LOAN MCNELLIS ET LOGAN ATKINSON ONT FAIT EX-AEQUO. ILS DOIVENT TOUS DEUX RELANCER LE DÉ POUR SE DÉPARTAGER. SI L'ORDRE N'EST PAS EXÉCUTÉ, LES CINQ JOUEURS RECEVRONT UN GAGE. --END-- |
LOAN MCNELLIS DOIT CHOISIR QUI ENTRE LOGAN ATKINSON ET MIKATO SOZUY RECEVRA UN GAGE, PUIS ÉNONCER SON CHOIX À VOIX HAUTE. SI L'ORDRE N'EST PAS EXÉCUTÉ, IL RECEVRA UN GAGE. --END-- |
▬ ...
Tu es là, observant le cours des événements sans vraiment agir. Tu es silencieux au possible, et ton regard ne laisse pas trahir quelque émotion qu'il soit. Tu t'es posé dans un coin pour souffler après avoir regardé cette jeune mentali mourir sous vos yeux horrifiés, et tu as simplement respiré calmement pour garder tous tes esprits. Après tout ce que tu avais fait par le passé, il t'était désormais interdit de flancher, de devenir fou. Tu t'en tuerais si jamais tu n'y parvenais pas. Tu ne voulais plus blesser personne, plus perdre espoir. La vie était un cadeau que la nature t'avait offerte, il te fallait la chérir avec tout l'amour possible, quitte à avoir peur de la mort. Ce qui n'était pas encore ton cas. Mais tu composais avec, limitant l'explosion de tes sentiments, les contenant en prenant du recul sur la situation, analysant chaque instant comme tu pouvais le faire depuis ta position, essayant de comprendre ce qui se passait autour de toi, puis tu laissais ces sentiments néfastes s'échapper lentement, mais sûrement, de ton esprit, afin de n'y laisser qu'un vide de lumière, un vide de sérénité et d'apaisement. Tu devais bien attirer le regard de quelques élèves, à rester aussi calme que tu l'étais, simplement assis en tailleur dans un coin de la salle, yeux fermés, à ne pas réagir. Mais tu t'en fichais, du moins au début. Tu n'avais pas à flancher pour de simples regards, d'autant que d'une certaine façon, tu allais devenir un pilier pour ceux qui allaient perdre de leur santé mentale. Il en valait de ton rôle de préfet.
D'ailleurs vint l'heure d'agir.
Le premier ordre était achevé et déjà un second tombait.
Un foutu jeu de dés.
C'est à ce moment que tu avais vu les noms choisis. Et il y avait celui de Mikato. Ton coeur avait cessé de battre pendant quelques secondes, submergé par une vague de peur. S'il y avait bien une personne que tu ne souhaiterais pas voir perdre ; et perdre physiquement ; c'était bien elle. Les autres pouvaient bien mourir que tu arriverais à le surmonter ... Mais pas elle. Ce « roi » n'en avait pas le droit. Ou il le payerait au centuple. Tu en faisais la promesse intérieur. En attendant, il fallait éviter que Mikato ait un problème. L'ordre ne permettait malheureusement pas de l'aider directement, et la seule chose que tu pouvais faire était de chercher le dé mystérieux qu'ils devraient utiliser pour cet ordre ... Mais au moment de te lever, tu vis débouler plusieurs élèves armés d'un dé dans la salle de classe où l'on vous avait rassemblé avant que tout cela ne débute. Que te restait-il donc, sinon assister impuissant à la situation, à observer en silence ce triste dé annoncer le triste destin de deux des cinq élèves désignés. Tu ne connaissais parmi eux que Mikato, et de nom tu connaissais Ariana Blue, une très bonne amie d'Idalienor, et Loan McNellis, l'ancien petit ami d'Aileen Sôma. Au moins, tu ne serais pas triste si jamais l'un d'entre eux finissait parmi les deux derniers. Seul le score de la mentali t'inquiétait. Allait-elle s'en sortir ? Et si jamais elle tombait deuxième ? Aurait-elle la force de choisir le quatrième ? Intérieurement, tu commençais à flipper à l'idée que cela ne se passe mal. Visiblement, tu étais tout à fait neutre, tout de même prêt à agir pour quiconque s'évanouirait ou commencerait à devenir fou. Le dé commença à être lancé. D'abord un brun, inconnu au bataillon le lança, et obtint un score honorable, mais encore assez bas pour laisser une chance aux autres de gagner. Puis ce fut au tour de Mikato. 3. Tu étais à ça de virer au blanc sous le coup de la peur, avant de voir sortir un 1 de la part d'Ariana Blue ; qui fut très vite attrapé par son amie en pleurs. Les dés s'enchaînèrent rapidement avant de laisser sur une égalité entre deux joueurs, qui fut réglé par un second lancer des deux joueurs. Mais toi tu t'en fichais. Mikato venait de te repérer, et visiblement effrayé, elle s'était réfugié sur toi pour pleurer. Enfin, pleurer … Tu n'arrivais pas vraiment à déterminer si elle était simplement effrayé à l'idée de perdre ou si elle était clairement en train de paniquer de ne pas y rester. Ce genre de détails n'était pas forcément intéressant, néanmoins, car dans tous les cas, tu ressentais toute la détresse dans son agissement. Elle avait peur de ce qui l'attendait. Et par extension, tu avais pris peur. Tu serrais les dents pour ne pas lâcher sous le coup de la pression, et tu administrais des caresses affectueuses sur sa chevelure brunâtre si douce.
▬ Je ne laisserai personne t'avoir. lui chuchotais-tu calmement et doucement pour la rassurer.
Tu aurais eu envie de dire plus, de lui dire que tu étais prêt à sacrifier tout le monde si cela te permettait de la garder en vie, de lui dire que tu étais prêt à donner ta propre vie pour lui éviter sa propre mort, mais tu savais que tu ne ferais que la rendre plus paniqué encore, plus effrayé, allant même jusqu'à te faire rejeter. Et tu ne voulais pas ça. Tu ne souhaitais que son bonheur, que sa survie. Le reste importait peu. D'ailleurs, il te fallait agir, car les nouveaux dés avaient fait désigner Loan McNellis comme juge pour savoir qui serait la seconde personne, en plus d'Ariana Blue, qui recevrait un gage. Et Mikato faisait parti des deux personnes qu'il lui était possible de choisir. Tu avais encore l'occasion de lui éviter le mauvais sort. Car si le précédent ordre avait simplement obliger Obeline Gauthier à finir le reste de la « partie » pieds nus pour l'instant, vous n'en étiez qu'au début. Il ne fallait pas qu'elle reçoive un gage. Jamais. Soufflant donc un coup, tu attiras l'attention du voltali au moyen d'un « Eh ! » significatif, et tu lui adressas un regard des plus sérieux.
▬ J'ignore qui tu es, et ce que tu penses de tout cela, mais je ne te demanderai qu'une chose : laisse-là survivre. dis-tu.
Cette fois, tu avais laissé parler ton instinct, ton envie de ne pas la perdre, quitte à laisser les autres mourir. Elle allait survivre. Elle DEVAIT survivre. Et rien au monde, pas même elle-même, ne t'empêcherait de tout faire pour lui permettre de lui offrir un lendemain, de voir encore une fois au moins l'aurore exploser avec beauté dans l'horizon, réchauffant les cœurs et apportant la vie à ce monde que la nuit transformait en monde froid et lugubre, presque dénué d'humanité. Si tu devais mourir ce soir, ce serait le seul cadeau que tu aurais au moins le plaisir de lui offrir ...