →
15/02 - Cours classe : Ecologie, Histoire & Archéologie En savoir plus →
12/02 - Sortie Capture #38 En savoir plus →
15/01 - Intrigue #6 : Les mystères de Galpera En savoir plus →
Planning
intervention PNJ le 15/04 Intrigue #6 : Les mystères de Galpera En savoir plus →
inscriptions jusqu'au 21/04 Cours spécialisés : Scientifique & Pokéathlète En savoir plus →
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disponibles jusqu'au 30/06 - Cours classe : Ecologie, Histoire & Archéologie En savoir plus →
Prédéfinis
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Potiron
https://pokemoncommunity.forumactif.org
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Icon : [Event #4] Réunion Parents-Profs KzLWw4d
Taille de l'équipe : 0
Région d'origine : Kalos
Âge : 10 ans
Niveau : 100
Jetons : 0
Points d'Expériences : 5179
[Event #4] Réunion Parents-Profs KzLWw4d
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Kalos
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[Event #4] Réunion Parents-Profs KzLWw4d
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Potiron
est un Annonceur
Event #4
Réunion Parents-Profs
Personne n’a pu ignorer ce qu’il s’est passé en début d’année. Peu importe la place à laquelle ils ont été lors de cette terrible journée, chacun se souvient très exactement de chaque instant. De chaque sensation. De chaque peur.

[Event #4] Réunion Parents-Profs C5205cd289e2736ddde7b49d602e8c34

Mais surtout, il y a eu l’après. Il a bien fallu un mois pour que l’ambiance sur l’île revienne à la normale. Ce mois, c’est ce qu’il a fallu à chacun pour digérer les choses, voir les bâtiments se reconstruire, assimiler le départ de Catia Craft en tant que référente du pôle scientifique, tout comme Aniline Chowa, élève de la résidence Nymphali, toutes les deux sans aucun doute en partie responsable du chaos général de cette journée. Les professeurs ont aussi eu leur rôle. Rassurer tous les élèves, et leur permettre de reprendre leur scolarité normalement, presque comme si rien ne s’était passé.

Seulement, un autre événement est venu rappeler à tous que cette journée, certes derrière eux, n’a pas été sans conséquence.

Personne ne sait vraiment qui a eu cette idée. Peut-être les professeurs qui ont exprimé ce besoin. Peut-être Monsieur P en tant que directeur de l’établissement l’a jugé nécessaire. Ou peut-être même que la consigne vient de bien plus haut, du rectorat qui a déjà été à l’origine de consignes dépassant complètement le cadre professoral de la Pokémon Community.

Toujours est-il qu’aujourd’hui, Leiar grouille de monde. Beaucoup d’adultes en réalité. Alors que la moyenne d’âge de l’île est relativement basse compte-tenu de son activité principale, elle vient d’être rehaussée par l’arrivée soudaine de l’ensemble des parents d’élèves et résidents de l’île.

Cela a été annoncé il y a une semaine, et c’est enfin le jour-J. Une réunion parents-professeurs, obligatoire.

Les convocations sont parties en masse, et les moyens donnés, permettant un rassemblement de cet ampleur. L’objectif de cette journée est multiple. Prendre le temps avec chaque parent ou tuteurs pour rassurer, répondre à toutes les questions suite à cette journée, éloigner le plus possible les craintes concernant la sécurité de leurs enfants. Avec comme but final d’éviter le retrait de certains élèves par leurs responsables légaux.

Plus qu’à attendre son heure de passage, affichée sur les grands tableaux mis à disposition devant les bâtiments administratifs.

La journée s’annonce très longue pour tout le monde.


Fonctionnement
• Evènement un peu particulier sur Leiar : une réunion parents-professeurs ! Suite aux affrontements ayant eu lieu fin janvier, la direction a décidé de faire venir le temps d’une journée tous les parents ou responsables légaux des élèves scolarisés à la Pokémon Community.

• Tout au long de la journée, les parents accompagnés de leurs enfants seront reçus individuellement suivant des convocations par horaire, soit par le professeur référent de dortoir, soit par le professeur référent de spécialité, ou tout autre professeur qui aurait un affect particulier avec l’élève. Soyez libre de choisir et de créer vos interactions avec les PNJs, nous ne serons pas regardant, toute l’équipe professorale et éducative y participant. La journée est entièrement banalisée, et tout le monde est libre de faire ce qu’il souhaite sur l’île tant que les parents accompagnés de leur enfant sont présents à l’heure à la convocation.

• Concernant les convocations, nous avons conscience que beaucoup d’élèves ont des situations familiales particulières. L’idée, c’est que la direction a convoqué au moins un parent/proche inscrit dans le dossier administratif, les deux parents dans le cas idéal. Même chose, soyez libre de choisir qui vous le souhaitez. L’idéal, c’est qu’au moins une personne soit là par élève. Dans la foulée, la direction a convoqué sans distinction les proches des résidents adultes de l’île. Pour les adultes, vous êtes donc libre de mentionner l’arrivée de l’un de vos proches et d’être reçu par un professeur si vous le souhaitez. C’est simplement une proposition de rencontre, et non une convocation comme pour les élèves.

• Il suffit d’un poste dans le topic pour le valider comme Event. Toutefois, le sujet étant particulier, vous êtes autorisés à poster plusieurs fois dans le topic sans souci, ou d’ouvrir un sujet parallèle ailleurs si vous le souhaitez.

• Vous avez jusqu’au 30/06 pour poster. Après quoi, vous pourrez toujours continuer de rp dedans mais il ne pourra plus être rejoint.

• Bon RP !


Dernière édition par Potiron le Mer 24 Mai - 20:29, édité 1 fois
Ranya Iluzion
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https://pokemoncommunity.forumactif.org/t6897-ranya-iluzion-givrali
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Taille de l'équipe : 14
Région d'origine : Johto
Âge : 19 ans
Niveau : 50
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Points d'Expériences : 1710
[Event #4] Réunion Parents-Profs 6gxr
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[Event #4] Réunion Parents-Profs 6gxr
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Ranya Iluzion
est un Scientifique Archéologue


Réunion Parents-profs
Event / Bâtiments administratifs / Des parents
Ranya a soupiré.

Une fois. Deux fois. Trois fois. Puis elle s’est résignée.

Cette réunion parents-professeurs tombe très mal. Enfin, il faut être honnête, elle aurait pu tomber n’importe quand que ça n’aurait pas arrangé pour un sous la danseuse.

Ses parents et elle, eh bien disons que c’est compliqué.

Fondamentalement, la blonde n’a rien contre eux. Ils sont des parents lambdas. Des normies comme diraient certaines de son dortoir. Ils ont leur petit monde à Rosalia, installés professionnellement. Une fille à la carrière pro marquée depuis toute jeune mais dont ils ne s’occupent plus depuis plusieurs années. Surement que leurs idées sont un peu traditionnalistes, elle a pu l’expérimenter quand elle a affirmé avec vu Suicune, mais en vérité la scientifique n’a jamais pris le temps de les confronter à ce sujet.

En fait, ça fait des années qu’elle n’a pas pris le temps de leur parler réellement.

Elle a intégré la Pokemon Community il y a 6 ans déjà. 6 années qu’elle vit presque à 100% loin de Johto, de ses parents et du petit monde qui l’a vu grandir. Et même lorsqu’elle revient à Rosalia pour son spectacle annuel, la jeune femme passe presque tout son temps avec celle qui l’a modelé à son image en tant que danseuse, son entraineuse du conservatoire. Là-bas, elle s’entraine sans relâche pour proposer un spectacle de qualité, enfilant son masque d’Illusion le temps de quelques heures. Et après seulement quelques courtes journées, elle reprend la mer en direction de cette école.

L’archéologue n’irait peut-être pas jusqu’à comparer l’académie à sa maison. Certains élèves l’avouent sincèrement, et elle peut le comprendre. Et même si ce n’est pas exactement sa vision, Ranya ne niera pas l’évidence. Là où elle peut être elle-même, c’est là-bas et seulement là-bas.

Elle n’a pas parlé à cœur ouvert à ses parents depuis des lustres. Elle ne leur a jamais fait son coming out, son orientation découverte à la Pokemon Community, et encore moins de sa récente affirmation sur le spectre du polyamour. Elle ne leur a pas parlé de toutes ses aventures le temps de quelques mois qui l’ont certainement profondément changé. Elle ne leur a pas parlé du fait qu’aujourd’hui, elle ne parvient toujours pas à se passer de cigarette, en fumant encore 3 à 4 par semaine. Elle ne leur a pas parlé de l’évolution de ses gouts musicaux et des changements qu’elle a opéré dans son style de danse. Elle ne leur a parlé de ses représentations une fois par semaine au bar de l’île, alliant moderne et classique.

Elle ne leur a rien dit.

Alors, le temps de quelques heures, elle doit redevenir cette pseudo-princesse blonde qu’elle n’est plus depuis bien longtemps.

**

Le chignon parfaitement tiré, habillée comme ses parents l’apprécient, Ranya sort de la salle de coordination, précédée par ses deux parents. En réponse à la convocation, l’un et l’autre ont fait le déplacement depuis Johto pour entendre ce que le corps professoral avait à leur dire. Le voyage est express et déjà leur bateau doit repartir en direction de leur chez eux.

C’est Andreas qui s’est chargé de la rencontre. L’usage aurait voulu que cela soit Cora Rose ou Dekhra Stallwood, respectivement professeur dans sa première spécialité et référente de dortoir. Mais entre les difficultés au pôle scientifique depuis le départ précipité de Catia Craft et l’absence de réels liens entre la danseuse et sa nouvelle référente, le responsable du pôle coordination a accepté de s’en charger. Après tout pour les multiples services que l’archéologue lui a rendus, il peut bien lui accorder ça.

Malgré son caractère excentrique, le professeur n’est pas dupe. Il sait que Ranya n’a aucune envie de s’éterniser avec ses parents. A sa décharge, elle n’est pas arrivée à l’académie hier. Elle n’en est pas à sa première catastrophe à la Pokemon Community et son équipe pokemon est tout à fait capable de la protéger dans ces moment-là. Preuve en est, la danseuse n’a jamais été blessé depuis leur arrivée sur Leiar, contrairement à d’autres de ses camarades.

Son professeur a profité de cette réunion pour faire un petit bilan de compétence à ses parents. Rien ne les a surpris dans ce constat. Investie réellement seulement dans ce qui l’intéresse, elle maintient une bonne moyenne grâce à de très bons résultats en science et de plus en plus en coordination. Elle fait désormais partie des hauts gradés de l’académie mais doit encore pratiquer pour obtenir son diplôme. Des explications qui ont convaincu ses parents de ne pas réfléchir davantage et de la laisser continuer à étudier.

De retour au port, l’archéologue leur a fait la bise à chacun, après quoi ils sont montés à bord pour regagner Rosalia, bien plus tard dans la soirée. Une fois certaine de se trouver hors de leur champ de vision, Ranya soupire et retire brusquement l’élastique de ses cheveux, faisant lourdement tomber son épaisse chevelure. Elle a passé plusieurs heures à feindre ce léger sourire sur ses lèvres et a parlé poliment, sans un mot de travers, pour ne pas attirer les questions ou les soupçons. Et il n’y a pas à dire, c’est fatiguant. Bien plus que ce qu’elle l’aurait cru.

Prête à regagner son dortoir, profitant de la journée banalisée, le regard de l’archéologue tombe sur Kasai. Son meilleur ami a lui aussi dû passer à cette fameuse réunion. Pour l’occasion, elle lui avait demandé avec un grand sérieux s’il pouvait se la jouer discret en présence de ses parents. De tous ici, c’est surement lui qui détient le plus grand nombre de ses secrets. Des choses dont elle ne peut pas parler avec ses parents librement. Et ça, il l’a très bien compris.

Mais maintenant qu’elle est de nouveau seule, le problème n’est plus. Il n’est pas loin, discutant avec celle qu’elle devine être sa mère. Il se ressemble un peu physiquement, et la discussion a l’air de bien se passer. Elle doit elle aussi attendre son bateau, profitant encore un peu de son fils. Alors que Ranya allait partir, elle l’aperçoit lui faire signe de s’approcher. Elle se fige un instant, pas sûre d’avoir parfaitement compris. Ce n’est que lorsqu’il répète son geste qu’elle s’avance. Tant pis, elle va renfiler son masque encore un peu.

Arrivée à leur hauteur, Ranya ne s’attendait pas tout à fait à ça. Une cigarette entre les doigts, les deux discutent sur un ton bien animé, mais pas agressif. Ils ressemblent…à deux amis ? Perturbée, la blonde ne sait pas comment se positionner.

Bonjour Madame, je m’appelle Ranya je suis une amie de votre fils. J’espère ne pas vous déranger, cela fait peut-être longtemps que vous ne vous êtes pas vu.

A cette phrase, le coach ne peut s’empêcher d’éclater de rire, tandis que la mère de ce dernier, le sourire aux lèvres, réplique.

Je te connais l’archéologue, détends-toi. Mon crétin de fils m’a assez parlé de toi pour savoir que tu ne te comportes pas comme ça normalement. On a encore une heure à tuer avant l’arrivée du bateau, alors autant partir sur de bonnes bases.

Face à cette réplique et au rire de son amie, la blonde ne peut s’empêcher de rire elle aussi. Les chiens ne font pas des chats, et aucun doute Kasai tient bien de sa mère. Décidée à prendre aux mots les propos de l’adulte, l’archéologue tend la main avant de répliquer.

Vous avez raison. Alors je vais me comportement normalement. Vous pourriez me passer une clope ? Je n’ai pas fumé de la journée, et ça me fait envie. Votre fils va me faire la morale mais il a l’habitude à force. Vous devez aussi connaitre la chanson.

M’en parle pas. Allez tiens ma grande.

Finalement, la journée n’est peut-être pas si pourrie.

Lilas Lewis
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t9574-647-lilas-lewis-mentali
https://pokemoncommunity.forumactif.org/t9580-lilas-lewis-mentali
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Taille de l'équipe : 13 / 30 (+2)
Région d'origine : Kalos
Âge : 17 ans
Niveau : 41
Jetons : 6980
Points d'Expériences : 1013
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Kalos
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Lilas Lewis
est un Coordinateur Mode
- Ta mère voulait venir maiiiis...
- Elle a eu un défilé de dernière urgence ? Son appareil photo fétiche a un rhume ? Non, laisse-moi deviner, Kim Kangashkan l'a appelée personnellement pour faire un shooting qui ne pouvait pas attendre ? Vas-y vas-y, dis-moi ?

Le père de Lilas se balançant d'un pied sur l'autre, particulièrement mal à l'aise. Il faut dire qu'il n'était absolument pas prêt à l'amertume de sa fille adorée, ni pour l'imposante créature à ses côtés. Il n'avait vu Ena que quelques fois, mais c'est la première fois qu'il la rencontrait sous forme de Sorcilence, et le Pokémon semblait bien décidé à endosser son rôle de protecteur du mieux qu'elle le pouvait. La Mentali ne s'attendait vraiment à rien mais était quand même déçue. Il faut dire qu'elle avait vraiment envie de montrer Leiar à ses parents, et si elle était contente de voir son paternel, elle aurait vraiment voulu avoir un avis pro de la part de sa génitrice sur son travail. Bon, ça serait pour une prochaine fois. Voyant l'air gêné de l'ancien peintre et son Queulorior faisant des moulinets avec ses bras, elle soupira avant de sourire tristement.

- Bon, tant pis... Tu sais quoi, viens, je vais te montrer le Pôle Scientifique et l'atelier des mécanos, ça devrait te plaire.

Les deux avancèrent à pas mesurés dans les couloirs, Lilas faisant attention de ne pas user de son "pas de marche décidé", ne serait-ce que pour épargner à son père le rythme soutenu. Après cet accueil glacial, elle se sentait un peu mal, et s'en voulait un peu d'avoir passé ses nerfs sur lui, alors qu'il n'y était pour rien. Il faut croire qu'après sa petite crise de confiance, elle avait enfin commencé sa crise d'adolescence. Ce qui ne l'empêcha pas de lever les yeux au ciel quand son père insista pour prendre les escaliers malgré sa canne plutôt que l'ascenseur réservé aux personnes handicapées. Enfin, ils arrivèrent dans l'espèce de grand atelier où la coordinatrice faisait ses derniers travaux. Comme elle se destinait à la seconde spécialisation en mécanique, elle n'avait pas trop pris de place dans les salles des chercheurs et des archéologues, mais elle avait déjà son petit coin à elle, à mi-chemin entre la salle informatique et les postes les plus techniques. Elle se dépêcha d'expliquer à son paternel que non, elle n'irait pas faire du travail sur tôle, mais qu'elle se destinait plus à des gadgets un peu plus complexes pour ses tenues que son habituel DIY. Ca et elle avait envie d'apprendre à coder un peu, comme hobby.

Après un petit temps à discuter avec quelques élèves, le duo se rendit compte de l'heure et se pressa (doucement) vers le bâtiment central, afin de répondre à la convocation de l'établissement. Le père de Lilas n'était en effet pas là pour faire du tourisme : l'académie avait (enfin) décidé de se bouger un peu, et pour prouver qu'elle prenait au sérieux les différentes ... crises qu'elle avait rencontrées ces derniers temps (ou depuis sa création, honnêtement) la direction avait décidé d'organiser la plus grande réunion parents-profs de son histoire. Ou la première, de ce que Lilas avait cru comprendre. D'un certain côté elle comprenait : la logistique de faire venir tout le monde sur l'île semblait cauchemardesque. Le campus avait des airs de carnaval pour l'occasion : tout le monde voulait montrer à son référent légal à quoi ressemblait leur quotidien. Même les gens qui ne travaillaient habituellement pas avec les élèves participaient, le Pôle Scientifique semblait avoir organisé une mini exposition par exemple. Vu l'implication de leur ancienne cheffe dans les derniers événements, nul doute qu'ils tentaient de se faire bien voir. Mais bon, ce n'était pas ses oignons, et elle ne pouvait s'empêcher de s'épousseter et de vérifier sa tenue en approchant de la salle de classe qui allait servir de cadre à la rencontre. Elle avait bien hésité, et avait failli mettre une tenue très "street" avec casquette et jean troué pour symboliser sa toute nouvelle rébellion, mais s'était retenue et s'était contentée d'une jupe très sage, mais avoir des détails cousus main, et d'une blouse simple. Le tout accessoirisé par quelques bijoux et rubans. Son père, lui, portait sa tenue de tous les jours : chinos et chemise cintrée. Avec un sourire, elle pensa vite fait à sa mère : soit elle serait venue en salopette et tenue de shooting, soit en en faisant bien trop, comme pour un gala. Enfin bon, elle ne le saura jamais.

- Entrez entrez ! Bonjour Lilas ! Et vous êtes son père, si mes fiches sont bonnes ? Enchantée, je suis Belladonna Ciaobasta, professeur de combat et référente du dortoir de votre fille !

La joie communicative de sa prof préférée (désolé monsieur Heartnett) fit immédiatement fondre la boule dans le ventre de l'adolescente et c'est avec un franc sourire qu'elle s'installa et que quelques plaisanteries d'usage furent échangées.

- Bon, Lilas a des résultats plus que satisfaisants dans les matières générales. Vu l'état de ses connaissances sur les Pokémon quand elle est arrivée l'année dernière, c'est la preuve d'un très bon travail. Ses capacités sont parfaitement dans les clous comparées à un élève qui n'a pas de Parcours qui nécessite de connaissances approfondies. De plus, elle a très vite pris le train en marche et dispose d'une équipe fournie dont elle s'occupe bien.
- Oui, même si je compte lever un peu le pied sur les captures pour le moment...
- Compréhensible... Passer de zéro à une dizaine de Pokémon si vite, ça peut être difficile.
- ...pardon, combien ?!
- Votre fille s'occupe de plusieurs bébés Pokémon d'une main de maître, les éleveurs seraient bien contents de la recruter, si elle n'était pas déjà occupée en Mode.
- ...papa, je t'ai parlé de tous mes Pokémon et je t'appelle après chaque capture pourtant ?
- C'est... vrai, mais je n'avais jamais fait le compte, ça va pour t'occuper de tout ce monde ?!
- Oh, ouais... La plupart se gèrent très bien tout seuls, et en cas de soucis, c'est pas comme si on manquait de médecins...

Prof et élève échangèrent quelques regards, et firent leur propre petite discussion à base de plissements de paupières, mouvements rapides de sourcils et autres mimiques discrètes. La référente reprit bien vite ses feuilles et enchaîna.

- Mais s'il y a un point où on peut lui jeter des fleurs, c'est son implication dans le Parcours Mode. Ce n'est pas trop mon domaine, mais de ce que ses référents disent, elle a une production soutenue, une mentalité professionnelle très forte et a mené plusieurs initiatives pour aider d'autres élèves. Tout le monde est très satisfait. Même si elle en fait parfois un peu trop pour son propre bien.
- Comment ça ... ?

Lilas foudroya du regard la pauvre Belladonna, au moins autant qu'elle le pouvait envers un adulte détenteur de l'autorité. Elle n'avait absolument pas besoin que son père s'inquiète pour son état mental, il ne manquerait plus que ça ! Elle se dépêcha d'enchaîner avant que la référente ne puisse prendre la parole.

- J'ai eu quelques ... coups de mou, c'est pas évident de rester à cent pourcent tout le temps, hein ! Mais bon, ce n'est pas la pire qui puisse arriver ici, vu ce qui nous tombe dessus tous les quatre matins !

Les adultes hochèrent la tête, pas dupes, et le père de l'élève prit la balle au vol.

- J'ai cru comprendre en effet qu'il y avait eu plusieurs ... incidents cette dernière année. Pour être tout à fait honnête, nous avons hésité à inscrire Lilas vu ... l'historique de l'établissement, et il faut croire que ça ne s'est pas arrangé. Je ne serai pas trop contre quelques explications.

Madame Ciaobasta eu un sourire en coin, ce n'était clairement pas la première fois qu'on lui posait la question de la journée. Sa réponse était un mélange de communication officielle impersonnelle et de ses expériences vécues. C'était à la fois des excuses voilées et quelques assurances sur la suite. De quoi rassurer les parents, mais Lilas, qui vivait à la PC ne s'y trompait pas vraiment. L'académie pouvait faire ce qu'elle voulait, les événements bizarres qui lui tombaient dessus n'étaient jamais trop prévisibles. Au moins il promettaient de faire un peu plus attention à qui ils engageaient. C'était un premier pas encourageant. La designeuse sursauta cependant en entendant la remarque suivante de sa prof.

- Bon, Lilas je vais te demander de nous laisser discuter un peu en privé quelques minutes, je te rends ton père juste après.
- C'est... vraiment nécessaire ?
- Oui, c'est vraiment nécessaire, ne t'en fais pas, rien de grave, c'est juste dans le plan de la réunion. Bonne fin de journée à toi ! On se revoit ce soir au dortoir de toutes manières !
- Ou... oui, bonne fin de journée à vous aussi madame Ciaobasta !

Et elle se retrouva à attendre comme une idiote dans le couloir, limite à coller son oreille contre la porte pour essayer d'entendre ce qui se disait. A deux doigts de demander à Ena d'espionner grâce à sa télépathie. Mais elle se refusait de le faire dans la vie de tous les jours, pas question de revenir sur ses principes. La sorcière, revenue en tant que soutien moral se demandait bien pourquoi sa Dresseuse alternait les regards entre elle et la porte. Après le quart d'heure le plus long de son histoire, son père sortit enfin et une autre famille entra dans la pièce. Le quatuor (Queulorior étant toujours de sortie et servant d'aide pour l'homme d'âge moyen) marcha quelques minutes sur le campus avant de s'arrêter dans le grand parc près de la demeure des Nymphali. Il faut croire que quoiqu'elle fasse, tout la ramènerai ici... Après quelques secondes de silence encore plus pensant qu'avant, Lilas décida finalement de poser la question qui la taraudait.

- Vous... avez parlé de quoi ?
- Hm... De ton futur, je suppose ?
- Je vois, très précis... Rien de grave ?
- Je ne pense pas. Nous avons bien compris que tu voulais prendre un peu ton indépendance et que tu avais ton petit jardin secret...
- Maman et toi ... ?
- Ahahah, non, ta prof et moi. Ta mère... vis encore un peu dans le passé. Je m'excuserai bien à sa place, mais en vrai, je ne peux que te demander de lui pardonner. Un jour. Quand tu auras... fait la paix avec tout ça...

Il agita la main montrant tout le campus. La designeuse baissa le regard et se perdit quelques secondes dans ses pensées.

- Je... ne sais pas si là, actuellement je pourrais lui parler comme ça... Mais au fond, je la comprends bien... Enfin mieux, depuis que j'ai commencé à réfléchir à mon avenir... Son travail c'est tout pour elle, et après ton... accident, elle a forcément voulu protéger la famille, notre style de vie et tout. Même si ça voulait dire s'éloigner un peu de nous, je suppose...
- Je sais que ça te pèse, et que tu as dû grandir plus vite à cause de tout ça... Je suis fier de toi, et ta mère aussi, même si tu ne le penses pas. Mais ce n'est pas une raison pour ne jamais lui dire qu'elle te manque, tu sais ?
- Je... Comment dire... Je la respecte trop professionnellement pour la déranger avec ça ? Je ne sais pas si ça fait trop de sens ?
- Tu sais, même si tu veux être la plus pro possible, et dans vos métiers respectifs c'est compréhensible, tu devras un jour réconcilier les parties de toi qui voient famille, travail et le reste de manière totalement cloisonnées. Tu peux être la Lilas fille de la grande photographe de mode Lewis qui veut parler à sa mère, tout en étant la Lilas qui fait des tenues incroyables.
- C'est de ça dont tu parlais avec madame Ciaobasta ?
- Hm... En partie. Elle est loin d'être aveugle, et les adultes qui t'entourent voient plus de choses que tu ne penses, tu sais ?
- Oui... Mais pour le moment, c'est mon moyen de gérer toute cette ... pression.
- J'en viens à mon second conseil. Ou plutôt à une demande. S'il te plaît, quand ça devient trop difficile, appelle-moi, ou quelqu'un de la famille à Galar. Même si on ne peut pas être physiquement avec toi, on est là pour t'aider.
- Je sais bien ça ! Mais c'est pour mon travail ! Je ne vais pas vous embêter avec des responsabilités que j'ai moi-même choisies...
- Déjà tu ne nous embêterait pas. Et ensuite, tu crois vraiment que ta mère ne me parle pas de son travail ? Que je ne lui parlais pas des chantiers avant que j'arrête ? Que quand mes responsabilités m'ont rattrapé elle n'était pas là pour moi ?
- ...mince tu as raison.
- Ouais, ça m'arrive. Bref, appelle, même si on ne peut rien faire, évacue cette pression, ok ? Je ne dis pas que tes Pokémon ne peuvent pas aider avec ça, mais la famille c'est là pour ça aussi.
- Ok papa. Euh, pourquoi tu mentionnes mes Pokémon d'un coup ?
- Parce que ton Sorcilence me fusille du regard depuis tout à l'heure ?

Lilas releva vivement la tête et observa Ena, qui détourna le regard, gênée. L'adolescente éclata de rire et en profita pour se frotter les coins de ses yeux, qui étaient étrangement humides. Bien, cette réunion n'aurait pas été si inutile que ça, après tout ! Elle se releva et tendit la main à son père.

- Bon allez, on va manger, j'ai réservé des places sur le meilleur resto du campus, tenu, tiens toi bien, par une ancienne prof qui en a vu de belles ! Si j'ai bien suivi ton ferry repart plus tard, donc je veux au moins partager ça avec toi avant de ne plus te voir jusqu'à cet été.

L'homme attrapa la main de sa fille et les deux se sourirent mutuellement.


Lilas parle en lilas/#cc66cc
Rodrigue Miles
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Points d'Expériences : 1477
Choco ~chocolate
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Choco ~chocolate
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Sinnoh
22 ans
42
1748
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Rodrigue Miles
est un Adulte Gestionnaire de Club de Combat
- Rappelle-moi ce que je fais là...
- L'académie organise une réunion parents-profs. Je suis un ancien élève de l'académie. L'académie veut aussi rencontrer ceux qui sont liés de près ou de loin à l'académie. Nous travaillons de concert avec l'académie. Du coup on est là.
- Là étant un café-restaurant très bien noté ?
- Eh... On pouvait se voir sur le campus, mais j'ai préféré inviter le membre du personnel qui s'occupait de notre dossier cette fois à manger, pour fêter quelques trucs en même temps qu'on discute des derniers mois.
- C'est vrai, quel meilleur endroit pour parler attaque terroriste et destruction de biens publics...
- Tais-toi et contente toi de manger et estime toi heureux qu'ils aient acceptés qu'on soit nos accompagnateurs mutuels et qu'on ait pas besoin de forcer les parents à venir.
- Oui monsieur... Quoique, ça aurait été très rigolo.
- "Oui, maman, la première fois on a été chassé par une attaque techno chimique, sur la dernière île c'était la mafia, et cette fois ça a failli être le cas par des hippies mystiques, des multimillionnaires véreux et des Pokémon aliens qui ont traversé l'espace et le temps ! Mais t'en fais pas on gère et on mange bien cinq fruits et légumes par jour !". Ma mère aurait a-do-ré. Et tes parents qui étaient contents que tu te poses un peu auraient été ravis, j'en suis sûr !
- Ouais non, t'as raison...
- Bien sûr que j'ai raison... Ah le voilà ! Bonjour Percy !

Le jumeau scientifique se leva vivement et alla serrer la main du nouveau chef du Pôle Scientifique. Monsieur Yade avait fait du chemin depuis la première itération de la PC. De professeur papier peint jusqu'à son nouveau poste, on pouvait dire qu'il faisait partie des meubles et était enfin reconnu à sa juste valeur. Quoique non. Il avait bossé sur et travaillé sur lui-même pour mériter cette promotion. L'homme d'âge moyen maintenant était toujours bien plus vieux que les jumeaux, mais son rôle avait évolué de professeur à connaissance, puis à contact, collègue et enfin patron. Et même s'ils allaient discuter travail aujourd'hui, le placide professeur d'histoire-géo avait déjà assuré à Rod' qu'ils n'avaient pas à modifier leurs relations de travail plus que ça. Ce qui convenait très bien au chercheur, ravi d'avoir enfin un responsable ... responsable.

- Bonjour Rodrigue et bonjour... euh... monsieur Miles ?

Les jumeaux éclatèrent de rire.

- Quand on est ensemble appelez-nous Rodun et Rodeux, on a l'habitude.
- Je ... préfère en rester à Rodrigue et monsieur Miles, si ça ne vous dérange pas.
- Pas de problème, monsieur Yade. Merci d'avoir accepté de nous rencontrer. Surtout que vous devez être bien occupé, et encore plus aujourd'hui.
- Vous voulez rire ? Je suis ravi de prendre ma pause avec vous, non pas que je n'aime pas mes élèves, mais je suis directeur de Pôle depuis peu et que... je ne suis toujours pas à l'aise avec les parents...
- Compréhensible... Ca va d'ailleurs au Pôle ? On est un peu en période de tournois au club, surtout depuis les ... incidents, du coup je ne peux pas venir autant que je veux. Si tu as besoin, tu sais que tu peux appeler, hein !
- Tout va plutôt bien ! C'est surtout beaucoup de paperasse... ma prédécesseure et certains collègues n'étant pas franchement fan de l'administratif...
- Oui, je sais bien...
- Mais vous avez plus de clients qu'avant au club ?
- D'après les stats que mon cher frère met à jour régulièrement, depuis le dernier incident en date nous avons eu quinze pourcent d'inscription en plus que pour une période similaire. Sans compter les réservations pour les entraînements privés, qui sont à plus de cinquante pourcent de plus...
- On n'a pas beaucoup de points de comparaison, mais on a beaucoup de jeunes élèves qui viennent plus régulièrement. Bien entendu avec les examens de fin d'année qui se profilent, on a tous les TopDresseurs qui viennent.
- Je vois... et leur ... état mental ?
- Euh... Ceux qu'on voit sont ceux qui ont décidé de prendre les choses en main... On n'a que très peu de têtes brûlées ou de jeunes qui se lancent dans l'entraînement comme méthode pour compenser. Ceux qu'on repère sont signalés au psychologue scolaire, mais après ils font ce qu'ils veulent.
- Par contre on a bien plus d'élèves qui viennent réviser leur théorie. Du coup on a souvent des mini-séminaires pour revoir les bases avec tout le monde, je ne sais pas si ça compte.
- Je vois... Et vous, tout va bien ?

Les frères se regardèrent, quelque peu décontenancés. Un serveur arriva avec leurs commandes, et le trio commença à manger ce qui laissa quelques secondes aux deux copies conformes pour mettre de l'ordre dans leurs pensées.

- Personnellement ça va, disons que je suis habitué, et que ce genre de situation est... stimulante pour un Dresseur comme moi. Mais y a un point qui me chiffonne, et je pense que mon frangin pense la même chose.
- De mon côté je n'aime toujours pas me battre dans ce genre de moment. Je commence à apprécier les combats bien cadrés, mais pendant ces cas de force majeure je me fais violence. Et comme mon jumeau, je pense que mon plus gros problème vient du fait que nous sommes maintenant plus vieux. Quand j'étais élève, je me battais instinctivement quand une crise arrivait. Mais maintenant, nous sommes plus ou moins responsables de nos clients et dans une plus grande mesure, responsables des élèves. C'est clairement différent et c'est une pression supplémentaire.
- Bienvenue dans la vie d'adulte à la PC, oui... Fort heureusement la PC est formatrice de ce côté là, d'ici quelques années vous n'y penserez même plus, et je parle par expérience...
- Oui, c'est bien ce que je me dis. Mais je pense que de mon côté, ce malaise revient jusqu'au moment de la prise de Lansat. Je faisais partie des sans-camp, je voulais juste protéger tout le monde et évacuer les autres élèves... mais je n'ai jamais réussi à servir à grand chose. Et j'ai l'impression d'être toujours inutile, même aujourd'hui.
- J'espère que tu rigoles ? On a bien vu que tu as été efficace lors de la dernière crise. Tu as arrêté Cora Rose et tu as bien aidé contre les titans. Je comprends que c'est un rôle difficile à remplir, surtout qu'il vous est tombé dessus sans que vous soyez prévenus ni même volontaires, mais vous vous débrouillez très bien !
- Hm... Merci Percy.
- Et dîtes-vous que c'est un prof qui se croyait inutile pendant très longtemps qui vous le dit.

La compagnie continua de manger, dans un silence un peu lourd. Rodeux décida donc de détendre l'atmosphère.

- Mais sinon j'ai entendu dire que vous aviez géré la défense du dortoir Voltali avec votre Steelix ! C'est impressionnant !
- Oh non non ! Maximus n'était là que pour encaisser des coups. Ce sont les autres qui ont tout fait !
- Ah, vous êtes aussi fort que mon frère pour esquiver les compliments, je comprends mieux pourquoi vous vous entendez bien !
- Hey !
- En tout cas ça me rassure qu'il travaille sous vos ordres, j'ai jamais senti cette Catia...
- Je ne crois pas que grand monde à part sa clique l'appréciait vraiment... Il y a souvent des problèmes de caractère chez les scientifiques, mais là c'était plus profond.
- Et tu as connu Roseverte, c'est dire si t'es bon juge... D'ailleurs le nouveau référent Phyllali ... il est bizarre, non ?
- En vrai il est gentil, maiiiis, j'ai un peu peur qu'un jour le dortoir n'explose. Enfin bon je ne devrais pas vous dire ça.

Les trois ricanèrent, avant qu'une sonnerie discrète ne résonne, indiquant qu'il était bientôt l'heure qu'ils se quittent. Fort heureusement, ils finissaient leur café (ou chocolat chaud). Les jumeaux retournèrent au club, pendant que monsieur Yade allait continuer ses innombrables réunions et rencontres du jour.

- Ben voilà, c'était pas si terrible, si ?
- Ouais non, t'as raison c'était rigolo. Hey, et si un jour je me faisais passer pour toi au Pôle Scientifique ?
- Non.
- Roooh...



MAÎTRE DES TOP-SITES
MEILLEURS AMIS WITH coPAINS

Rod (le PJ) parle en vert #00cc00 / Rodeux (le PNJ) parle en vert #009900
Ilea Alezar
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Région d'origine : Sinnoh
Âge : 26 ans
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[Event #4] Réunion Parents-Profs G5wu
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Ilea Alezar
est un Adulte Éducatrice


Réunion Parents-profs
Event / Bâtiments administratifs / Des parents
Cette journée va être longue.

Très longue.

Déjà en temps normal, dû à sa particularité génétique la plaçant dans la catégorie des petits dormeurs, les journées de l’éducatrice durent plus longtemps que la moyenne. Mais justement en temps normal, elle en profite pour flâner dans son appartement, lire, faire des gâteaux sans réveiller sa colocataire qui a un sommeil de plomb ou passer un peu de temps avec ses compagnons pokemons trouvant sans souci leurs aises dans cette maison qui est aussi la leur.

En temps normal, elle n’est pas à 5 heures du matin au port de Leiar pour accueillir des parents d’élèves.

Suite au coup d’éclat du Coven Showa et de la section Mana, Monsieur P a décidé de prendre les choses en main. Sous la direction précédente, seuls des courriers étaient envoyés aux parents pour les avertir des derniers événements et des mesures de suivi mises en place. Parfois, des appels étaient passés, charge qui incombait à la rousse. Mais ça n’allait jamais beaucoup plus loin. La famille Snow a toujours considéré que cela faisait partie des risques inhérents à leur monde peuplé de pokemons, et qu’il n’était pas plus grand que n’importe quel enfant de 10 ans se lançant dans son voyage initiatique après avoir reçu son starter auprès du professeur de sa région.

Mais pour Monsieur P, laisser un non-dit suite à l’apparition de forces armées usant de pokemons jusque-là appartenant davantage à la légende qu’à la réalité n’était clairement pas envisageable. Alors, il a décidé de faire appel à la méthode de contact la plus simple : la réunion parents-professeurs.

Sur le principe, Ilea n’est pas contre, bien au contraire. Rencontrer les parents et autres tuteurs chères aux cœurs de ses élèves ne peut être que bénéfique pour tisser une relation de confiance plus solide. Après tout, même s’ils sont loin physiquement, il reste la famille de ces enfants petits et grands. Leur rôle est terriblement important dans leur développement.

Le problème, c’est que Monsieur P ne l’a pas consulté avant de faire partir ces très multiples invitations, ni même aucun des professeurs de l’école. Et qu’Ilea comme eux savent qu’il y a beaucoup de personnes notées comme parents dans les dossiers administratifs qui ne méritent pas d’en être.

Le plus souvent, rien n’est formalisé. Ce ne sont que des informations que la rousse a glané au fil des mois d’écoute attentives de ses étudiants, parlant d’eux-mêmes ou de leurs amis, ou encore parfois des renseignements fournis par ses collègues. Les cas comme ça, l’éducatrice en compte des dizaines et des dizaines. Plein de rapports écrits où elle consigne tout ce qu’elle sait de manière plus ou moins sûre, toutes les craintes associées et parfois même les plaintes pénales envisagées. Tout ça est rangé dans ses dossiers.

Dossiers qui n’ont pas été consultés.

Et lorsque la jeune femme l’a compris, il était bien trop tard. Trop tard pour empêcher des parents violents, maltraitants, ou tout simplement indifférent à leurs enfants de se présenter sur l’île. Trop tard pour empêcher de terribles souvenirs de ressurgir à la mémoire de ces jeunes pour qui l’éloignement de leur lieu de vie initial sonne comme une délivrance. Trop tard pour lui éviter, en plus d’une hypervigileance, de longues séances de discussion avec ses élèves les plus fragiles après cette journée.

La rousse a expliqué sa manière de penser à Monsieur P. Le plus gentiment possible, et par mail puisque prendre rendez-vous avec lui physiquement relève du miracle que si elle ni personne du corps enseignant n’a à sa connaissance réussie à accomplir. Et même si elle a obtenu une réponse où le directeur affirme qu’effectivement il aurait du la consulter, le mal est déjà fait.

Ilea souffle une dernière fois profondément en voyant le premier bateau arriver.

Elle va y arriver

Elle doit le faire

Pour eux

**

A moitié affalée contre son bureau, la rousse a l’impression d’enfin respirer. Il est pratiquement 23 heures, et le dernier bateau en direction de l’international a quitté l’île, et à son bord les derniers parents d’élèves. La journée réunion parents professeurs est officiellement terminée, et malheureusement pas sans dégâts. Du coin de l’œil, entre deux entretiens où certains ont choisi l’éducatrice comme interlocuteurs pour leurs parents, l’adulte a bien vu que des tensions régnaient. Même si elle a l’impression que certaines situations ont pu se résoudre, ou en tout cas ne pas s’aggraver plus que de raison, grâce à l’apparition de parents extrêmement bienveillants, il y en a d’autres ou personne n’a rien pu faire.

De toute façon, Ilea s’est déjà fait une raison. Elle va devoir convoquer tous ses profils qu’elle a déjà pré-listé après l’annonce de cette réunion. Les élèves avec des parents discutables si elle peut le dire ainsi. Elle va devoir tous leur parler, et essayer de jauger à quel point avoir leur géniteur ou tuteur près d’eux les a marqués, a remué certaines choses en eux ou les a blessé d’une quelconque manière. Et de là, établir le nombre de séance nécessaire pour évacuer la chose. Tout ça en plus de ceux qu’elle reçoit déjà régulièrement.

Quelle journée.

Avant que l’éducatrice ait le temps de sortir un nouveau dossier, la porte de son bureau s’ouvre pour se fermer tout aussi vite.

Sirius ? Je ne m’attendais pas à te voir ici
J’allais pas te laisser toute seule après cette journée. Ça a du être dur pour toi.
Ça fait partie de mon travail. Et toi avec Marie, Yuna et ses bébés, ça été ?
Comme ça aurait pu aller dans leur situation j’imagine.

La jeune femme est contente que son petit frère soit venu. Elle avait surement besoin de ça, pour décompresser un peu. Elle qui allait se plonger bêtement dans ses dossiers à chaud réalise en le voyant que ce n’est surement pas la chose à faire en l’état. Tout ça attendra demain. En attendant, elle peut bien ranger sa paperasse et sortir de son tiroir scellé une petite bouteille d’alcool fort et deux verres à shoot, sous le regard très étonné de Sirius.

Quoi ? Ne me regarde pas comme ça. Je ne suis pas une sainte, et de ce que je sais toi non plus. Tu veux que je te rafraichisse la mémoire et te rappelle tes incroyables galipettes complètement bourrés avec Bellamy ?
Non ça ira je te remercie.
Parfait, alors buvons un peu tous les deux. Ça fait longtemps. J’ai bien le droit de profiter de la soirée avec mon petit frère. Tu me manques tu sais.
Toi aussi tu me manques.

Autour de cette liqueur tirée tout droit du bar d’Henry, resté sur Adala, les deux jeunes se racontent leur quotidien, leurs dernières histoires, ce qui les passionne comme ce qui les tracasse. Peut-être qu’avec ça, ils affronteront un peu mieux la journée de demain, et celles qui suivront.




Alezar Ilea
L'échec n'est qu'une opportunité de recommencer plus intelligemment ~
Magnolia Jones
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Magnolia Jones
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club des cinq
réunion parents-profs
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C’est une vision presque devenue commune pour Léon cette dernière année. Depuis qu’il s’est mis d’accord avec Belladonna pour prendre le tutorat de la jeune Magnolia Jones, elle se retrouve régulièrement assise en face de lui dans son bureau de la Maison Voltali. C’est parfois pour demander un éclaircissement sur une notion vue en classe, parfois pour un assignement de mission, parfois pour un compte-rendu, souvent pour demander des devoirs supplémentaires, bref, la présence de la petite Mentali est devenue régulière au point où il sait qu’elle a un fauteuil préféré. Sa petite moue embêtée quand Itzan le prend lors de leurs apparitions en duo ne le trompe pas.

Aussi, c’est peut-être le fait qu’il se soit autant habitué à sa posture décontractée, ses sourires légers et son sarcasme de plus en plus piquant avec sa grandissante confiance qui rend la situation d’aujourd’hui aussi frappante.

Elle est rigide. Assise au bout de sa chaise, les mains délicatement posée sur ses genoux, le dos parfaitement droit, elle a rivé son regard sur un point arbitraire quelque part au-dessus de son épaule. Pour la majorité de ses élèves, il supposerait que c’est une question de trac, de nerfs. Il faut dire que quand bien même cette réunion parent-prof est là principalement pour rassurer les parents face aux mesures de sécurité prises, elle est également là pour faire le point en direct, sur les avancées des élèves. Et ça n’arrive pas souvent à la PC. Les communications avec les parents sont rares et souvent faites par téléphone ou par mail. Pouvoir interagir ainsi directement avec les parents est un plaisir dans la majorité des cas.

Puis il y a les cas comme Magnolia.

Sa posture et le vide de son regard sont d’autant plus flagrant face à la nonchalance de l’homme qui l’accompagne. C’est peut-être son propre statut en tant que père mais il se refuse à nommer Jack Jones comme étant le père de Magnolia. Il s’est avachi sur la chaise dès son arrivée, sans se présenter ou dire bonjour. Il traîne autour de lui une légère odeur d’alcool et de quelque chose d’autre que Léon ne veut pas identifier et il rive parfois un regard dérangeant vers sa fille.

En tant que professeur, Léon a le devoir de protéger ses élèves. Si il avait ses suspicions envers l’enfance de Magnolia et le rôle de ses parents dans tout ça, elles se confirment tragiquement. Magnolia est une jeune fille courageuse et forte. Il ne l’a jamais vu reculer face au danger, elle y va même de manière assez volontaire en général. Elle garde la tête sur les épaules mais n’a pas peur du risque, ce qui fait d’elle une élève tout à fait adaptée au parcours Agent. Pourtant, aujourd’hui, cette homme emmène par sa simple présence des réactions jusque-là jamais vu dans sa jeune élève.

Si ses mains sont fermement serrées l’une contre l’autre, rassemblée sur ses cuisses, il ne faut pas être un maître observateur pour constater qu’elles tremblent un peu. Il n’en faut pas beaucoup pour remarquer que dès que Jack hausse le ton, la jeune fille se renferme sur elle-même, sursaute et tente même parfois de lever un bras. Comme si elle voulait se protéger. Dévier un coup.

Ça n’est, évidemment, pas le premier cas d’abus que Léon constate dans son parcours en tant qu’éducateur. Il a malheureusement eu l’expérience d’en avoir eu quelques-uns. C’est quelque chose qu’il est plus confiant à traiter depuis son arrivée dans le corps professoral de la PC. Déjà, il est entouré de collègues qui prennent ces cas tout aussi sérieusement que lui. Et surtout, avec sa structure d’internat, la PC coupe ces enfants de leurs parents toxiques et leur offre un refuge. Il n’a pas poussé plus loin avec Magnolia jusque-là parce qu’elle n’a fait que des progrès depuis son arrivée et n’a pas mentionné une fois l’envie de rentrer chez elle.

Il a voulu lui laisser le temps de s’acclimater à l’académie et de couper, peu à peu, tous les ponts avec sa famille.

Maintenant qu’il est là comme une ombre funeste sur le futur si prometteur de Magnolia, avec ses remarques acides et sa nonchalance insultante face à l’impressionnant parcours de la jeune fille, Léon ne sait pas exactement ce qu’il peut faire dans l’instant. Si il s’écoutait, il dégagerait l’homme de son bureau, de son île et de la vie de son élève. Malheureusement, il n’en a pas le pouvoir. Ce genre de cas est toujours complexe. Il faudrait que Magnolia accepte de parler puis il faudrait voir comment gérer la situation. Est-ce qu’elle se retrouverait légalement liée à un foyer ? Est-ce que la PC peut prendre le tutorat légal complet d’un de ses élèves ? C’est des questions dont Léon ne connaît pas la réponse. Cependant, il sent qu’un rendez-vous avec Ilea s’annonce.

L’entretien arrive à son terme et Magnolia ne s’est pas détendue d’un fil. Il a du mal à la laisser partir sur l’île avec cet homme sans personne pour garder un œil sur la situation. Surtout qu’il remarque sans mal l’étincelle mauvaise qui semble naître dans le regard de Jack quand il comprend qu’ils en ont bientôt fini.

Quand il se lève et qu’il va pour poser, comme d’habitude, une main affectueuse sur l’épaule de Magnolia, elle sursaute violement et se décale, esquivant le contact, les yeux rivés sur le sol, les épaules serrées et les mains fortement enfoncées dans ses poches. Léon inspire profondément et ferme les yeux l’espace d’une seconde. Il ne retente pas de toucher la Mentali préférant la guider à distance vers la porte, se plaçant en directe barrière entre elle et Jack.

En ouvrant la porte, il pousse un soupir soulagé en constatant qu’Itzan et sa mère ont visiblement attendu la rose quand ils ont constatés qu’elle passait juste après eux. Il n’est pas bien étonné, les deux adolescents sont devenus proches et sont souvent l’un avec l’autre. Il jette un regard à Madame Xoaelteno, lui confiant sans un mot la garde de la jeune fille. Cette dernière ne réagit qu’à peine à l’approche de son ami, les yeux rivés sur le sol.

Léon aimerait faire plus mais en l’état, tout ce qu’il peut faire, c’est s’assurer qu’il y a un autre adulte de confiance pour faire les garde-fous et continuer de recevoir ses élèves.

✩✩✩

C’est pas que Magnolia a peur. C’est que Magnolia est terrifiée.

La PC est devenue au cours de l’année qui vient de s’écouler un véritable refuge pour elle. Un endroit où elle se sent en sécurité. Un endroit où elle peut se relâcher et se concentrer sur ce qu’elle veut devenir. Alors oui, parfois, il y a des groupes terroristes qui menacent sa nouvelle maison mais se battre pour la PC est quelque chose que Magnolia fait avec plaisir et devoir.

Le voir envahir son espace ? C’est immonde. C’est le clash de deux mondes qui ne devraient jamais, jamais, se croiser. Elle ne veut pas de lui ici mais elle est incapable de lever les yeux pour croiser son regard. Elle est tendue et aux aguets et affreusement sur la défensive. Ce matin, lors du petit déjeuner, elle a été glaciale, prononçant à peine un mot du repas et depuis qu’il est là ? C’est le silence.

Ils viennent de sortir du bureau de Monsieur Nahr et pour être honnête, Magnolia n’a pas entendu un mot de toute la conversation. Elle a probablement été affreusement impolie avec son professeur préféré mais elle est tout simplement incapable de faire passer des mots au-delà de la boule dans sa gorge. Et le pire dans tout ça ? C’est qu’avec Monsieur Nahr, au moins, elle se sentait protégée. Elle lui fait tellement confiance qu’elle ne doute pas qu’il ne peut pas la toucher. Maintenant qu’il a prit une nouvelle famille dans son bureau ? Elle est seule. Seule avec lui et elle a toujours été incapable de se défendre face à ses assauts.

On l’interpelle avant qu’il ne puisse l’entraîner quelque part où ils ne seront pas dérangés. Magnolia lève légèrement les yeux pour croiser le regard d’Itzan. Elle écarquille les yeux. Non. Il doit pas venir à côté de lui. Il faut qu’il parte et qu’il ne s’approche pas. Il faut qu’il la laisse seule. Elle a l’habitude et Itzan, Itzan il peut pas faire face. Elle ne veut pas qu’il fasse face. Elle tente de communiquer du regard qu’il doit s’éloigner et la laisser.

Elle sait que trop bien l’image qu’il renvoie avec ses cheveux trop longs et ses habits mal lavés. Maintenant qu’elle n’est plus à la maison, elle n’est même pas sûre de comment il  survit. Sans elle pour cuisiner et nettoyer et renvoyer les factures, elle ne veut même pas imaginer l’état de leur petit appartement. Elle le sent d’ici, cette odeur qu’elle avait finit par ne plus sentir. Mélange de crasse, d’alcool et de beuh, il fait peine à voir. Il est pathétique et elle l’est encore plus d’être aussi terrifié.

Elle sait aussi qu’Itzan est inquiet parce que cette rencontre parent-prof veut probablement dire que la mère de Lyria est là, avec sa fille et qu’elle peut glisser son poison dans les oreilles de la rouquine et ciel, elle veut l’aider à gérer cette situation mais elle est pieds et poings liés par l’ombre de son père.

Du coin de l’œil, elle le voit observer l’arrivée d’Itzan et de la jolie femme qui est probablement sa maman. Elle voit sa frustration d’être interrompu dans ses plans. C’est un regard qu’elle connaît bien. Il n’a jamais été très malin. Elle voit le regard curieux d’Itzan et de sa maman et il fait un signe de la main. Des présentations. Elle doit faire des présentations mais c’est … dur de parler.

- Toujours aussi incapable hein ? Il a beau dire des jolies choses ton Monsieur Nahr, t’as pas changé. C’est pas si dur de présenter ton père, hein ? Jack.

Ses mots sont pas vraiment distincts, ses phrases s’embrouillent les uns dans les autres, mélange d’alcool et d’un commun trop rarement utilisé. Magnolia ferme les yeux. Elle a peur et honte et elle veut que tout s’arrête. Pour autant, elle n’arrive toujours pas à parler. Elle a beau ouvrir la bouche et la fermer. Elle a beau tenter de former des mots, aucun son ne passe et elle est là, figée, les yeux blessés face à son grand secret.

Révélé devant tout le monde.


Fanny Vilastime
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[Event #4] Réunion Parent-Prof


« Il faut que tu t’appliques dans ton tir ! Si tu veux marquer, il ne faut pas seulement frapper fort, tu dois être précis et imprévisible ! »

Qu’ils sont adorables. C’est un bonheur de les voir toujours aussi motivés malgré la difficulté. Toujours le sourire alors que cela fait une bonne heure que j’arrête toutes leurs balles. Même si j’ai débarqué dans ce campus depuis quelques semaines, je suis encore surprise tellement ça change avec ce que j’ai connu.

Pendant les sessions de foot que j’organisais à Smashing, il y en avait au minimum un qui se plaignait et finissait par refuser de jouer selon les règles. En plus, il y avait une chance sur trois pour qu’il s’embrouille avec les autres et que je doive les calmer rapidement. Ceux d’ici, ils ne sont pas simplement sages : je peux facilement voir qu’ils m’écoutent attentivement et réfléchissent à mes conseils.
Je comprends de mieux en mieux les paroles de maman : en recevant de bonnes bases par ses ainés dès son plus jeune âge, un enfant peut évoluer efficacement dans de nombreux domaines. Grace à leur discipline, des jeunes amateurs de football vont peut-être finir par marquer un but face à un gardien plus expérimenté. Je savais qu’il était important que je comprenne comment transmettre ces bonnes bases, mais je ne pensais pas que ça faisait une si grande différence.

« Hééé ! »

Lézargus, qui est un excellent arbitre, a repéré une faute et a tiré un léger jet d’eau sur le concerné. Comme on est moins d’une dizaine, j’ai opté pour une session tir au but. J’ai délimité les cages et la distance de tir et imposé un délai de trente secondes entre deux tirs pour bien pouvoir se préparer. De manière prévisible, après cette heure de sport à tirer avec force, il commence à y avoir des petits écarts comme ce ballon mal placé par cet élève qui, par excès d’enthousiasme, ne voulait pas attendre pour tenter sa chance.

« Hahaha, désolé pour toi, aucun détail n’échappe à sa vue. On va faire une pause avant qu’il y en ait un qui se prenne un carton rouge. Allons-nous asseoir dans ce coin. »

Ne vous inquiétez pas, on est pas pressé. Je vois clairement que vous êtes embarrassé et que vos pas sont un peu hésitants. Il faut dire que votre situation est dure. C’est une excellente idée d’organiser une grande réunion parent-prof… sauf pour les élèves dont aucun parent et autres responsables légaux ne peuvent pas ou ne veulent pas venir sur l’ile aujourd’hui. Une journée sans cours à observer les autres, dont tes amis, profiter de la très rare présence de leurs parents sur le site n’est pas vraiment agréable. On ne peut pas en vouloir aux personnes de l’administration de vous avoir oublié, il y avait déjà énormément de travail.

Je tiens d’ailleurs à les remercier pour la confiance qu’ils m’ont accordée : ma demande de création de cet atelier football spécialement pour vous a été vite accepté. Apparemment, mon aide pendant l’invasion du campus et le fait de proposer ce type d’initiative alors que je n’avais pas grand-chose à faire cette journée, les nombreux parents et professeurs présents surveillant déjà la majorité des enfants, ont été très appréciés. Cette acceptation a été si rapide que j’ai eu le temps de correctement tout préparer, et je ne suis pas peu fière de cette pancarte « Fanny Foot » et des sourires que vous avez eu en la voyant.

Malheureusement, je peux vous proposer de vous divertir et de vous reposer avec moi pour ne pas vous retrouvez isolé, mais je ne peux pas effacer la réalité : vous êtes avec des personnes dont vous n’avez presque jamais parlé parce que personne n’est venu pour vous aujourd’hui. Pour certains, c’est un bel effort d’accepter cette situation et de venir jouer dans ces conditions. C’est un autre effort que d’aller s’asseoir aux côtés d’inconnus aux caractères et remarques potentiellement gênantes. Je comprends donc que vous n’êtes pas ravi de cette idée de pause et que vous avez des doutes.

« Parfait ! Avant toutes choses, laissez-moi vous présenter mon autre compagnon. J’ai préféré le laisser dans sa pokéball pour éviter qu’il ne tombe K.O à cause d’une mauvaise frappe. »

L’apparition de mon Flabébé a créé une petite surprise pour quelques-uns. Comme il est un peu timide, il a été un peu intimidé par cette réaction et s’envola directement derrière moi. Lézargus et moi sommes les seuls avec qui il a totalement confiance. Après toutes ces années, on se connait par cœur et on a fini par développer des habitudes pour des situations comme celle-ci. Quand je tends doucement ma main vers lui, avec un léger sourire et sans prononcer un mot, il sait qu’il n’y a rien à craindre et qu’il peut se poser dessus.

« C’est la première fois que je vois un Flabébé de cette couleur ! Il est si beau ! »

« Toi aussi tu aimes le rouge ? Pour moi, c’est la plus belle des couleurs. Je trouve qu’elle rend sublime de nombreuse chose. Enfin, j’imagine que vous l’avez remarqué rien qu’en voyant ma veste et ma guitare. En tout cas, cette fleur lui va à merveille »

Ta sensibilité aux compliments est aussi belle que ton apparence. Te voilà à nouveau à l’aise, faisant tournoyer cette fleur bien en hauteur devant ce petit groupe.

« Par contre, je dois avouer que cette magnifique apparence n’est pas grand-chose comparée à sa beauté intérieure. D’ailleurs, ma mère l’avait surement remarqué. Je ne comprends toujours pas pourquoi elle me l’a offert du jour au lendemain, mais je lui en suis très reconnaissante ».

J’y suis peut-être aller un peu fort sur les compliments. Maintenant, il est à trois mètres du sol pour qu’on ne le voit pas rougir.

« D’ailleurs, euh… »

« Tu peux m’appeler Fanny *clin d’œil* »

« Ah bon ? Euh Fanny, il parait que les proches des adultes ont aussi été convoqué. Pourquoi tu n’es pas avec tes parents comme tout le monde ? Tu as pourtant l’air d’aimer ta mère. »

« Hé bien, ma mère est l’unique mécanicienne de ma ville et elle a énormément de travail en ce moment. Comme je lui ai déjà expliqué ce qui s’est passé ici et que je suis en bonne santé, on s’est dit que ce n’était pas vraiment la peine qu’elle vienne. Les travailleurs là-bas ne peuvent pas se permettre de se relâcher dans cette période. Quant à mon père, ça fait un moment qu’il est mort. Mais je suis sûre qu’il aurait tout fait pour venir me voir, quitte à travailler deux fois plus à son retour. Evidemment, il aurait joué les durs, prétendu qu’il avait totalement confiance en moi et qu’il n’était pas du tout mort d’inquiétude. »

Me remémorer papa m’avait, avec un sourire nostalgique, fait regarder le ciel, où Flabébé tournoyait toujours légèrement, toujours pas remis de ses émotions. Puis, après un instant de silence, je me suis rendu compte en regardant de nouveau cette fille qu’elle était étonnée, limite choquée. C’est également le cas de son camarade un mètre à sa gauche, certes plus timide et discret, mais qui n’échappe pas à mon regard de surveillante.

« Toi, t’as au moins une autre question. Aller, dis-moi tout »

« Bah en fait… c’est la première fois que je vois quelqu’un parler de ça aussi facilement. Avec le sourire en plus. Mon amie ne peut pas s’empêcher de pleurer à chaque fois que le sujet refait surface. À cause de cette journée parent-prof, elle n’a pas voulu sortir de notre chambre. Comment tu fais pour ne pas souffrir comme elle ? »

« Ah, je vois parfaitement la situation. Je vais essayer de t’expliquer. Il faut que tu saches que lorsque tu perds quelqu’un que tu aimes beaucoup, c’est comme si tu avais une plaie au cœur. Qui que tu sois, ça n’a pas d’importance, on est tous égaux face à cette douleur inévitable, et je ne fais pas exception. Aussi, tu sais ce qui se passe quand on ne traite pas une plaie ? »

« Euh… ça fait très mal à chaque fois que quelque chose la touche ? »

« Exactement ! En plus elle risque de s’infecter. Le pire, c’est que plus tu la touches, plus la douleur va te paraitre insoutenable. Ça peut même finir par créer un traumatisme. Je ne pense pas que ton amie en soit à ce stade, mais elle souffre clairement de sa plaie. Il faut donc la soigner. Et comment on soigne les plaies ? »

« Avec un grand pansement. Mais ça ne marche pas dans son cas, si ? »

« En réalité, les pansements en eux-même ne soignent pas les blessures. Ils servent simplement à limiter leurs dégâts, que ce soit la douleur ou le risque d’infection. En gros, ce sont des protections. Seul le temps répare ce type de blessure. Ces protections sont donc essentielles pour que rien ne s’aggrave en attendant. Et l’un des composants de ce pansement spécial est le soutien des proches. »

« Mais, c’est ce que je fais ! J’essaye de lui remonter le moral à chaque fois ! Pourtant, ça ne marche pas et j’ai l’impression qu’elle est de pire en pire. »

« C’est tout à ton honneur d’aider ton amie dans ses moments les plus difficiles. Malheureusement, il faut souvent le soutien supplémentaire d’autres personnes, que ce soit d’autres amis, membre de sa famille, ou bien de ses pokémons. En plus, en imaginant qu’elle a l’aide de tout ce beau monde, il y a un deuxième composant indispensable, et celui-là, personne ne pourra lui donner : l’acceptation. Ce n’est qu’en acceptant définitivement la mort qu’elle souffrira de moins en moins, au point de repenser au défunt avec le sourire. Et ça, ça demande un mental solide. Evidemment peut guider le concerné sur ce chemin, mais seul lui peut au final accepter. »

Bon, je savais que j’allais encore plus plomber l’ambiance, mais c’était nécessaire. Si je n’explique pas le problème et sa solution, le problème risque de s’aggraver. Les autres devraient vite passer à autre chose une fois qu’on reprendra les tirs aux buts. Sauf ce fameux garçon un mètre à gauche. Après avoir vu toutes tes réactions, j’ai deviné que toi aussi, tu as une situation similaire. Vu à quel point tu te retiens de ne pas éclater en sanglot devant tout le monde, je crois que tu es carrément celui qui a perdu son parent. Pourtant, tu as écouté jusqu’au bout sans flancher.

« *Pose sa main sur la tête du garçon* Tu es fort. Toi aussi tu joues les durs quoi qu’il arrive. Mais tu sais, arrêter de cacher ses sentiments et se lâcher un bon coup de temps en temps, c’est important. Ce n’est pas être faible, c’est être humain, et il n’y aura jamais de honte à ça. »

Aller, vient donc dans mes bras pleurer un bon coup. Cette pause aura été au final plus intense que le sport. Aucun regret, j’aurai grandement aidé au moins deux élèves, de la même manière qu’une réunion parent prof alors que je ne suis pas prof et qu’ils n’y pas leurs parents.

« À présent… que diriez-vous de retenter votre chance aux tirs aux buts ? Au rythme où vous progressez, je vais finir par devoir y aller sérieusement ! *clin d’œil* »




It's time to jump up in the air !
Jump up, don't be scared !

Jeremy Bellever
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Jeremy Bellever
est un Adulte Scientifique


[Event #4] Réunion Parent-Prof

Pour quelqu’un comme Jeremy, cette période de l’année qu’est le milieu de printemps est la meilleure. Les avantages offerts par cette saison sont très plaisants. Comme il aime se lever tôt le matin pour faire un peu de marche avant de se diriger vers le pôle scientifique, avoir le soleil déjà présent lui plait beaucoup. Les températures qu’il considère comme parfaites, ni trop froides pour devoir se couvrir, ni trop chaud au point de souffrir, est un confort considérable. Avril et mai sont donc généralement les mois où le scientifique est le plus productif. C’est d’autant plus le cas lorsque son lieu de travail ne se fait pas attaquer par des mystérieux pokémons ou deux groupes d’illuminés. Bon, les deux dernières semaines ne furent pas totalement paisible à cause du départ de l’ancienne directrice du pôle et de la réparation du campus, mais au moins personne n’est venu de nouveau déranger le jeune homme. Jusqu’aujourd’hui.

Car aujourd’hui, quelqu’un est bien déterminé à venir l’embêter. On peut même dire qu’il a été invité à le faire. Il n’y a pas à dire, cette grande réunion parent prof est la bienvenue compte tenu des derniers évènements. Pourtant, elle posait une question au chercheur et il avait bien du mal à trouver la réponse : pourquoi avoir également convié les proches des adultes ? Il trouve cela pas du tout nécessaire, particulièrement pour les personnes dans son cas : évidemment, il est maintenant un peu inquiet pour l’avenir, mais il est ressorti indemne de toutes ces épreuves. Il n’a rien perdu de sa motivation et souhaite rester au campus. Ce n’était pas la peine d’inviter son père, Patrick Bellever, sur l’ile…

Jeremy l’aime bien, leur relation est tout à fait classique, il n’y a aucun problème à ce niveau-là. Disons juste que c’est souvent sportif avec lui. Malgré le fait que son travail chef de chantier peut être éprouvant, il a toujours eu l’énergie pour s’occuper de son fils et ce dernier trouve généralement que c’est un peu trop d’énergie…

« Quand il faut y aller… »

Conscient que c’est une journée banalisée, il laissa son grand sac dans sa chambre et se contenta de prendre la pokéball de Rusdi, qu’il fit sortir une fois à l’extérieur et partit en direction du port, où l’invité devrait être arrivé. Et il ne s’était pas trompé : il avait beau être encore à 500m, qu’il remarqua une silhouette lui faire des grands signes de bras. Le chercheur prit une grande inspiration et continua de se rapprocher.

« Aaaah ! Le plus beau ! Dans mes bras ! »

« C’est un peu gênant… »

« Qu’est-ce qu’il y a de gênant à voir un père faire un gros câlin à son fils lors de leurs retrouvailles ? »

C’est sûr que le commun des mortels trouverait cet amour paternel adorable, quel que soit l’âge et la situation du fils. Mais dans du point de vue de quelqu’un qui aime apprécie le calme et la discrétion, se faire prendre dans ses bras par son père à l’âge de 23 ans en public est dérangeant. Surtout quand l’initiateur est à la fois largement plus grand et massif que lui et est aussi expressif.
Après cette accolade, Patrick fit une petite tape sur l’épaule de son fils.

« Bah alors ? Ça roule ? Visiblement, tu penses toujours à te nourrir correctement, c’est un bon point. Tu n’aurais pas pris un petit peu de muscle d’ailleurs ? À ce rythme, tu vas finir par pouvoir me remplacer ! »

Apparemment, la récente nouvelle habitude du scientifique, qui consiste en l’exploit démesuré à ne plus sauter de repas, à commencer à produire des effets visibles. Aussi, il eut un sourire. Tous les deux savent qu’il ne quittera son travail de chercheur pour rien au monde, au point qu’il aime en rire, comme en mentionnant un éventuel remplacement du chef de chantier.

« Il y a parfois des moments difficiles ici, ce n’est pas toujours calme. Mis à part cela, tout va bien de mon côté. Tout se passe bien à Clémenti-Ville ? Ou il y a eu du changement ? »

« Ça fait 25 ans que j’ai emménagé dans cette ville et presque rien n’a changé, alors ce n’est pas en si peu de temps qu’il va se passer quelque chose. M’enfin c’est pas pour me plaindre, c’est déjà un très beau coin. À la maison aussi rien à signaler, on est tous en forme. Tu t’en doutes, ta mère te passe le bonjour. Enfin bref, passons aux sujets sérieux. Il y a un endroit idéal ici ? »

« La forêt. Il y a un petit terrain qui devrait faire l’affaire. »

Le scientifique a facilement deviné que son père s’est servi de cette proposition de rencontre pour pouvoir venir au campus, dans un tout autre but que de participer à une réunion parent-prof. En réalité, discuter avec un professeur ne l’intéresse absolument pas, il a toujours eu confiance dans les choix de son fils, il n’a pas besoin d’être rassuré par quelqu’un d’autre. Toutefois, à chaque fois que ces choix ont une importance capitale, il vérifie si Jeremy est en mesure de les assumer en testant ses capacités. S’il estime qu’elles sont insuffisantes, il s’opposera à la décision, car « sans maitrise, le plus beau des rêves peut rapidement se transformer en cauchemar infernal ». Cela fonctionne ainsi dans cette famille. Oui, c’est pour ça la mentalité du « scientifique devant être capable de faire face aux dangers sur le terrain ».

Même si aujourd’hui l’évalué est un majeur indépendant, cette opposition conserve une certaine valeur à ses yeux et il y a donc une pression. Il s’était préparé au mieux dès qu’il a su pour la convocation. Il se doute que ce sera plus rude que jamais, son choix de rester dans une académie se faisant attaquer par des adversaires redoutables étant surement le plus important de sa vie tant les dangers potentiels sont présents. Le choix de la forêt n’est pas anodin : à force d’y faire sa promenade matinale, sa connaissance de l’endroit à presque atteint la perfection et ce malgré le retour incroyable de la vie, dû parait-il à la météorologie particulière de Leiar.

Une fois arrivé sur place, Patrick fit sortir quatre de ses pokémons : Grahyèna, Mangriff, Libégon et Galeking. Tous se mirent d’un côté du terrain avec leur dresseur. Promy et Rusdi se placèrent de l’autre côté, avec Jeremy.

« Prêt ? »

« Oui ! »

Pour tester le physique et le mental de son fils, Patrick regarde attentivement ses réactions face à l’assaut de quatre pokémon expérimentés menés par un dresseur d’exception. Car oui, c’est un homme qui a passé un large partie de sa vie dans les chantiers à diriger et aider de nombreuses personnes et pokémons. Cette grande expérience se révèle utile en combat pokémon. C’est quelqu’un qui ne manque pas d’énergie, peut mettre en place rapidement des plans complexes pour réaliser ses objectifs et sait diriger efficacement ses alliés en fonction de leurs talents. Si on additionne tout cela avec cette fameuse mentalité, le résultat donne un dresseur qui n’a rien à envier aux champions d’arènes.

La suite consiste en une bataille entre les deux, se prolongeant dans toute la forêt. En une heure, Jeremy doit essayer de comprendre les failles dans les attaques et de vaincre les quatre pokémons avec seulement ses deux. En gros, c’est une simulation extrême de situation critique pouvant arriver en pleine nature. Un combat extrêmement déséquilibré est idéal pour confirmer la solidité du mental et la pertinence des décisions prises. Il faut donc une totale confiance en soi.

Et une heure plus tard… (c’est assez long comme ça)

« C’est ce qu’il me semblait. Impressionnant, tu es largement plus fort que lorsque tu as quitté Hoenn, alors que tu es à présent chercheur pour cette grande académie. Moi qui craignais que tu commences à négliger ton entrainement. »

« Autant, j’admets que je néglige beaucoup de choses, autant je ne peux pas me permettre de me ramollir, surtout ici. Ce ne serait pas digne d’un grand scientifique d’être incapable de faire face aux pires situations pendant des expériences. »

La fierté du père lui fit faire une beau sourire.

« T’as bien raison. Je suis convaincu que tu sauras t’adapter aux nouveaux dangers. Pas besoin de se voiler la face, il y en aura. Cette académie et les évènements qu’elle subit sont tout sauf normal et ça ne va pas miraculeusement se calmer. En refusant de partir, tu viens de signer pour ça et maintenant que je sais que tu sauras y faire face, je peux retrouver ma sérénité. Par contre… »

Il se tourna légèrement en direction de Rusdi qui, sur les ordres préalables de son dresseur, avait profité de cette discussion pour tenter, avec toute sa discrétion, sauter par surprise sur Patrick. L’occasion était trop belle, il fallait essayer de l’avoir sur sa spécialité.

« Fwahahah, n’enterre pas ton père trop vite ! C’est pas demain la veille que tu m’auras avec si peu de choses ! Après c’est sur que ce ptit a une discrétion impressionnante. C’est pas commun un talent comme ça, je ne sais vraiment pas où tu l’as trouvé. M’enfin bref, je vais rentrer. Libégon ! »

Le pokémon Mystique laissa monter son dresseur sur son dos.

« Tu ne veux pas du tout assister à la réunion ? »

« Oh, tu fais plus de plus en plus d’effort ! Ça me fait plaisir ! Encore un peu et tu vas finir par me faire croire que je ne t’ennuie pas à venir ici. Que c’est pas une épreuve de me présenter à tes connaissances toute la journée. Je t’ai assez embêter pour un bon moment, n’est-ce pas ? »

Et, après un dernier rire, un dernier regard, il commanda à son pokémon de s’envoler. Le chercheur quant à lui regagna le campus. Il ne lui rester plus qu’à rejoindre Percy Yade, directeur actuel du pôle scientifique avec qui la rencontre devait se faire, à l’heure convenue. »

« Ah, bonjour M. Bellever. Votre père n’est pas avec vous ? Il me semblait qu’il a accepté cette proposition de rendez-vous. »

« Il a eu… un empêchement de dernière minute. Il n’a pas eu le temps de vous prévenir. Il est désolé de ne pas pouvoir discuter avec vous. Cependant, il m’a fait savoir qu’il est totalement d’accord avec ma décision de rester ici.

« Hé bien c’est dommage qu’il ne soit pas présent. Cela reste tout de même une superbe nouvelle ! Toutefois, ce n’est pas le plus important. »

Le directeur fronça un peu les sourcils et demanda d’un ton très sérieux

« Est-ce que vous vous plaisez à la Pokémon Communty ? Vous sentez vous épanouis en tant que chercheur dans ce campus particulier ? »

« Je vais vous répondre en toute honnêteté : j’adore cet endroit. »





And then whistle round the world,
oh whistle round the world

Ian McCoy
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[Event #4] Réunion Parents-Profs RVDwoJU5_o
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Ian McCoy
est un Coordinateur Performer


Réunion parents profs « I know delusion when I see it in the mirror You like the nicer nurses, you make the best of a bad deal I just pretend it isn't real» soon you’ll get better - taylor swift
En toute franchise, l’annonce de la réunion parent-prof, si proche de son entrée dans l’établissement, a fait ricaner Ian.

Il est presque sûr que sa réaction a fait lever quelques sourcils dans le corps enseignant et il a notamment senti le regard acéré de Madame Alezar, l’éducatrice de l’académie. Elle va forcément lui en parler à leur prochain rendez-vous et pourtant, il peut pas vraiment regretter sa réaction. Et puis, c’est pas comme si il lui parle vraiment. Il va aux rendez-vous maintenant, un appel au micro a été un appel de trop. Mais ça veut pas dire qu’il est très ouvert à ses questions. Elle est gentille et elle a probablement bon fond mais … c’est juste pas ses oignons.

Toujours est-il que cette affaire de réunion parent-prof ? C’est juste drôle. Parce que un, Ian a pas de paternel et de deux, sa mère n’a jamais fait le déplacement. Même quand son école était littéralement à cinq minutes à pied de son lieu de travail. Franchement, il leur dirait bien, Ian, à tous ces profs bien intentionnés que ça sert à rien et qu’ils auront plus de chances avec des emails. Au moins, sur sa boîte pro’, elle se tient à jour. Pas sûr que le contenu l’intéresse mais pour son image, elle répondrait, ayant l’air juste intéressée comme il faut.

Comment elle l’a formulé déjà ? « J’ai toujours été plus sa coach que sa mère. » Au moins, on peut pas lui dénier sa franchise. « C’était sa décision de venir sur Leiar. Être à Ludester était trop dur. » Si la deuxième partie est sans doute vraie, il a du mal à penser à sa ville natale, la première est un bon ramassis de conneries. Ça résume assez bien Diane en réalité. Elle est franche et tord la réalité pour que ça rentre bien dans les petites cases qu’elle lui assigne. Elle a fait ça avec Ian toute sa vie. C’est pas si étonnant que malgré les océans qui les séparent, elle essaye de continuer à le faire.

Il est assez déterminé à ne pas la laisser faire. Il est pas tout à fait sûr de comment il va faire son coup, après tout, la majorité de ses contacts viennent de Diane et il est pas forcément sûr d’où leur loyauté ira. La super-coach qui entraîne les futurs super stars de Galar ou le gosse brisé sur sa petite île perdue ? Les chances ne sont pas avec lui, mais il y a forcément quelque chose qu’il peut faire.

Il a rendez-vous à onze heure avec le Docteur Mézon. Bien que le bon docteur ne soit pas membre de l’équipe enseignante, il reste un acteur principal de l’équipe pédagogique et dans le cas de Ian, c’est probablement l’adulte qu’il voit le plus. Et puis c’est pas comme si avec à peine deux mois de leçons, ils peuvent vraiment avoir un avis sur ses notes et son comportement en classe … Surtout vu comme ils sont généreux avec lui au vu de ses circonstances particulières.

Le campus est plein, parents et autres membres familiaux se retrouvent. Pour Ian, qui attend à proximité du Centre, c’est pas sa mère qu’il attend. C’est pas sa mère ou son père ou un oncle, une tante ou qui que ce soit de sa famille. C’est sa chorégraphe. Une employée. C’est une employée qui fait le déplacement depuis Ludester, Galar, pour être rassurée sur la sécurité de Ian dans un établissement dans lequel il est rentré après les évènements qui ont entrainés tout ça. Franchement, ça l’amuse presque, le ridicule de tout ça pour lui. Sa mère est parfaitement consciente de là où elle l’envoie. Diane McCoy n’a fait qu’une seule erreur. Elle s’appelle Ian. Tout le reste est parfaitement planifié.

- Hey there kiddo !

Les mots en galarique lui font lever la tête. La voilà, Melody Hansen, pur produit de Galar. Elle est petite, un peu ronde et toute rousse avec de jolies petites taches de rousseur sur tout le visage. Son sourire est lumineux quand elle le remarque et qu’elle s’avance vers lui. Si habituellement, elle doit se contenter d’une petite tape sur l’épaule pour marquer son affection, la différence de taille amenée par le fauteuil lui permet de passer sa main dans ses cheveux les ébouriffant au passage.

- Mel, please, you know I hate it when people play with my hair.

Le galarique glisse sur sa langue. Ça fait du bien de pouvoir le reparler aussi librement. Nombreux sont les élèves à le parler mais il est de bon ton de parler en commun le plus possible dans les couloirs de l’académie. Ian a du mal à s’y habituer et ce petit bout de chez lui, apporté par Melody lui fait plus de bien que prévu.

- Let’s go, I don’t want to be late. Ça ira de parler en commun avec mon doc ? Or you want me to translate everything ?

Elle lève les yeux au ciel.

- Please sweetie. Je bosse avec Diane McCoy, mon commun est perfect, tu le sais !

Et il le sait, Mel les suit toujours dans les compétions internationales. Elle est obligée de parler le commun correctement. Mais il sait aussi qu’elle a le pire accent du monde, qu’elle déteste qu’on le lui rappelle et Ian a terriblement besoin de sentir que tout n’a pas changé. Qu’il y a des pièces de son monde qui existent encore.

Ils se mettent rapidement en route. Ni Mel’ ni Ian ne sait vraiment comment engager la conversation. Jusque-là, leur majeur sujet de conversation était le patinage et les programmes de Ian. Maintenant, c’est presque tabou. Le sujet est encore trop sensible pour Ian et Mel’, à peine sortie de la saison, n’a pas grand-chose à partager en dehors de ce qu’il se passe à la patinoire McCoy. Alors c’est en silence qu’ils avancent.

Quelque part, Ian voudrait demander comment vont ses camarades de patins, comment Jay a vécu sa dernière saison en tant que junior, si il est prêt pour l’année prochaine chez les seniors. Il veut savoir si les petits novices qui entrent en juniors sont prêts, dans quel état sont leurs sauts, il veut savoir quels sont les thèmes pour la prochaine saison, quel designeur ils vont choisir pour leurs costumes. Il veut prendre des nouvelles de Ludester, si la neige a fondu, si la salle est prête à recevoir des patineurs en hors saison. Il veut savoir ce qu’Anne avait prévu pour lui, quel allait être son programme pour la hors saison, quel type de dance elle allait lui faire essayer.

Il a tant de choses qu’il veut savoir.

Mais, il y arrive pas et ses yeux se posent toujours ses pieds, sur les roues qui l’entourent et tout ce que ça veut dire. Parce que toutes ces questions, elles appartiennent à un autre lui. Un lui qui n’existe plus et que, peu importe si il remonte un jour sur la piste, n’existera plus jamais. Il y a plus que sa hanche qui s’est brisé ce dix février dernier.

Ils ont rendez-vous à onze heures et Mel’ est arrivée suffisamment proche de l’horaire pour que le lourd silence ne soit pas trop long. Le Doc’ sort de son bureau, ébouriffant un gosse aux cheveux blancs et souriant à ses parents. Liam, il lui semble. Il le voit souvent ici, lui aussi doit avoir un problème de santé assez important pour que ce soit Mézon qui gère son rendez-vous familial. Enfin, pas que ça le regarde vraiment. Le Doc’ leur fait signe et Ian entre dans la petite pièce devenue presque familière. Si les examens de contrôles sont mensuels, Mézon insiste souvent pour le voir rapidement après chaque séance de kinésithérapie et elles, elles sont quasi journalières.

Pas du style à perdre du temps en bavardages, le Docteur rentre directement dans le vif du sujet. Si Mézon est officiellement le docteur principal sur son cas, il travaille conjointement avec le Docteur Manouar d’Adala. Manouar est spécialisé dans la médecine sportive et travaille souvent avec des chirurgiens. L’hôpital de Nuevo est bien plus gros que la petite clinique de l’académie et a plus d’experts. Mézon n’a pas eu peur, à l’arrivée du dossier de Ian, de faire appel à ses contacts de Nuevo pour lui assurer la meilleure assistance possible. Pour ça, Ian est sincèrement reconnaissant.

Il veut aller mieux le plus vite possible et, en tant que sportif de haut niveau, n’est pas débutant en blessures et en fractures. Il sait qu’écouter ses docteurs est la meilleure méthode et l’équipe médicinale par laquelle il est entouré est très à son écoute. Sa kiné, Mademoiselle Autel « appelle-moi Iris », le fait travailler dur pendant leurs sessions et avec l’assistance de Manouar, sait que le rythme pour un sportif du calibre de Ian est plus rapide que pour le reste du monde. Ça lui a pris un peu de temps pour s’adapter et quelques glaciales colères de Ian pour qu’elle l’intègre. L’objectif maintenant défini, elle n’hésite plus.

Mézon discute de sa rémission avec Mel’ et Ian n’écoute que d’une oreille. Après tout, il sait tout ça. Il est là à tous les rendez-vous et en l’absence de sa mère et avec son âge et son parcours, Mézon a bien vite choisit d’être cash avec lui. Il lui explique tout, ne lui cache rien de son état physique et c’est quelque chose dont Ian a besoin. Une sorte de contrôle sur cette situation de merde dans laquelle il se trouve.

En toute franchise, quand le bon Doc’ termine son exposé médical et que Mel’ finit de poser toutes ses questions, Ian s’attend à ce que ce soit tout. Après tout, il n’a vraiment pas eu le temps de faire quoi que ce soit. Il est centré sur lui-même, cherchant à faire le point sur ce qui lui est arrivé et ce que ça veut dire pour lui. L’explosive vidéo du début du mois omise, il pense qu’il est assez passe-partout. Pas d’écart de comportement. Il serait parfaitement ignorable si ça n’était pas pour son accident.

Malheureusement pour lui, personne n’a oublié l’accident.

- Bon, maintenant qu’on a parlé physique, parlons mental. Ian est suivit par notre éducatrice, Ilea Alezar. Il a une session par semaine. Il est assez peu communicatif pendant ces sessions mais Ilea est de l’avis qu’il faut lui laisser du temps. Ces professeurs notent son implication dans ses classes mais il n’a pas encore mentionné être intéressé par ses grades ou ses futurs choix d’orientation. Il semble aussi s’être isolé des autres, on l’a pas vraiment vu parler avec ses camarades et il ne semble pas s’être fait d’amis. Et puis y’a tout le truc avec son starter où les deux s’ignorent.

Les sourcils de Ian se froncent. Qu’ils discutent de sa condition physique comme si il n’était pas, c’était ok. Ian savait tout ce qui se disait. Mais ce petit discours ? Ces inquiétudes sur sa sociabilité ? Son rapport avec son starter ? Tout ça, c’est personnel et n’a rien à faire dans une pseudo réunion parent-prof. Surtout quand le Doc sait qu’en face, c’est pas sa mère. Ian tourne un regard glacial vers le docteur. Ce dernier ne se démonte pas et se tourne vers Mel’ continuant de décrire le comportement de Ian. Puis il commence à balancer les grands mots, épisode dépressif, trouble dissociatif, bref que des idioties qui ne s’appliquent juste pas à Ian.

- Oh, sweetie …

Et maintenant Mel’ ! Ian secoue la tête, déniant tout le blabla de Mézon.

- Come oon, Mel ! Tu me connais ? Je suis du genre à déprimer à cause d’une petite blessure ? Et franchement, wow, je suis là depuis quoi, un mois et demi et j’suis proche de personne ? Peut-être que j’ai juste besoin de temps ok ? Je suis pas spécialement très sociable ok. Et mon starter ça concerne que moi. Le Collectionneur m’a dit de prendre du temps avec elle alors j’ai décidé de la laisser m’approcher en premier.

Il lève les bras au ciel agacé.

- Ma carrière est potentiellement foutue en l’air, je sais pas si je retournerai à mon niveau et vous pensez que ma priorité c’est de savoir si je veux être top dresseur ou scientifique ? Shit, ma priorité c’est de trouver un coach qui s’y connaît en blessure comme la mienne et qui accepterai de venir ici pour me remettre sur pieds. C’est un prétexte votre académie.

Il reprend son souffle. Ça sort tout seul. Il contrôle plus rien. C’est comme si la cocotte avait enfin explosée.

- Fuck, vous l’avez pas compris encore ? Je compte pas rester ici ! Dès que je suis légalement un adulte, je me tire et je consacre tout à redevenir Ian McCoy et pas ce truc dans un fauteuil roulant que tout le monde regarde avec de la fucking pitié !

L’enchaînement de jurons qu’il lâche derrière fait lever un sourcil à Mézon tandis que les yeux de Mel’ se remplissent de larmes. Mézon soupire et agite la main dans sa direction.

- Et tout ça, Ian, c’est des choses dont tu dois parler. Je sais que tu es déterminé à retrouver ton niveau et croit moi qu’on est tous derrière toi pour atteindre l’objectif. Mais tu as besoin de faire ton deuil de ton accident et d’arrêter d’ignorer tous ce que ça a entraîné. Ilea est là pour toi et si ça passe pas avec elle, on peut te trouver un psychologue mais, et c’est important et je sais que tu le sais, soigner ta tête et aussi important que soigner ton corps.

Vexé, en colère et juste entièrement bouillant d’une multitude d’émotion, Ian croise les bras, se renfermant dans son fauteuil, vrillant ses yeux dans ceux de Mézon. Ce dernier soupire, conscient que tout ce qu’il dira ne percutera pas avec le jeune homme. Il se tourne vers Melody.

- Je sais que vous avez de nombreuses responsabilités à Ludester.

Ian frisonne au nom de sa ville natale.

- Mais c’est important, et j’insiste, c’est important pour la guérison de Ian qu’il se sente entouré, par ses proches. On peut bien faire tout ce qu’on peut ici, on reste des inconnus, des personnes qui ne sont pas là depuis longtemps. Après un accident pareil, c’est normal que le rapport de confiance ne soit pas là. Il faut du temps. Temps qu’on a pas forcément dans le cadre du mental de Ian. C’est pour ça que vous êtes importante. Vous et tous les proches de Ian.

C’est juste. Trop. Ian entend ce que Mézon ne dit pas. Montrez lui que sa valeur ne s’arrête pas à son talent sur la glace. Poussez le à profiter de ce temps pour se construire en dehors du patinage. Poussez le à se faire des amis extérieurs à ce monde. Bref, tout ce qu’on lui rabâche depuis son arrivée à la PC. Et il peut pas. Il peut pas continuer à écouter ces conneries. Brusquement, il pose ses mains sur les roues de son fauteuil et navigue plus ou moins habilement hors de la salle. Mézon ne l’arrête pas et fait signe à Mel’ de rester. Ils doivent encore discuter et Ian a besoin d’espace.

Il quitte le bureau. Il quitte la clinique. Il quitterai bien cette fucking île mais c’est pas comme si il pouvait. Il rejoint rapidement le centre du campus et le parc associé au dortoir Nymphali. Il … fuck, il sait pas. Il sait juste pas et il en marre de pas savoir. Ses émotions sont un immense foutoir et il, il veut juste que ça arrête. Il peut même pas mettre sa tête entre ses mains sans se faire mal. Il peut pas attraper ses genoux et les enlacer. Il peut rien faire. Il peut fucking rien faire et il en a fucking marre.

Il sent à peine la pokéball de Stalgamin bouger quand elle en sort. Les mains d’Ian sont fermement accrochées à ses roues et elle en profite pour monter, délicatement, sur ses genoux. Elle fait attention à porter la majorité de son poids sur son côté non blessé. Il est chanceux que sa starter est bien plus petite que la moyenne, auquel cas ce genre de petit tour ne marcherait pas. Il lui semble avoir lu que les Stalgamin peuvent faire jusqu’à 90 cm de haut et ils tournent en moyenne autour de 70 cm. La sienne semble figée à 50 cm.

Cherchant désespérément à se changer les idées, à arrêter de penser à tout ce merdier, il la fixe. C’est la première fois qu’ils entrent en contact. D’habitude, ils s’évitent. A l’exception de quand Ian la nourrit, ils interagissent pas vraiment, chacun vaquant à sa petite vie et ses petits problèmes. C’est vaguement volontaire de la part du dresseur. D’un côté, il sait honnêtement pas quoi faire d’un pokémon. De l’autre, l’avertissement du Collectionneur résonne encore. D’être patient. De la laisser venir à elle. De lui montrer qui il est, au fond.

Elle se met sur la pointe de ses petits pieds, une des pattes s’appuyant sur son torse, l’autre remontant jusqu’à son visage. Elle est gelée. Elle essuie doucement sa joue.

Ah. Il pleure.

Shit.

Il a pas pleuré depuis l’accident. Pas depuis qu’il a quitté la glace. Il y arrivait pas et il voulait pas. « Tu es fort Ian, tu ne montres aucune faiblesse, n’oublie pas. » Et pourtant, le voilà, en public, où n’importe qui peut prendre une photo et l’envoyer à Galar Gossip ou n’importe quel tabloïd et il pleure comme un bébé parce que son Doc’ lui a dit des cruelles vérités qu’il veut pas admettre et shit, qu’il admettra pas. Il veut même pas penser à ce que Mel’ va dire. Ce qu’elle va rapporter à la maison. Il sait pas si il lui fait confiance pour pas tout déballer à tout le monde à la maison. Il sait pas à qui il voudrait qu’elle en parle. Il sait pas si elle va en parler aux magazines quand on lui demandera des nouvelles du champion.

Ça devrait devenir sa nouvelle catch phrase. Il sait pas.

La patte de Stalgamin reste sur sa joue et lui il pleure. Il pleure de cette affreuse manière où il fait plus de bruit qu’il ne verse de larmes. Quand les sanglots l’empêche de respirer et peu à peu, ses mains se détachent des roues de son fauteuil et viennent attraper le petit pokémon et le rapprocher de lui. Elle est si froide sous ses mains et ça devrait pas être réconfortant mais … mais c’est tout ce qu’il connaît. La glace et le froid sont depuis longtemps devenus des amis. Il s’y sent toujours plus à l’aise. Sa tête vient se poser sur le haut de celle de son starter et petit à petit, il se calme. Elle reste presque immobile, se contentant de continuer son ingrate tâche d’essuyer, encore et encore, les larmes sur ses joues.

Il ne lui a pas donné de surnom. Il s’en sentait pas légitime. Elle le regarde, sans sourire, son visage toujours aussi impassible un long moment. Elle est loin d’être bête sa starter, et elle tapote son iPok. Il le débloque sous ses yeux et ils ont beau ne pas partager un langage, elle parvient sans difficulté à se faire comprendre. Il ouvre sa galerie et est dirigé dans le dossier qu’il utilise pour enregistrer ses inspirations pour ses costumes. Il fait passer les photos, une à une, prononçant le nom des patineurs.

Elle l’arrête sur une photo. Il sourit à moitié. Bien sûr qu’elle choisit celui-là. La photo est iconique. Le patineur est dans une tenue qui rappelle les kimonos traditionnels de Jotho, sa région d’origine. C’était ses premiers Jeux Olympiques, en 2016. Il doit avoir 17 ans sur la photo. Le parallèle entre Ian et lui serait presque drôle si l’histoire n’était pas aussi tragique pour Ian. Il se tient au centre de la piste, ses patins croisés en sa pose de départ, la main sur le cœur. Ses yeux sont fermés, concentré sur ce qui deviendra l’une des prestations les plus iconiques du monde du patinage artistique.

- C’est Yuzuru Hanyu. Tu veux partager son nom ? C’est un peu long. Peut-être juste, Yuzu ? Ça t’irait ?

Stalgamin hésite un moment. Puis, Yuzu hoche la tête. Les yeux rouges et gonflés, le cœur meurtrit et entre ses doigts les souvenirs d’une vie qui n’est plus vraiment la sienne, Ian ne devrait pas trouver la force de sourire. Mais ce petit moment avec Yuzu, l’éclat qu’il a cru percevoir dans ses yeux, ce début précautionneux de lien entre eux … ça vaut plus que … ça vaut beaucoup.

- Ian ! Ian ! Sweetie ? Where are you ? Come on !

Yuzu sursaute et ne perd pas de temps avant de disparaître sous les cris de Mel’. Timide et pas téméraire, uh ? Ian inspire, ses genoux soudainement bien légers mais gardant la fraicheur de sa petite starter. Il inspire quelques fois de plus, cherchant à se donner du courage. Puis il se retourne. Il cherche pas à sourire. Il cherche pas à mettre le masque. Franchement, là, tout de suite, ça sert juste à rien. Mel’ le connaît depuis toujours. Elle l’a vu au plus haut et maintenant, au plus bas. Si elle lui court après, après ça … c’est qu’elle doit vouloir dire quelque chose.

Il roule vers elle. Il a honnêtement pas suffisamment confiance en sa voix pour marquer vocalement sa position. Il en a pas vraiment besoin. Mel’ le repère rapidement et elle n’hésite pas, courant rapidement dans sa direction. Arrivant à ses côtés en quelques foulées, elle le serre dans ses bras.

- It’s okay sweetie. You good ?

Pas moyen de cacher les yeux rouges et bouffis. Il esquisse un demi-sourire et hausse les épaules. Il a pas envie de dire qu’il sait pas et il a pas envie de mentir. Alors il dit rien, hausse les épaules et la laisse tirer ses propres conclusions. Elle a l’air inquiète.

- Bon, je pense qu’on est tous les deux un peu trop à vif pour cette discussion aujourd’hui. Mon bateau est dans quelques heures. Que dis-tu d’aller manger un truc, tu peux me montrer ta chambre et on essaie de s’amuser un peu. Dans quelques jours, quand on a tous les deux eut le temps de respirer, je t’appelle et on parle de tout ça. Je sais que Diane est pas là et que je suis pas ta mère. J’essaie pas de l’être. Mais, kiddo, je t’aime de tout mon coeur et je déteste te voir comme ça. Je veux revoir mon champion et je veux être là pour te voir devenir ce que tu veux être. Ça te va comme plan ?

Il hoche la tête puis la laisse retomber sur l’épaule de sa chorégraphe. Elle a raison, il sait pas si peut parler de tout ça aujourd’hui. C’est trop frais, il est trop à vif et il veut juste profiter un peu de ce bout de Ludester. Il va lui montrer le petit food truck qui sert les spécialités aloliennes, il lui montrera sa chambre et son dortoir et dans quelques jours, Mel’ l’appellera et ils vont discuter de la suite et de ce qui s’est passé.

Mel’, c’est pas sa mère. Elle essaie pas de l’être. Mais elle est importante pour lui et il est important pour elle. Elle veut le revoir patiner et elle veut l’y aider.

Ça sonne plutôt pas mal.


A sense of expectation hanging in the air
Lyria Sidhe
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Taille de l'équipe : 4
Région d'origine : Unys
Âge : 15
Niveau : 37
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Points d'Expériences : 881
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Lyria Sidhe
est un Topdresseur Stratège

Le vent mugit de nouveau. Imperceptible, le mouvement de l’enfant trahit pourtant sa nervosité : le visage serré, elle se recroqueville une nouvelle fois sous ses couvertures. Ses mains se sont serrées sur cette dernière, comme si ce simple contact pouvait l’aider à s'agripper à une réalité qui la trahit : personne ne viendra l’extraire des ombres qui assaillent son sommeil, lorsque la nuit atteint son obscurité la plus totale.

Pourtant, dans cette chambre sombre, deux pupilles luisantes contemplent ses tremblements depuis le cadre de son lit, dans une immobilité absolument parfaite. Sans un clignement d’oeil, sans un murmure, il attend. Il observe. En apparence, cette chambre et ce campus ne sont soumis qu’aux caprices d’un vent de l’est, porteur de giboulées.

Mais son regard voit bien plus loin que celui d’autrui. Des roues, semblable à celle de sa jeune Dresseuse, se sont mises en mouvement. Des roues si puissantes, si inarrêtables, qu’elles broient tout sur leur passage, jusqu’à s’insinuer jusque dans le cœur de l’enfant, pour réduire méthodiquement à néant le destin qu’elle tente de se tracer.

********************

‘’Lyria, si tu peux essayer de te calmer…’’

‘’Ouipardondésolé. C’est juste que…Ça va encore être long ? Je sais que j’suis en fin de liste mais j’ai déjà compté les lattes du plafond 58 fois. Et Prime va devenir fou s’il va pas casser un truc dans les dix minutes, vous savez !’’

‘’Encore un peu de patience, ma chérie. Au pire, dis-toi que c’est un nouvel exercice pour tester ta patience. Un Dresseur trop hatif…"

‘’...se prend un KO expéditif’’, c’est la règle 33, je sais. Pfffff.’’

‘’Ce sera bientôt fini, promis.’’

Elle ne comprend pas. Elle ne comprend pas pourquoi elle doit attendre aussi longtemps. Elle a vaguement aperçu les autres se disperser dans les différentes salles, à l’exception de Magnolia qui avait disparue bien avant son réveil. Elle s’est retrouvée plus ou moins isolée, ne sachant trop que faire lorsque Belladonna lui a expliqué que la salle de réunion avait brusquement changé et qu’elle passerait avec elle lors de son entretien. Quand à la raison qui avait pu pousser monsieur P à choisir une salle aussi isolée, impossible pour elle d’y comprendre quoi que ce soit.

Pas que cela dérange l’enfant, même si elle appréciait énormément l’idée d’un tête-à-tête avec le professeur Uzan. Après tout, ces entretiens étaient bien faits pour  leur permettre de discuter de leurs progrès avec leurs professeurs, non ?
Les minutes s’écoulent, toujours aussi lentement, jusqu’à ce que, finalement, Belladonna refasse son apparition, un air encourageant et…étrangement soulagé sur le visage.

‘’Bien, c’était le dernier. Puisqu’il ne reste plus que nous Lyria, que dirais-tu de boucler cela et de sortir rejoindre tes amis ? Cette petite Pyroli avait l’air pleine d’énergie lorsque je les ai vu passer ce matin, cela te permettrait de te décharger.’’

Avec enthousiasme, l’enfant hoche la tête, ravie à l’idée de pouvoir enfin être libéré de cette corvée administrative. Sans aucune aide, elle se dirige donc vers le seuil de la salle, avant de forcer les roues avant de son fauteuil à dépasser le léger rebord.

‘’Mais enfin, madame, vous ne pouvez pas…’’

‘’Ri-di-cule. Je vous signale que c’est votre directeur lui-même qui m’a convié à cette…charmante petite réunion. J’exige donc de voir ma fille.’’

Incrédule, l’enfant se retourne pour jeter un rapide coup d’oeil dans le couloir, juste avant que le membre du personnel en tenue d'accueil, ne se fasse tout bonnement rejetée contre l'une des chaises du couloir, d'un mouvement de bras rageur : sublime dans sa robe aux volets blancs, les épaules recouvertes de ce châle qu’elle lui a toujours connu, seule sa chevelure aussi rougeoyante que celle de sa fille, vient ajouter une touche de couleur à son ensemble. Son apparition est presque aussi irréelle que l’apparente fluidité avec laquelle elle se déplace, brisant la distance qui les sépare.

‘’C’est donc vous, Mme Ciaobasta ? Je m’attendais à….Passons. Votre gestion est absolument déplorable, sachez que j’en toucherais un mot au rectorat.’’

Son sourire n’a même pas bronché, lorsqu’elle dévisage son interlocutrice, avant de balayer sa propre remarque d’un petit geste de la main. Une attitude à laquelle Belladonna se garde bien de répondre : chaque geste, chaque mot de cette femme, est une invitation à la confrontation. Un conflit duquel elle est assurée de sortir victorieuse, au moindre faux pas.

‘’Avec toutes nos excuses, madame Sidhe.’’

‘’NE PRONONCEZ PAS CE NOM !’’

L’éclat sera instantané. Le sourire disparaît, remplacé par une véritable tempête au fond des yeux de Rose. Après une profonde inspiration, son sourire reviendra, sans que les brandons nichés au fond de ses pupilles, ne diminuent en intensité.

‘’...Ce sera Nemain, je vous prie. Rose Nemain. Cette regrettable erreur s’est glissée dans le dossier de ma fille, je me chargerais des démarches pour y remédier dès que possible. Et si nous y allons ? Lyria, ne reste pas dans le chemin, ma chérie.’’

Sans attendre, ses mains se referment sur les poignées à l’arrière du fauteuil, qu’elle pousse en direction du petit bureau. Mais là ou Belladonna s’attendait probablement à une quelconque réaction de la part de l’enfant…Cette dernière se contente de marmonner mécaniquement un ‘’Pardon’’, avant de se laisser emporter sans broncher.
Une fois installé côte-à-côte, Rose ne tarde pas à reculer légèrement le fauteuil de sa fille avant de reprendre la parole.

‘’Bien. J’ai cru comprendre dans la lettre de votre directeur que des événements particulièrement dangereux avaient eu lieu au cours de ces dernières semaines. Au point de mettre ma fille en danger mortel, si je ne me trompe pas.’’

L’attaque est lancée. Les tentatives de Belladonna pour la contrer, se heurtent toute au mur qu’elle redoutait : si son assaut initial avait été stoppé par l’initiative de miss Alezar, cette fois, elle avait la main sur leur jeu.

Une difficulté sur le dossier scolaire de sa fille ?

‘’Rien d’étonnant, ma pauvre chérie a besoin d’une attention toute spéciale. J’ai eu tout le temps de m’en rendre compte et d’apprendre à lui fournir ce dont elle a réellement besoin. Et malgré tous vos efforts, il faut parfois se résigner à l’évidence.’’

Les réussites affichées dans son parcours Stratège ?

‘’Je ne mets pas en doute vos compétences et je serais évidemment extrêmement fière d’elle, si elle était capable de telles choses…Sans bénéficier d’un traitement de faveur, nous nous entendons bien.’’

Quant aux événements récents, et ce malgré la détermination et l’initiative dont a fait preuve l’enfant…

‘’Cet endroit n’est tout simplement pas adapté pour une petite chose aussi fragile que ma Lyria. Que vos élèves risquent leur vie dans des activités barbares, cela m’importe peu. Mais personne ne mettra en danger ma fille.’’

Et pendant ce carnage en règle, pas un geste, pas un bruit de la part de l’enfant. Elle se contente de fixer le bureau, parfois Belladonna mais sans jamais prononcer le moindre son. Comme si la voix de sa mère la plongeait dans un état second, elle se contente d’acquiescer à chaque remarque.

‘’Tout ceci a probablement été très amusant, mais entendons nous bien : ma fille ne saurait rester un instant de plus dans cet endroit, si je dois m’inquiéter de la sorte à chaque lettre de votre directeur., N’est-ce pas Lyria ?’’

‘’..Euh…Maman, je peux parler ?’’

Les brandons se rallument, juste avant qu’un grand sourire ne vienne les dissiper. Délicatement, la main de Rose vient se poser derrière la nuque de sa fille, en jouant avec les mèches qui dépassent le long de son cou. Elle doit détester cela. Elle a toujours dit qu'elle préférait qu'ils soient aussi courts que possibles, rasés à la perfection.

‘’Évidemment ma chérie, quoi que tu puisses juger d’intéressant à nous partager.’’

L’enfant déglutit…Et se jette à l’eau.

‘’C’est que…J’aime bien ici. J’apprends plein de choses et je peux en faire des nouvelles. je me suis même fait des… !’’

Elle n’arrive pas à le dire. ELle ne peut pas finir sous ce regard. Et avant que Belladonna ne puisse reprendre la parole, Rose laisse échapper un léger soupir, tout en raffermissant sa prise.

‘’Excusez-moi professeur, mais…pourriez-vous nous donner un peu d'intimité? J’ai le sentiment que ma fille n’ose pas parler en votre présence, je m’en voudrais si elle se sentait oppressée face à l’une de ses enseignantes.’’

‘’Ce n’est pas…Lyria ?’’

Un hochement de tête affirmatif. Elle ne peut rien faire de plus. Elle ne veut pas que sa professeur aie des ennuis. Et même si cette dernière parait sur le point d’exploser, elle se lève à son tour pour s’éloigner à un autre bureau en compulsant ses notes, non sans quitter le duo du regard. Avec un air ravie, Rose se tourne alors vers sa fille.

‘’Lyria’’

Un seul mot. Comme un couperet qui vient de lui trancher les ailes. Elle se raidit dans l’attente de la suite, mais sa mère se contente de sourire d’un air engageant. Elle doit lui dire. Si elle lui dit, elle comprendra, c'est sûr !

‘’Je me suis fait…Des…des…’’

‘’Après tout ça, tu ne veux pas comprendre que je m’inquiète pour toi ? Est-ce que tout ce que tu découvres ici, vaut l’angoisse que tu me fais vivre ? Réponds-moi sincèrement. Est-ce que tu vas continuer encore longtemps à faire semblant ?’’

‘’Mais non, je fais pas…’’

‘’Tu as vu les autres élèves ? Ils n’ont pas besoin qu’on les aide à franchir de simples marches, ni qu’on les accompagne au quotidien. Et ils ne le feront pas pour toi, parce qu’ils ne savent pas le faire. Venir ici était une erreur.’’

‘’C’est pas vrai.’’

L’enfant l’a à peine murmuré mais elle se raidit déjà dans l’attente de ce qui doit immanquablement suivre. Pourtant, même si les doigts de sa mère se sont crispés, cette dernière se contente d’un profond soupir, avant de plonger son regard dans celui de sa fille.

‘’Tu sais que je déteste quand tu me mens, Lyria. Parce que quand tu le fais, tu te mens aussi à toi-même. Tu le sais que tu ne peux pas être là. Parce que tu n’es pas normale, parce qu’il faut t’apporter quelque chose de spécial. Et ça, tu ne l’auras qu’à la maison.’’

Les mots se gravent, lui vrillent l’esprit. Presque mécaniquement, elle hoche la tête, trop subjuguée pour soutenir correctement ce regard qui lui coupe toute envie de protester encore une fois.

‘’On pourra même redécorer ta chambre, une fois rentrées toutes les deux. Je suis sûre que tu as trouvé des tas d’idées ici , pour en faire quelque chose de nouveau. Et de cette manière, tu seras en sécurité , tu pourras être quand même un peu ici et je saurais que tu n’es plus en danger. D’accord ?’’

‘’D’a…ccord.’’

‘’Parfait !’’* clac*


Le claquement de la main de sa mère sur le bureau, semble provoquer un électrochoc chez Belladonna, sans pour autant faire sortir l’enfant de sa transe. Cette dernière n’a plus que vaguement conscience des voix qui l’entourent, incapable de percevoir les tons qui montent de plus en plus, les menaces, juste avant qu’un grand mouvement n’ébranle son fauteuil : autour d’elle, ces battements qu’elle aime tant commencent à se fondre en un flou total, comme pour lui dire adieu.Elle sent vaguement les dalles du couloir défiler sous ses roues, rapidement remplacées par des gravillons. La voix de Belladonna s’est tue, mais la TopDresseuse continue de suivre sa mère, qui ne se prive pas pour lui répondre.
Un tohu-bohu qui semble atteindre son paroxysme, lorsque Rose manque de renverser un homme aux vêtements élimés en poussant un peu plus brutalement le fauteuil de sa fille, comme si elle pouvait en finir au plus vite en accélérant le pas.

''Lyria, excuse-toi, enfin ! Et vous, je vous jure que vous ne pourrez pas m'empêcher de protéger ma fille de cette école de fous ''

Le ton est clair et distinct. Suffisamment pour être audible de chaque parent à proximité. Tant de témoins pour cette pauvre mère éplorée.

Et pendant ce temps, au fond de sa cage, un oisillon replie doucement ses ailes.
Itzan Xoaelteño
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Itzan Xoaelteño
est un Pokeathlète Agent


Réunion Parents-Profs
Event / Salles des Profs / Club des 5
Maman !!!

Sans attendre davantage, le garçon se précipite vers Indra à peine descendue du bateau et se jette dans ses bras. Cela fait des mois et des mois qu’il ne l’a pas vu physiquement, et sa présence lui a terriblement manqué. Sans rien dire, sa maman sourit à son tour et caresse doucement la tête de son fils, le rassurant en lui faisant comprendre sans un mot qu’elle est bien là, avec lui. Il a tant grandi. Elle a encore quelques centimètres d’avance, mais la gitane se doute qu’il faudra moins d’une année avant que son chéri la surplombe en taille. Pour autant, il est bien loin d’avoir changé d’attitude à son égard.

Est-ce que le voyage s’est bien passé ? Tu n’es pas trop fatiguée ? Je sais que ça fait beaucoup pour toi tout ça, j’espère que tu n’as pas eu de…

Itzan respire, intime Indra à son fils en posant ses mains sur sa joue. Tout s’est bien passé. Ton école a fait le nécessaire. Et je n’ai rien vu, alors ne t’inquiète pas, vraiment.

Le gitan semble enfin respirer, les mots de sa maman lui permettant de dédramatiser la situation. Si jamais il ne refuserait l’opportunité de voir sa mère, les conditions ne l’enchantent pas. Il y a à peine une semaine, l’information est tombée par le biais de leur référent. Tous les parents ont été convoqués pour un entretien avec les professeurs, enfin plutôt l’un désigné par le corps professoral. Cette réunion impliquait pour Indra de quitter le clan et de traverser la moitié du globe pour le rejoindre. Quelque chose que la jeune femme n’a jamais réellement fait. Et le bleu sait à quel point à cause de son don Indra est sensible à un quelconque changement d’environnement. Sa pire crainte était que sa mère soit rongée par les visions avant son arrivée.
Fort heureusement, ça ne semble pas être le cas.

Tu ne m’as pas dit que nous étions convoqués dans les premiers ?

Si, on doit y aller maintenant. Je te présenterais mes amis après. J’ai hâte que tu les rencontres.

Le gitan préfère penser à l’après, dans ce moment plus convivial avec ses amis. Parce qu’en réalité, l’apprenti agent n’a aucune envie que Leon Nahr rencontre physiquement sa mère.

**

Madame Xoaelteño

Monsieur Nahr, je suis heureuse d’avoir l’occasion de vous voir physiquement. Merci de prendre soin de mon garçon.  

Cela fait partie de mon travail Madame, ne vous en faites pas.

Définitivement, Itzan voudrait être ailleurs. Voir sa mère parler de cette façon avec son professeur le gêne terriblement, et pour tout un tas de raison. S’il pouvait se faire tout petit là tout de suite, il le ferait sans hésiter.

Nous avons eu l’occasion de communiquer par téléphone dans le passé, mais je voudrais profiter de cette rencontre pour dresser un petit bilan de votre fils depuis son inscription à la Pokemon Community, si vous le voulez bien.

Bien sûr je vous en prie. Je vous écoute. Itzan me raconte beaucoup de choses, mais vous écouter m’intéresse tout autant. Avoir l’avis d’un adulte professeur sur mon garçon est important.

Le bleu détourne encore plus les yeux, réalisant que cette appellation « mon garçon » n’est pas très utilisé ici, à voix haute avec des quasis inconnus, dans la société civile qu’il apprend à connaitre. Mais sa mère n’a connu que ça, il ne peut pas lui demander de faire autrement. Une situation qui amuse très légèrement le référent des Voltalis.

Pour ne rien vous cacher, Itzan n’a pas fait partie des élèves les plus intéressés à son arrivée ici. Il allait à reculons dans absolument tous les cours, n’avait pas le niveau de langage approprié avec les encadrants et avait du mal à s’intégrer réellement avec les autres élèves.

Le gitan sait que tout ça ne remonte pas il y a si longtemps. Mais entendre son professeur parler de lui comme ça lui fait tout drôle. Il sait qu’il a beaucoup changé depuis ces moments-là. Il a fait beaucoup d’efforts. Sans se décrire comme l’élève parfait, il a évolué, en positif.

A sa décharge, il n’est pas arrivé à une période simple. La direction avait beaucoup changé sur Adala, et même les élèves les plus sages et intéressés se sont retrouvés bien déstabilisé. Et je n’étais pas en charge de lui, à l’époque j’étais le référent d’un autre dortoir. Je crois qu’il a fallu attendre le déplacement sur Leiar pour qu’il commence enfin à prendre ses marques.

Vous voulez dire après le coup de sang de l’ancien maire si je me souviens bien ? Je n’ai pas eu tous les détails, Itzan n’a pas été en mesure de tout m’expliquer. Je ne l’avais jamais entendu comme ça, je me suis inquiétée. Et les journaux locaux ne parviennent pas forcément jusqu’à moi.

Je comprends sa peur, c’était la première fois qu’il se retrouvait dans une telle situation. Et son partenaire ne lui permettait de prendre pleinement part au combat, d’autant plus qu’il a un rapport particulier avec les pokemons, diamétralement opposé à celui de ses camarades. Même en retrait, il a tout de même su être utile à son échelle et ne pas paniquer à l’instant T. C’était une belle performance de sa part pour un complet débutant.

Je suis contente de voir que même si cela peut ne pas paraitre grand-chose pour les autres, des personnes aient vu tous les efforts qu’il a pu faire. Vous savez, cela n’a pas été facile pour lui. Je lui ais imposé de quitter tous ses repères pour rejoindre cette école. Vous avez raison de le pousser quand il faut, je sais qu’il peut parfois y aller à reculons quand les choses ne lui sont pas instinctives. Mais je suis heureuse de voir que malgré tout vous l’encouragez dans ce qu’il fait.

Maman, tu exagères…

Mais non pas du tout

Elle a raison Itzan. J’ai vu vos efforts, et c’est pour ça que j’ai continué à vous pousser. A son arrivée sur Leiar, je l’ai forcé à s’inscrire dans une filière, chose qu’il aurait dû faire bien plus tôt. J’ai choisi les Pokeathlètes Agents, compte-tenu de ses bons résultats dans cette matière et de sa capacité d’adaptation remarquable. C’est en plus une filière que je dirige conjointement avec une de mes collègues du pôle. Même s’il n’a pas été confiant au départ, il a vite trouvé ses marques et se rend désormais régulièrement en mission ou en cours de spécialité pour me proposer des rapports pertinents. Il s’est inscrit de lui-même chez les sportifs avec sa camarade Magnolia Jones et possède même un pokemon plutôt puissant, en plus de Doudou qui a désormais fait ses preuves en combat.

Un merveilleux sourire illumine le visage d’Indra à mesure que le référent des Voltalis explique les progrès qu’à fait son fils, tandis qu’Itzan se ratatine sur sa chaise. Il sait ce qu’il fait au quotidien, mais l’entendre à voix haute à l’attention de sa mère, c’est tout autre chose.

Il a encore du chemin à parcourir pour prendre confiance en ses capacités. Mais il est en très bonne voie. Il peut être fier de ses efforts.

Et moi je suis très fière de toi Itzan.

Merci

Le gitan répond tout gêné au sourire éclatant de sa mère, et laisse ses yeux se perdre dans ceux de Monsieur Nahr, l’air étrangement satisfait. A croire que ça l’amuse de le mettre dans l’embarras. Seulement, sa mère ne s’éternise pas plus que de raisons et revient sur tout autre chose.

Je suis désolée, j’imagine que vous allez passer la journée à parler de ça, et que les conversations seront parfois houleuses. Mais la convocation faisait mention de l’attaque perpétré fin janvier contre l’école. Pouvons-nous discuter de ça un instant ? Je ne remets pas en question vos choix. J’imagine que vous avez fait ce que vous avez pu vu la situation. Et je serais très mal placée pour juger, ne venant pas du même…monde…

Vous avez le droit d’en parler. Effectivement c’est ce qui a motivé initialement la convocation. Avant d’entrer dans les détails de ce qu’il s’est passé exactement, et mon discours pour vous prouver par A + B qu’Itzan n’est pas en danger à la Pokemon Community, sachez que vous êtes sa mère, et vous saurez toujours ce qui est le mieux pour votre fils, quoi que j’en dise. Prenez le temps de m’écouter, de réfléchir et surtout d’en discuter avec votre fils.

Vous avez raison Monsieur Nahr. Je vous écoute.

**

La réunion s’est enfin terminée simplement, sans difficulté réelle. Itzan savait bien que pour sa maman, cet entretien servait surtout à faire un bilan depuis son arrivée à l’académie. Il n’a jamais été question de le retirer de l’établissement. Et, aussi étrange que cela puisse paraitre, ce n’est plus une demande pour lui non plus. Lorsque, devant son professeur, Indra lui a indiqué qu’elle souhaiterait qu’il reste ici, il a simplement hoché la tête, sans chercher à résister.

Le gitan avait tellement de choses à dire à sa maman. Il voulait profiter d’absolument chaque minute de sa présence sur Leiar pour lui raconter tout ce qu’il ne dit pas au téléphone, ou peut-être qu’il a déjà dit mais qu’il veut répéter à cet être si cher à son cœur, qui lui a tout donné. Il ne pensait qu’à ce moment privilégié entre mère et fils depuis des jours.

Mais tout s’est envolé, d’un seul coup.

Parce que là tout de suite, Itzan a le sentiment de s’effondrer de l’intérieur.

Ca n’a duré qu’une seconde. Ce moment où lui et Magnolia se sont passés le relais pour rentrer dans le bureau de leur référent, accompagné de leur parent isolé respectif. Ça n’a duré qu’un bref instant. Mais il n’a suffi que de ce court moment au bleu pour tout comprendre. Comme si, d’un seul coup, tout venait de s’aligner. Le visage terrorisé de sa meilleure amie, comme il ne l’avait jamais vu auparavant, lui a tout révélé.

L’homme qu’il n’arrivait pas à identifier, qui lui a fait tant de mal.

C’est lui, son propre père.

La porte fermée, il ne reste que lui et sa mère. Et il ne faut pas beaucoup plus de temps à Indra pour comprendre que quelque chose vient de se passer dans l’esprit de son fils. Quelque chose qui le perturbe au point de se mettre à trembler, appuyé contre le mur, les yeux imbibés de peur.

Mon chéri qu’est-ce qui t’arrive ? J’ai dit quelque chose qu’il ne fallait pas avec ton professeur ?

Maman…Cet homme, le père de Magnolia, il lui fait du mal…il lui fait du mal…il ne faut pas la laisser…il ne faut pas l’abandonner…il lui fait du mal j’en suis sûr

Indra n’avait jamais vu son garçon comme ça. Il n’a plus rien de l’adolescent qu’il est normalement. C’est comme si tout son être avait laissé place à une boule d’angoisse, dirigée uniquement vers son amie enfermée dans cette pièce avec le responsable de toutes ses souffrances. Il a du mal à penser calmement. Il est incapable de prendre du recul.

Pourquoi les parents de ses amies les plus chères doivent leur faire ça ?

Doucement, la gitane blottit son fils contre son corps, le laisser nicher sa tête dans le creux de son cou. Elle laisse ses mains caresser l’arrière de son crâne pour le forcer à se détendre un peu, à prendre le temps de respirer.

Chuuuut mon chéri ça va aller. Je te crois d’accord ? Je te crois. Je ne vais pas le laisser lui faire du mal d’accord ? On va aider Magnolia, et Lyria aussi. Je te le promets.

Dans les bras de sa mère, Itzan ne s’est même pas senti pleurer.

**

Indra n’aurait pas cru voir un jour une telle détresse dans les yeux de son fils. Il lui a fallu quelques minutes pour réussir à le calmer, à renfort de multiples mots doux dont elle seule a le secret. De là, ils se sont mis d’accord. Ils vont attendre que Magnolia sorte avec son père, pour qu’elle ne se retrouve pas seule avec lui. Et a aucun moment de cette journée, cela ne doit arriver. Indra l’a promis à son garçon.

Le duo finit par ressortir, et la femme Xoaelteno remarque tout de suite le regard du professeur. Il ne lui en faut pas plus pour comprendre que lui aussi à tout compris, et qu’il a terriblement besoin de son appui. Discrètement, Indra hoche la tête. Même si elle ne doute pas que lui aussi interviendra de son côté, la gitane est la seule à pouvoir jouer les gardes fous aujourd’hui. Une adulte contre un autre adulte.

Le discours de l’homme n’est pas très clair, et la métisse reconnait sans mal l’odeur de l’alcool. Mais elle sait qu’entrer en conflit ouvert dès maintenant ne ferait qu’aggraver la situation de la rose à laquelle son chéri tient tant. Et elle-même, en tant que mère, ne peut décemment laisser cet homme s’en prendre à une enfant. Sur le papier, ce qu’elle a à faire est plutôt simple. L’empêcher de parler de trop à Magnolia, et d’avoir ne serait-ce qu’un moment isolé avec elle.

Elle l’a promis à son fils.

Je suis Indra. J’espère que le voyage n’a pas été trop long pour vous.

La phrase est purement anecdotique, et la réponse n’intéresse pas la gitane. Mais si elle peut lancer n’importe quelle discussion pour que le dénommé Jack se détourne de sa fille, elle le fera sans hésiter, et lui tiendra la jambe toute la journée.

Quelques pas derrière les adultes, Itzan et Magnolia marchent l’un à côté de l’autre. La rose n’a même pas osé le regarder. Elle doit être effondrée, morte de honte. Mais Itzan ne veut pas la laisser comme ça. Ses sentiments n’auraient même pas du l’effleurer.

Alors, délicatement, s’assurant que cet homme ne les regarde pas, il glisse sa main dans celle de son amie. Il n’ajoute rien de plus. Mais il espère que sa prise transmettra tout ce qu’il voudrait pouvoir lui dire.

Je suis avec toi. Je ne te juge pas. Et je ne te lâcherais jamais.

**

Il ne leur faut que quelques minutes pour atteindre le point de rendez-vous qu’il s’était fixé. Comme il s’en doutait, Ash est seul, l’éducateur ayant été envoyé par les services sociaux ne trouvant pas sa place dans cette petite réunion. Agatha est également entourée de ses parents, joyeuse. Et enfin, il y a Lyria. Lyria dont le regard s’est complètement éteint, sous l’emprise totale de cette femme aux allures nonchalantes mais qui en réalité la détruit un peu plus à chaque instant.

Indra sait quoi faire. Itzan sait quoi faire. Et il n’attendra pas une minute de plus.

Une fois tous à la même hauteur, la gitane s’empresse de se présenter à la mère de Lyria, avec toutes les formes possibles, tout en introduisant Jack. Les parents d’Agatha ne sont pas idiots, ils vont vite comprendre ce qui ne va pas. Et, les deux gitans l’espèrent, ils vont l’aider. De son côté, Itzan fait signe à Ash de reposer ses mains sur le fauteuil de leur amie. Elle n’est pas en état de réagir comme il le faudrait pour se sortir de cette situation, son bro doit prendre le contrôle. Maintenant, il n’a plus qu’à espérer qu’Agatha rentre tout de suite dans son jeu.

Le Voltali fait quelques pas pour s’éloigner des adultes, la main de Magnolia toujours dans la sienne, et avant que l’un d’eux cherche à contester, il s’exclame.

On doit vous laisser un instant. Il faut qu’on aille confirmer votre présence pour la journée, maintenant que vous êtes ici. Ça va servir à la cafétaria à faire le compte. Chaque enfant doit représenter son parent. Et puis de toute façon, vous avez surement plein de choses à vous dire entre adultes, on ne veut pas vous déranger.

Le bleu ne sait pas si quelqu’un a essayé de les en empêcher. Si cela a été le cas, il est sûr que sa maman les a retenu, poussant les autres parents à accepter le départ de leurs enfants. Ils ont annoncé que c’était temporaire, qu’ils reviendraient.

Mais pour Itzan une chose est claire.

Ni Lyria ni Magnolia ne doivent revoir leurs parents de la journée.





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Agatha Goode
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Région d'origine : Kalos
Âge : 15 ans
Niveau : 30
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Agatha Goode
est un Topdresseur Ranger


Réunion Parents-Profs

Event #4

Bleu…

Je ne vois que du bleu ciel à perte de vue, en même temps ça fait de très longue minute que je fixe le ciel. Mais où est-ce qu’ils sont ? Je commence à avoir mal au cou à regarder en hauteur. Tous les élèves sont partis au port pour accueillir leur parent qui arrivent par le ferry. Mais j’ai reçu un message de mes parents qui m’ont dit qu’ils n’avaient pas pu prendre le ferry à cause du travail de papa. J’ai vraiment cru qu’ils n’allaient pas pouvoir venir, mais pour se faire pardonner, la mairie d’Illumis leur a promis un voyage privé pour qu’ils puissent venir me voir ! Quand j’ai vu ce message, j’ai crier de joie en plein cours. J’étais gênée d’avoir interrompue le cours, mais tellement heureuse que mes parents puissent quand même venir ! Ils m’ont dit qu’ils viendraient par voie aérienne, alors je me rendu sur la zone la plus dégagée de l’ile, pour que leur avion puisse atterrir.

-Not not not !
-Je sais Apsu, mais ils vont pas tarder, je te promets que ça va pas durer longtemps.

Mon Griknot croise les bras, pas vraiment convaincu. Enfin je me demande si c’est parce que mes parents viennent pour moi et non pas pour lui…Non je me fais des idées, il est comme moi surtout pressé de les revoir ! Je sursaute en entendant un bruit de battement d’hélice. Je lève la tête pour voir un hélicoptère foncer sur nous…Enfin pas sur nous directement, ça serait dangereux! Mais il arrive au-dessus de nous avant se stabiliser.
Au fur et à mesure qu’il descend mon cœur bat de plus en plus fort, avant que je ne commence à sautiller. J’ai l’impression que le temps passe au ralenti, que ça fait des heures que cet hélicoptère descend. Finalement il s’immobilise au sol, et les hélice ralentissent alors que la porte s’ouvre, laissant apparaitre mes parents.

-PAPA MAMAN !
-Ma petite Skitty !

Je cours vers eux, et je pense que ma référente aurait été contente, j’ai jamais été aussi rapide. Je saute dans les bras de mon papa, qui manque de tomber à la renverse. J’enfouie ma tête dans son cou, il a toujours le même parfum ! C’est celui que je lui ai offert il y a deux ans pour la fête des pères…Enfin c’est maman qui l’a choisi, mais c’est moi qui l’ai emballé et qui lui ait donner au réveil. Bon ça n’a pas été facile de le réveiller, heureusement Tate m’a aidé en lui sautant sur le ventre pour le réveiller, c’était efficace !

-Roooo ma chéri tu m’as tellement manqué ! laisse-moi te regarder ! C’est fou ce que tu as grandis, et ton regard est encore plus bleu qu’avant ! Tu es magnifique ! J’espère que les garçons ne t’embêtent pas, sinon tu me le dis et je m’en occupe, tu sais…
-Hank, calmes-toi tu vas exploser…

Je fixais mon papa avec un sourire tellement large que je suis certaine de presque toucher mes oreilles ! Mais je me détache bien vite de mon papa, qui fait une moue contrariée. Mais je ne m’arrête pas et fonce dans les bras de ma maman. Elle les referme sur moi, et je me sens bien ! Je resserre mon emprise sur elle, et des petites larmes de joie se forment sur les bords de mes yeux.

-Maman….tu m’as manquée !
-Toi aussi ma puce, tu m’as manquée. Comment vas-tu ?
-Je vais bien, je suis trop contente de vous voir !

Je recule et croise le regard de ma maman, elle ne me regarde pas vraiment mais je sais que si elle pouvait, elle me regarderait dans les yeux. Elle a laissé ses longs cheveux bleus détachés, et porte une longue robe dans les mêmes teintes violacée que la mienne ! Je promets que ne s’est pas concertées pour mettre la même tenue ! Je reste dans les bras de maman, mais je regarde mon papa, qui est habillé de manière classe, avec pantalon et chemise, même si pour une fois il n’a pas mis sa veste habillée. Il a toujours un air fatigué, mais il est tellement content de me voir que c’est presque pas visible.

-Et Tate ? Il est pas venu ?

Ma maman prend une moue un peu triste, avant de remettre une de mes mèches de cheveux derrière mon oreille.

-Désolée ma puce, il avait un combat important et il n’a pas pu venir.
-Ho…

J’affiche une moue vraiment déçue pour le coup, mais je ne dis rien de plus. Je sais que mon grand-frère serait venu, s’il le pouvait.

-NOT GRIKNOT !

Je me tourne pour voir Apsu s’agiter dans tous les sens, ho non il est pas content de pas avoir eu de câlin lui aussi ? Je me détache de ma maman, et prends mon petit starter dans mes bras.

-Tout va bien Apsu, je t’aime aussi tu sais.

Il grommelle mais ne dit plus rien quand je le berce pendant quelques secondes. J’entends le bruit d’une pokéball qui s’active, et je sens une douce chaleur dans mon dos. Je reconnais la présence d’Habani, l’Arcanin de maman qui vient me dire bonjour. Ça m’avait manqué de sentir mes doigts dans sa douce et chaude fourrure.
Mais une sonnerie se fait entendre et je regarde mon Ipok. C’est l’alarme que j’ai mis pour aller rencontré mon professeur référent !

-Vite papa, vite maman on va être en retard !
-Ne t’inquiètes pas ma chérie, on va y être en un rien de temps.

Je ne suis pas très certaine du plan de mon papa, mais il a cette étincelle dans les yeux, celle d’un plan qu’on ne peut pas arrêter…



……

-HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA

~~ ҉~~

-UN CONFLIT ENTRE DEUX FACTIONS ? ET VOUS NE LES AVEZ PAS ARRETER ?! MAIS SI MA PETITE SKITTY C’ETAIT RETROUVEE BLESSEE ET…
- Chéri ne t’emballe pas. Agatha nous a dit qu’elle n’avait pas été en danger, et je suis certaine que mademoiselle Ciaobasta aura une explication n’est-ce pas ?

Je regarde ma professeur des cours Topdresseur qui soupire avant d’avoir un très large sourire, en posant son regard sur maman qui soutient son regard….Mais faut vraiment que je demande à papa d’arrêter de crier mon surnom a tout vas, j’ai plus 8 ans…Mais Mademoiselle Ciaobasta reprend la parole.

-malheureusement nous n’avons pas encore réussi à agir contre ces groupes, mais nous concentrons tous nos efforts pour assurer la protection des élèves et du campus, afin que les évènements de la dernière fois ne se reproduisent pas.
-Et je suis certaine que notre fille est entre de bonne main, pas vrai Hank.
-QU’est-ce que….heu oui bien entendu ! Excusez-moi je me suis emporté, mais je m’inquiètes beaucoup pour mon petit trésor.

C’était subtile, mais j’ai vu maman faire un mouvement de tête vers papa…et vu sa réaction, je sais qu’il l’as vu…le regard terrifiant de maman en colère…Je frissonne rien qu’à l’imaginer.

-Si l’on revenait au sujet principal de cette réunion.

Ma professeur tourne son regard vers moi, et je me mords la lèvre en rougissant. Je sais que j’ai toujours été sage, mais je stresse un peu de ce que pourrait dire Belladonna….Papa pourrait très bien paniquer à nouveau et crier comme tout à l’heure. Il est pas en colère, juste inquiet pour moi.

-Je dois dire qu’Agatha a fait des progrès depuis son arrivée à l’académie. Il lui manque beaucoup de compétence et de réflexe…on peut dire qu’elle est un peu maladroite, mais elle progresse à son rythme.
-Manquer de compétence vraiment ? Elle a pourtant des résultats honorables.

Papa s’est redressé dans son fauteuil, et je vois le même regard que le jour où il a défendu un stand de ramen d’Illumis qui devait être fermé pour voir construire une chaine de fast food…Il c’était battu bec et ongle, et avait gagné. Mais là il doit pas se battre, ma professeur n’a rien dit de méchant.

-Tout à fait, je ne parlais pas de ses connaissances scolaires. Agatha sait beaucoup de chose, c’est dans l’application en situation réelle qu’il peut y avoir un peu de maladresse de temps en temps.

Elle me fait un clin d’œil avant de reprendre.

-Mais c’est une élève vraiment motivée, qui apporte la bonne humeur à chaque cours. En plus, elle fait partie des élèves qui ont accueilli le plus de pokémon dans son équipe, et elle s’en sort très bien avec eux.
-Oui, notre fille a toujours apporté la joie autours d’elle, c’est comme un petit soleil qui nous entraine.
-Maman…

Sans me regarder, maman pose sa main sur ma tête pour me frotter un peu les cheveux. C’est vraiment gênant là…Je baisse le regard vers Apsu, qui comprend pas ma gêne, mais qui semble gêné lui aussi, et qui pour une fois ne dit rien.

-HAHAHA je le savais que ma fille était exceptionnelle ! Et elle apprendra encore plus dans cette école pour devenir la meilleur ranger du monde !
-Si c’est ce qu’elle souhaite, je suis certaine qu’elle le pourra…Mais maintenant je sais d’où elle tire sa bonne humeur.

Je vire au rouge pivoine, ce qui fait rire Madame Ciaobasta et maman. Je me détache de la conversation, et quelques minutes plus tard nous voilà sorti de la salle de classe. Papa est bien droit, il a sorti Kurama un peu plus tôt qui bombe le torse en marchant. Maman a un doux sourire aux lèvres, alors qu’Hanabi reste calmement à côté d’elle et elle finit par prendre la parole.

-Nous sommes très fiers de toi Agatha, tu n’as que de bon retour de tes professeurs.
-Merci maman, je fais tout pour être gentille comme vous me l’avez appris.
-Et tu le fais très bien. Dès qu’on rentrera, on t’enverra un petit cadeau. Comme je le dis toujours ‘’Tout travail mérite salaire’’ et tu as très bien étudier cette année ! J’espère que tu continueras !
-A vos ordres.

Je fais un garde à vous, et nous rigolons tous les trois. Je suis vraiment contente de passer du temps avec mes parents, mais j’ai encore plus hâte de ce qui va venir. Maintenant il faut que mes amis rencontre mes parents !...

-HO NON PAPA MAMAN ON VA ÊTRE EN RETARD !
-En retard pour quoi ma puce ?
-Faut que vous rencontriez mes amis, on s’est donné un point de rendez-vous mais on va être en retard là !
-Ne t’inquiète pas ma petit Skitty ! Avec ton super papa tout va bien se passer. Chérie tu nous rattraperas ?  

Maman n’a même pas le temps de répondre, que je me retrouve sur les épaules de mon père, Apsu sur ma tête. Et le voilà qui court à toute vitesse, et je le guide vers le point de rendez-vous. Quand on arrive, tout le monde commence à arriver, et papa s’arrête dans un dérapage totalement contrôler.

-Arrivé ! Tu vois Agatha, je t’avais dit qu’on arriverait à temps.
-Oui papa !

Il m’aide à descendre et je récupère Apsu dans mes bras, et ce dernier ne semble pas avoir apprécié la course, il est tout calme. Bon je lui donnerai une baie pour me faire pardonner après. Papa remet ses cheveux en place d’un geste de la main avant de resserrer sa cravate et de prendre un air sérieux.

-Messieurs dames, veuillez excusez cette entrée pour le peu brutale, mais nous avons horreur d’être en retard. Je me présente Hank Goode, je suis le père d’Agatha.

Kurama arrive a se moment, bombant le torse et s’asseyant à côté de mon papa, les neuf queues bien droites.

-Bonjour je m’appelle Agatha, je suis l’amie d’Itzan, Ashe, Magnolia et Lyria. Et voici Apsu.

Apsu semble reprendre consistance, et il bombe le torse dans mes bras. Papa sourit et serre la main de tous les parents, avant de tourner, et de tendre le bras vers ma maman qui arrive en évitant tout le monde devant elle, accompagné de sa Arcanin. Il la prend par l’épaule quand elle arrive à côté d’elle.

-Et voici ma merveilleuse femme, Cordélia.
-je suis ravie de vous rencontrer.

Elle salue tout le monde à son tour, et malgré le fait qu’elle ne voit pas, elle serre la main de tous les parents sans problème et reconnait mes amis. Je me demande comment elle fait à chaque fois…faut que je lui demande tout à l’heure. J’observe mes amis, mais étrangement j’ai l’impression que ça ne va pas. Ash a l’air un peu…je dirais bof, même s’il a viré au rouge devant mes parents. Mais Magnolia et Lyria ont l’air un peu moins énergique de d’habitude, ça m’inquiète un peu quand même. Mais je peux pas demander ça comme ça, pas devant tout le monde.

Notre groupe se met en marche, et quelques mètres plus tard, Itzan ralentit le rythme avant de s’exclamer qu’ils devaient aller informer l’école de la présence de leur parent pour un décompte…Mais on a déjà dis que nos parents arrivaient, alors pourquoi ? Je vois le regard du gitan, et je comprends qu’il faut que j’appuie ses paroles… Ok mais il va me devoir des explications.

-Ho oui c’est vrai ! Si on le fait pas ça va poser problème pour manger. Ce serait dommage qu’on puisse pas manger à la cafétéria, ils font les meilleurs curry que j’ai jamais mangé…Les tiens sont très bon maman ! Mais faut a tout prix que tu goûtes celui à la baie Tamato !

Maman me regarde étonnée, mais elle sourit et je la vois très légèrement hocher la tête. Papa et la madame aux cheveux rouges, que je suppose être la maman de Lyria, semble pas vraiment d’accord.

-Mais Agatha tu….
-Chéri, ça ne te dérangerais pas que l’on se pose en attendant que les enfants reviennent ? Je dois avouer que tous ces déplacements m’ont un peu fatigués, et je me reposerai bien un peu sur un fauteuil. Cela nous permettrait de faire plus amples connaissances, après tout nos enfants s’entendent si bien, ce serait dommage que nous n’en fassions pas de même. Tu ne crois pas ?

Mon père hausse rapidement les sourcils, posant son regard sur moi, avant de sourire à son tour.

-Bonne idée ma chérie, Messieurs Dames, il me semble avoir vu un petit coin ou l’on peut prendre un café, venez donc je vous invite. Si un café ne vous convient pas, évidemment je vous propose un thé Madame ? excusez-moi, je n’ai malheureusement pas la mémoire des prénoms comme mon épouse. Je dois vous avouez qu’Agatha m’a tellement parlé de ses amis, j’avais vraiment hâte de pouvoir rencontrer les parents d’enfants aussi exceptionnels que les vôtres, vous savez…

Et ça y est, papa est lancé, et il a jeté son dévolue sur la maman de Lyria qui ne peut même pas en placer une, et qui se retrouve embarqué avec les autres parents, Kurama et Hanabi nous cachant presque entièrement à leur vue. J’ai juste le temps de voir maman me faire un clin d’œil…enfin dans ma direction, comme si là elle pouvait pas savoir où j’étais.

Je tourne la tête, et je constate que mes amis sont déjà partis sans moi. Je proteste avant de m’élancer à leur poursuite, je veux des réponses moi, qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi j’ai du mentir comme ça ? Je me pose trop de question, et je vois pas le monsieur que je percute sans faire exprès. Je me rattrape comme je peux, avant de m’incliner devant le monsieur et de repartir en courant vers mes amis.

~~ ҉~~

-Boss ça va ?
-Oui ne t’inquiètes pas.
-Pourquoi vous lui avez rien dite à cette môme, elle vous a manqué de rester là.
-Imbécile c’est elle…

Le jeune qui a rejoint le monsieur se fige et regarde dans ma direction. Mais je ne le vois pas, tout comme je n’entends pas la suite de leur conversation.

-Agatha Goode…nous nous reverrons bientôt…très bientôt, cher joyau.

~~ ҉~~


Je rattrape mes amis, haletant un peu après mon sprint. Et je tourne la tête vers Itzan, sentant une ambiance un peu trop lourde.

-Itzan…qu’est-ce qui se passe ?







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Ashe Enmai
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Taille de l'équipe : 6/7
Région d'origine : Sinnoh
Âge : 16
Niveau : 20
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Points d'Expériences : 541
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Ashe Enmai
est un Topdresseur Spé. Type

Où est ta maman, Ashe ?

Ashe Enmai.
Évidemment avec un nom pareil, c'était évident que j'allais passer dans les premiers. Et quelque part c'est pas plus mal, au plus vite cette histoire sera réglée, au mieux ce sera pour tout le monde. Même mon professeur référent semblait exaspéré par ces rencontres obligatoire. Ou bien était-ce parce que cela faisait bien dix minutes que l'on attendait tous les deux dans ce petit bureau que quelqu'un d'autre fasse enfin son arrivée.

"Encore 5 minutes. Passé ce délai, je serais obligé de décaler le rendez vous tout en bas de la liste."

Oh non, tout mais pas ça par pitié ...

"Vous savez m'sieur, au pire on peut juste marquer qu'il est bien venu et qu'il a pas émis d'objection à ce que continue d'étudier à l'académie ! Tout le monde est gagnant comme ça !"

"..."

Le professeur Uzan me dévisage d'un air mauvais. Ou son air habituel, je sais pas trop. Toujours est-il qu'il ne dérogera pas à cette idée.

"... Non mais on va attendre encore un peu ..."

Franchement c'est bien ma veine. J'avais prévu de m’entraîner après cette stupide réunion moi. Si je suis obligé d'attendre toute la journée dans le réfectoire que l'intégralité des élèves passent, ça va me rendre fou ! Et puis d'abord j'ai rien demandé moi !
J'ai jamais voulu qu'un inconnu vienne ici pour parler avec mes profs de la suite de mon avenir ! Je me sens très bien à l'école moi, ça devrait suffire à les convaincre à l'association ! Même Cerise elle a eu le droit d'avoir Mademoiselle Alezar pour la représenter, sous prétexte qu'elle avait déjà pu se présenter comme sa responsable. Pourquoi moi j'y aurais pas eu le droit d'abord ?
Ça me soûle grave sérieux ...

"Hum. Je crains qu'il ne va falloir remettre votre rendez vous à plus tard dans la journée ..."

"Oh non s'il-vous-plaît m'sieur ! Vous pouvez pas me faire ça ! Je devais aller m’entraîner au combat après la réunion, entre Topdresseurs vous pouvez pas me faire une fleur ?"

Je protestais contre mon référent de dortoir, lorsque la porte derrière moi s'ouvrit brusquement. Un homme qui devait avoir la quarantaine, en costard cravate, visiblement un peu affolé et essoufflé tenait encore fermement la poignée. Je le dévisage, mi- soulagé mi- agacé, et, comme je m'y attendais, c'est encore une personne différente de la dernière fois que j'étais à l'association ...

"V-Veuillez m'excuser ! Est-ce bien ici qu'à lieu le rendez vous de Monsieur Ashe Enmai ?"

"... Oui. Nous vous attendions depuis plus de dix minutes. Je suppose que vous êtes son responsable, monsieur ... ?"

"Kadachi ! Toby Kadachi, je suis envoyé par la branche Sinnoh de l'association de protection de l'enfance. Je suis désolé, ce campus est si grand que je me suis perdu plusieurs fois, et comme je n'avais pas le moyen de contacter Ashe ou vous même, il m'a fallu d'abord trouver l'accueil de cette école, puis trouver des responsables pour me guider ... Enfin bref, ne perdons pas plus de temps, je dois être reparti d'ici une heure depuis l'aéroport."

Évidemment. C'était pas comme si il en avait spécialement quelque chose à faire de cet entretien. Je me doute qu'il fait simplement le travail qu'on lui a demandé de faire, mais quand même. Les gens de cette association sont tous plus exécrable les uns que les autres. Je les déteste.
L'homme se ravise aussitôt pour retranscrire une image plus professionnel.

"Bien sur Monsieur ... Asseyez vous je vous prie. Ôtez moi d'un doute, vous connaissez bien le sujet de cet entretien avec le corps enseignant ?"

"Hum ... Oui .. oui attendez, laissez moi ... ressortir mon dossier. Enmai ... Enmai ... Ah le voilà. Ah oui voilà, il est noté ici que c'est pour faire le point sur sa scolarité et discuter des récents évènements qui ont eu lieu dans l'école ... Je ne vous cache pas que je reprend simplement ce dossier à la suite de mes collègues, donc je ne connais pas monsieur Enmai personnellement, ne m'en voulez pas si je parait intransigeant avec lui. Je dois simplement m'assurer que la sécurité de l'enfant est assurée dans votre établissement."

Monsieur Uzan semble aussi décontenancé que moi. Et c'est bien la première fois que je le vois comme ça.

"Naturellement. Aussi l'académie accorde un point d'honneur à ce que tous ses étudiants puisse y séjourner dans le meilleur des cadres. Ils disposent de cours dispensé par des professeurs adaptés à leurs besoins et ..."

"Oui oui, c'est bien joli tout ça. Qu'en est-il de votre élève ?"

"... Je vous demande pardon ?"

"Ashe est bien votre élève non ? Qu'en est-il de ses résultats ? Je dois consigner tout ça pour mes collègues."

Whouaaah ... J'en avais croisé des Michel Osefman dans les locaux de l'association. Mais alors lui on est dans le haut du panier. Mon réfèrent fait mine de garder la tête froide comme il en a l'habitude avec notre groupe de cinq, mais je sens bien qu'il commence à regretter d'avoir voulu faire cette réunion à tout prix. Il me dévisage alors froidement, je sens que ça va être ma fête et commence à me faire tout petit.

"... Eh bien, Ashe est un élève qui a parfois du mal à se concentrer en cours, n'est-ce pas jeune homme ? En suivant la filière Topdresseur, je suppose qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il y ait autant de cours théorique, mais pour autant ils sont aussi important que la pratique, et ça notre élève a parfois du mal à l'accepter, en dépit de ses compétences dans certains domaines qu'il n'exploite pas à son plein potentiel.
Cependant il faut bien admettre qu'il est l'un des rares à ne jamais se laisser abattre peu importe les difficultés. C'est une qualité indéniable pour un Topdresseur.
"

Est-ce que je rêve ou c'était un compliment ? De la part de Uzan ? Sérieusement ?
L'homme de l'asso ... J'ai déjà oublié son nom ... Bah, il a probablement aussi oublié le mien ... Bref, il écrit machinalement sur ses fiches tout ce que lui dit mon professeur, sans même se poser de questions.

"Je vois ... Parlez moi de l'incident en question qui est évoqué. Est-ce que monsieur Enmai pourrait risquer quelque chose en restant ici ?"

Cet incident honnêtement, j'ai même pas envie d'en parler. Tout était allé si vite que j'ai même pas eu le temps de comprendre ce qui nous arrivait. Je n'écoute plus. J'ai décidé de ne plus écouter. Je me contente de fixer un point dans le vide au dessus de l'épaule de mon référent de dortoir. Cette réunion me soûle. Toute cette histoire me soûle. J'ai juste envie de sortir prendre l'air et aller retrouver mes amis.
Au bout d'une dizaine de minutes et plusieurs lignes écrites sur une feuille remplie de cases, le gars aux cheveux virant au gris cendré se décide enfin à me regarder, me sortant quelque peu de mes pensées.

"Et toi mon garçon, est-ce que tu aurais quelque chose à ajouter à ce qu'a dit ton professeur ?"

"Hein ... ? Ah ! Euuuh ... Nan nan, rien à dire ... Du coup c'est bon je peux rester ici ?"

"Ce n'est pas moi qui le déciderais donc je ne peux rien te dire. J'enverrais mon rapport ce soir à ma hiérarchie qui décidera de ça d'ii la fin de la semaine. Si vous n'avez pas d'autre questions Monsieur, je vais vous laisser."

"... Voulez vous que l'on vous raccompagne jusqu'à l'aéroport ?"

"Non merci, je pense que cela devrait aller sur le retour."

Et il partit sans même un au revoir, il devait être pressé de quitte cette école ... Je regardais mon professeur, visiblement vidé de son énergie, mais indiquant avec un tampon la bonne tenue de mon entretien avec un responsable

"Bon bah ... je peux y aller m'sieur ?"

"Oui, Ashe, tu peux y aller ... Dis au prochain élève de patienter quelques minutes, il va me falloir prendre une pause ... "

~~~~~~~~~~~

"Vidar ! Utilise Malédiction puis Morsure !"

Mon Pokémon chargea une énergie sombre et ses muscles commencèrent à se contracter tandis qu'il courait, à son rythme vers l'arbre que j'avais désignais comme cible de notre entraînement. L'écorce avait été tailladée et écharpée par les attaques à répétition de mon Pokémon. J'avais eu besoin de me défouler pour oublier cette journée pourrie.

A la base, avec les autres membres de mon groupe, on était censé se réunir une fois les entretiens passés mais j'avais pas la foi de rester dans la cafétéria. Voir tous les autres avec leurs parents ... Ça me fait encore trop mal ... Et j'avais pas envie de faire mon torturé devant Itzan ou Agatha. Alors je m'étais éclipsé derrière l'académie pour me débarrasser de cette frustration. Et il fallait absolument qu'avec Vidar et mes autres Pokémon on progresse plus vite. A ce rythme là on pourra jamais gagner suffisamment en puissance pour retrouver l'homme à l'origine de ma situation ...

Mais alors que j'étais sur le point de hurler de rage, je vis soudainement une lumière bleutée très intense provenir de mon Pokémon. Je ne comprend pas vraiment ce qui lui arrive, mais je plisse les yeux pour essayer d'observer la situation malgré l'éblouissement. Je crois que Vidar est en train de changer. Il grossit. Il grandit. Est-ce que c'est bien ce que je crois ... ?
Au bout de quelques secondes, l'éclair de lumière s'affaiblit et laisse apparaître mon partenaire sous une nouvelle forme.

"Vidar, tu as enfin évolué ! C'est génial !"

Mon Pokémon se regarde nonchalamment de gauche à droite, presque comme si cette évolution le laissait de marbre. Moi en revanche, je suis surexcité ! Il faut que je me dépêche d'aller montrer ça à Cerise ! Je suis sur qu'elle va être verte de jalousie, héhéhé ...



HRP :


Ashe parle en #006666

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