Dernière édition par Potiron le Mar 31 Jan - 13:55, édité 1 fois

- Et ça ? Non ? ...ou alors ce petit haut ? Non t'as raison, il est moche... Je vais quand même pas y aller en pull en laine à motifs ! J'aurais eu le temps de transformer le concept, oui, mais là c'est trop vite... Hm ? Pantalon taille haute, tu penses ? Je suis trop petite voyons... Reste plus que la tenue de sortie habituelle...

A situation de crise, réunion de crise en ce début de soirée dans la chambre de Lilas, Ena tentant de prodiguer les meilleurs conseils vestimentaires possibles, pendant que Luka rattrapait au vol grâce à ses pouvoirs psychiques tous les vêtements que sa Dresseuse jetait hors du placard. Muséflott attrapait et triait le tout, sous l'œil critique du reste de l'équipe.

- Et j'ai rien à vous mettre non plus, aaaaah ! J'avais tellement de commandes pour Noël que j'ai rien de prévu pour vous, ça va pas du tout !

Chapotus, coiffé d'un chapeau de Noël regarda les autres membres de l'équipe, tout ceux pouvant en porter un avaient le même qu'elle. Les plus petits avaient un joli ruban vert et rouge, agrémenté d'un flocon de neige. Selon elle, c'était bien suffisant, mais Lilas voyait les choses en grand, bien trop grand, comme d'habitude. Ramassant une paire de collants roulés en boule, la petite fée à couettes la frappa d'un coup de cheveux, touchant avec précision l'humaine dans la nuque.

- Aïe ! Mais quoi Ena ? Comment ça, vous en avez déjà bien assez ? Mais pas du tout ! Il vous faudrait des capes ! Des robes ! Un veston complet ! Du rembourrage ! De la dentelle et... oumph !

Nouvelle attaque de collants, reçus dans la tête cette fois. Lilas baissa les bras et soupira, vannée.

- Je veux juste que vous soyez magnifiques aussi... Ça fait depuis début novembre que je fais des habits pour les autres, et j'ai rien pour vous, c'est nul...

Levant les yeux au ciel, les Pokémon en présence secouèrent la tête. Pour être honnêtes, ils préféraient grandement ne pas avoir de nouveaux costumes plutôt que de devoir gérer tout le process qui aurait mené à leur création.

- Il n'empêche que, désolé pour les autres, surprise ! J'ai quand même eu le temps de faire une petite robe de soirée pour Ena !

Avec un sourire narquois, la Dresseuse sortit du placard une petite tenue bleu ciel, agrémentée d'une cape. Le tout faisait très "Reine des Neiges" et était taillé pour la Chapotus, surprise. Tout en ricanant car fière de son effet, Lilas se changea, se parant de sa meilleure robe de soirée festive, accessoirisant le tout avec un joli collier, des bracelets, et quelques parures dans ses cheveux. Simple et efficace, c'était tout ce qui importait.

- Bon allez les affreux, on y va !

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« C'est donc pour ça que maman disait qu'elle détestait les galas... »

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Lilas passait de conversation en conversation, le plus souvent remerciée par ses collègues ou félicitée par ses clients. Avec son assiette de crudités dans la main, elle naviguait dans la foule, Ena juste derrière elle. Il ne lui restait plus qu'à prendre son mal en patience : elle avait bien compris que les rires et la fête, ça serait pour plus tard. Levant mentalement les yeux au ciel, elle serra la main d'une habitante pour laquelle elle avait fait une robe peu après son arrivée. Elle se souvenait de la plupart de ses projets, ce qui n'arrangeait pas son cas quand quelqu'un lui demandait innocemment si elle se souvenait de lui. Et bien oui, bien sûr. A part ça, elle connaissait tout ses collègues de nom, et souvent leur spécialité et quelques-uns de leurs Pokémon. Mais sinon elle manquait de retenir les noms de ses petits camarades auxquels elle avait à peine adressé la parole depuis la rentrée. Malgré le fait qu'ils passaient plusieurs heures par jour en cours ensemble. Oups. Et à part Magnolia, Itzan et quelques autres membres de leur groupe d'amis qu'elle avait croisés quelques fois dans les couloirs, autant dire qu'elle était un peu perdue.

« Hm... Tu as décidément trop la tête dans ton boulot ma pauvre Lilas... »

Certes, ses créations étaient magnifiques ce soir et elle était ravie de voir ses clients satisfaits. Mais elle avait un peu l'impression de confirmer l'adage qui disait que les cordonniers étaient les moins bien chaussés. Enfin bon, ce n'est pas comme si elle y pouvait quelque chose maintenant qu'elle était devant le fait accompli. Fort heureusement, sa robe pour le nouvel an était, elle, prête. Mais elle ne convenait pas du tout à l'ambiance de ce soir. Oui, c'était de grosses problématiques.

Quand une partie de la foule quitta la salle pour aller à la montée au flambeau, la designeuse leur emboîta le pas mais s'en fut, sensiblement gavée. Elle traversa le campus, toujours accompagnée par Ena et atteignit finalement son objectif : le petit square des Nymphali, avec son immense cristal. Elle poussa la neige d'un banc et s'assit dessus, faisant attention à bien maintenir son manteau fermé. Il ne manquerait plus qu'elle ne prenne froid. Chapotus s'installa d'un bond à côté d'elle. Lilas souffla un peu, profitant quelques minutes du calme ambiant, seule avec son premier Pokémon. Puis elle saisit le reste de ses Pokéball et libéra son équipe. Et tous, bien installés et collés les uns aux autres profitèrent du spectacle des lumières qui grimpèrent le long puis illuminèrent les sommets des fjords. Oui, c'était avec eux qu'elle voulait passer ce moment, bien assez loin de la cacophonie du banquet et les bruits alentours étouffés par la neige. Ce silence artificiel aurait pu durer aussi longtemps qu'il le voulait, Lilas ne lui en aurait pas voulu, elle aimait cet instant de calme au milieu de sa vie tumultueuse.

- Rod' ! MANGE PAS A MIDI, enfin si, mais pas trop !
- ...contexte ou justification, cher jumeau ?
- Oups oui, ils viennent d'annoncer un repas de Noël pour tout le monde ce soir sur le campus.
- Oh. Euh... Je sais pas si...
- Viens ! Ne serait-ce que pour voir les combattants, ça ferait de la bonne pub.
- ...si tu le dis. Je serais là !

Fiouh, voilà qui était fait. Le blond raccrocha son IPok et le rangea dans sa poche, satisfait, avant de retourner à ses documents du jour. L'ambiance festive et le doux manteau blanc qui recouvrait les lieux ne réduisaient pas la masse de travail qu'il y avait à abattre au Pôle Scientifique. Bon, il devait finir ces papiers avant la fin de l'année. Voilà ce que ça donnait d'avoir des responsables allergiques à la paperasse administrative...

Il ne pouvait s'empêcher cependant de penser à la réticence de son frère. Ca faisait maintenant plusieurs années qu'ils vivaient ensemble, les deux étaient encore plus en phase qu'avant, donc quand l'un avait quelque chose qui le pesait, l'autre le ressentait bien vite. Les fêtes n'étaient pas en cause, ça faisait plusieurs semaines qu'il ressentait comme un soupçon de mélancolie de la part de Rodeux. Il avait bien tenté de lui parler, mais son jumeau était très doué pour esquiver les questions et éviter de montrer ses émotions. Mais... Lorsque lui-même avait eu des problèmes avec ses ambitions, Rodeux l'avait bien aidé. Et de ce qu'il comprenait, son frère ne lui en voulait pas pour son temps passé loin du club, chez les Scientifiques ou à aider à la vie de Leiar. Ce dernier avait lui aussi ses moments d'absence, le plus souvent en train de participer à des tournois pro ou à jouer au cœur volage. Les frères étaient toujours aussi proches, passant souvent leurs soirées ensemble, leurs familles respectives étaient peut-être un peu étouffantes, mais n'avaient pas posé de soucis depuis l'été... Qu'est-ce qui pouvait bien préoccuper son frangin comme ça ? Il irait au fond du problème, mais peut-être pas pendant les fêtes. Oui, il le confronterait début janvier. Ça valait mieux.

***

Après avoir fini son travail, le chercheur était repassé au club pour se changer et récupérer ses Pokémon. Le jumeau était parfaitement normal, rien ne laissant montrer le ton morose qu'il avait eu plus tôt dans la journée. Ne souhaitant pas stopper l'atmosphère festive de la ville, Rodrigue décida de laisser couler. Pour le moment. Il était temps de retourner sur le campus, flanqués de leurs premiers Pokémon. Arcko portait un petit collier décoré de houx, alors que Luxray arborait la plus belle cape imitation pull de Noël design. Lelion n'était pas amusé, à la différence des humains. Le groupe se mêla aux convives une fois arrivés à la salle du banquet, le chercheur saluant professeur, collègues scientifiques, anciens camarades de classe et son jumeau faisant de checks aux gros combattants présents et évitant soigneusement la gent féminine qu'il aurait pu éconduire par le passé. Les deux se retrouvèrent pour trinquer quand les hostilités furent ouvertes.

- Tu dois tester cette tourte !
- Mais euh, j'ai envie de passer au sucré !
- Tu veux TOUJOURS passer au sucré, essaye la tourte la soupe d'abord, ça va te réchauffer un peu l'estomac.
- Bon bon... Mais tu devras tester tous les desserts que je propose !
- Dans les limites de mon ventre, mais tenu !

Le duo se baffrait avec entrain, échangeant des conseils sur les meilleurs plats, tout en déambulant et faisant la conversation avec ceux qu'ils trouvaient. Rod' put enfin présenter monsieur Yade à son frère, qui confia par la suite qu'il n'était "pas impressionné pour deux sous" et que réciproqua juste après avec un groupe de trois loubards, des clients qu'il gérait habituellement, entraînant la même remarque de la part de son jumeau une fois qu'ils eurent pris congé. Bref, c'était une soirée de socialisation comme une autre.

Après avoir (bien) mangé, le duo prit part à l'ascension au flambeau des fjords, secondé par leurs Pokémon, qui faisaient aussi garde-file. Un accident était si vite arrivé, et leurs équipes étaient maintenant habituées à cet exercice de sécurisation. Le chercheur avait cependant dû retenir Pyronille, qui avait vu dans les torches un nouveau moyen de mettre le feu, littéralement.

Après avoir fini l'ascension et planté leurs flammes, les jumeaux et leurs Pokémon prirent quelques minutes pour contempler le panorama en contrebas. Si les falaises devaient être magnifiques une fois illuminées, la vue d'en haut n'était pas mauvaise non plus, le campus et le port illuminant la vallée d'une myriade de petites lumières.

- C'est magnifique...
- Ouais...
- Faut qu'on se refasse ça l'année prochaine !
- Hm.

Le chercheur tourna la tête vers son frère, tourné vers la ville, le regard perdu dans le vide. L'air toujours plus mélancolique sur son visage lui fit froncer les sourcils. Se sentant observé, le jumeau combatif secoua la tête et se tourna vers lui. Reprenant son observation du paysage pour ne rien laisser paraître, Rod' se promit une fois de plus de confronter son frère. Il allait bien falloir qu'ils communiquent à un moment à ce propos... Enfin bon, pour le moment, autant profiter de la vue. Luxray et Arcko regardèrent, pas dupes. Affaire à suivre...

Dernière édition par Alpha Souali le Mer 11 Jan - 18:22, édité 2 fois

‘’Psst, Robin…la passe !’’

*Chtong*

Pas dérangeant pour un sou, le Laporeille se contente d’un retourné, avant d’atterrir sur le couvercle métallique qui couvre un plat de viande en sauce. Frappé en plein vol, le petit pain fumant qu’il venait d’extraire de son panier, traverse la tablée tout en longueur, juste avant que je ne me redresse.

‘’Hum, hum.’’

En retombant dans mon fauteuil, mon butin entre les mains, je me tords le cou pour constater qu’Andreas nous fixe tous les cinq, stoppant net ses déplacements entre les différentes tables de la cafétéria. Vêtu d’un costard digne des pingouins les plus chics le Coordinateur se contente de lever les yeux au ciel. Échangeant un regard avec les quatre autres, j’enfourne le pain…avant de me figer sur place.

Comment c’est possible qu’un truc comme ça, soit aussi BON ?

Et pourquoi j’ai pas pu y goûter avant, surtout ?!

Quelqu’un s’est dit que mettre du miel dedans, puis ajouter des amandes sur le dessus, c’était une idée valable. Et vous savez quoi ? IL AVAIT RAISON !
Sans se presser, Andreas se penche en arrière et récupère sur une autre tablée, une sorte de cake dont la croûte aussi dorée que croustillant, à l’air parsemée de fruits confits. Puis, d’un geste dramatique, il dépose cette dernière au milieu de notre petit quintet, avant de reprendre la parole.

‘’Je ne fermerais les yeux sur ces effarantes manifestations de gloutonnerie, que ce soir, soyons bien clairs. Néanmoins…’’

Comme par magie, un pot rempli de gelée violacée et odorante fait son apparition, après un simple mouvement de manches du coordinateur.

‘’Miss Mina m’a laissé entendre qu’avec ce petit ajout, son cake de noël serait encore meilleur. Il se trouve que je suis un régime très stricte et je ne suis donc pas en mesure de vérifier ses dires alors, si vous pouviez…’’

‘’Comptez sur nous, m’sieur !’’

J’ai déjà englouti deux tranches, avant qu’Andreas n’éclate de rire et ne nous tapote l’épaule avec Itzan au passage, puis reprend sa route d’un pas chaloupée. Pas besoin de s'étendre davantage, on reprend une part et on pose pas de questions ! La salle est déjà particulièrement rempli mais on dirait que l’arrivée des dessert a plongé tout le monde dans un état de léthargie assez avancé : pourtant, lorsque le petit groupe volontaire pour la montée au flambeau commence à se former, j’attrape quelques douceurs en plus (Prime, glisse-moi ça dans un sac, ça fera des réserves pour la chambre !), avant de pivoter vers les autres.

‘’Qui veut venir ? Je savais même pas qu’on pouvait faire ça pour Noël, vous pensez qu’ils faut mettre le feu à quelque chose en haut de la montée ? Faut que je teste ça !’’

Je n’aurais pas beaucoup de mal à convaincre Itzan, Magno et Agatha; Quand à Rookie…

‘’Le premier qui arrive en haut ? Si tu veux, j’te laisse un handicap, même !’’

Ça marche à chaque fois, j’suis vraiment une génie. C’est donc bien entourés et Prime emmitoufflé dans ma veste, que je me laisse guider vers le petit groupe qui entoure déjà la Générale. Rapidement, chacun d’entre nous se retrouve porteur d’un mince flambeau dont l’extrémité ne tarde pas à être allumé par Bruno: Libérant des flammèches depuis ses pattes, le Félinferno emboite le pas à sa dresseuse et la Générale, et doucement, la petite procession commence à se diriger vers la sortie du campus.

Mes roues glissent sur la neige, les conversations fusent tout autour de nous et…j’aime bien. Je sais que j’ai jamais fait ça mais c’est une ambiance qui vous recouvre un peu comme une grosse couverture molletonnée, qui vous fait oublier le froid et le vent sifflant. Il n’y a plus que vous, les gens qui vous entourent et la lueur un peu hypnotique des petits flambeaux qui oscillent devant vous en une file mouvante.
Le chemin des collines se muent doucement en pente parsemée de pierrailles et je me retrouve forcé de confier mon flambeau à Magnolia, afin de pouvoir pousser sur mes deux roues à l’aide de mes bras. Hors de question qu’ils me poussent, ils ont déjà leurs flambeaux à transporter…Et si je veux les suivre, c’est à moi de le faire. La pente douce se mue petit à petit en véritable colline, puis en montée abrupte et lentement, mes avant-bras commencent à gémir sous l’effort. C’est alors que notre procession arrive finalement au dernier palier, longé par une paroi rocheuse blanchie par le gel…révalant une plaine caillouteuse et vertigineuse qui descend vers le lac asséché.

Pourtant, alors que je me prépare à pousser une nouvelle fois, la voix de Jackie retentit brusquement, tandis que la Générale me fixe depuis l’avant de la colonne.

‘’Matricule 632 !’’

‘’Générale ?!’’

‘’Ce terrain n’est clairement pas adapté pour votre moyen de locomotion. Vous allez confier la mise en place de votre flambeau à l’un de vos camarades et attendre ici, nous repasserons vous chercher.’’

‘’MAIS !’’

‘’C’est un ordre, 632. Je ne mettrais pas en danger votre sécurité , surtout en cette saison.’’

C’est pas juste. Les autres élèves commencent à reprendre leur avancée, face au sommet qui ne dois pas être à plus de 20 mètres. J’en aperçois même qui me fixent au passage…Je déteste ça.
Ok le problème, c’est mon ‘’moyen de locomotion’’ ? Et si je fais ça, elle va dire quoi ?

‘’Hmmmpf….Allez…On y va ?’’

Rapprochant le fauteuil de la paroi rocheuse, j’inspire profondément…avant de poser pied à terre. Engourdies par le froid ambiant, mes jambes réagissent à peine lorsque je déplace mon poids du siège sur mes cuisses, mais j’ai déjà le coeur qui bat la chamade. Repoussant la tentative d’un élève pour venir me soutenir, je m’accroche à la paroi si fort que même avec mes gants, le givre me crispe le bout des doigts. Cette fois, je ne compte pas mes pas…À quoi ça servirait ? Dès le 5eme, j’ai déjà la sensation qu’un feu liquide me remplit la jambe droite. Mais je vais pas pleurer…j’vais y arriver et on va profiter de la vue avec les autres !

Et lorsque mes doigts se referment sur le rocher qui surplombe la pente et que je me hisse à sa hauteur, le spectacle que je découvre manque de me faire chuter en arrière : le lac asséché est complètement illuminé par la lueur de la lune qui surplombe le fjord, formant une sorte de miroir scintillant. Tout autour de ce dernier, comme une demi-couronne, de petites lumières orangées commencent à se positionner, formant un contraste absolument envoûtant. Le tableau est absolument magnifique...

J’ai tellement mal aux jambes que ma vision est déjà devenue flou, j’arrive même plus à voir Prime alors qu’il me tapote la hanche…mais…ça en valait la peine. Les autres sont là, je le sais et ça me fait…du bien. Je suis avec eux...quoi qu'il arrive.


Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés là-haut. J’ai perdu le compte. À un moment, tout est devenu un peu flou et mes yeux se sont mis à papillonner…Andreas avait raison, ce cake de noël était une tuerie.
Mais lorsque nous avons voulu repartir, j’ai le sentiment confus que quelqu’un me soulève de terre, avant qu’une présence aussi chaude que rassurante ne me fasse glisser derrière elle. Soutenue par les jambes, je referme mes bras autour de son cou, doucement. Les yeux embués par un demi-sommeil, j’aperçois confusément une masse de cheveux rosés qui dépasse d’une capuche, juste avant de me blottir  contre elle

Un pas…après l’autre…le monde tangue. Je sens plus mes jambes, mais au travers de sa veste, ses battements de coeur rythment chacune de nos avancées. Ma voix est bien trop faible pour qu’elle l’entende et pourtant…

‘’Hmmm...Magno’...T'es...la...meilleure’'